Chrétien au cœur de Paris

Tous ses habitants le savent : Paris est une ville où coexistent les cultures et les modes de vie les plus divers, les nouveaux arrivants et les familles installées depuis des générations. Certains occupent de beaux logements, d’autres sont mal logés. Dans les rues, les transports, au travail, les Parisiens se côtoient, sans toujours se rencontrer. Le lien social se distend.

Face à cette diversité, les Parisiens peuvent se sentir démunis. Ils constatent combien les relations sociales sont lourdes d’agressivité et comment le manque de confiance se fait sentir.

Pourtant, l’histoire de Paris nous révèle que, de tout temps, ses habitants ont su s’entraider.

Au XVIIe siècle déjà, saint Vincent de Paul s’inquiète du sort des pauvres et fonde avec des femmes de milieu aisé la Compagnie des “Filles de la Charité” qui seront aussi appelées “Sœurs de Saint-Vincent de Paul”. L’idée que des religieuses puissent sortir de leurs couvent pour aller concrètement à la rencontre de ceux qui ont besoin de soins est nouvelle à l’époque ! Monsieur Vincent, comme on l’appelle, confie à Louise de Marillac, la tâche de former ces religieuses au service matériel mais aussi spirituel des malades.

Deux siècles plus tard, dans un contexte de troubles politiques et de misère économique provoquée par l’instabilité politique et les début de la révolution industrielle, une autre Fille de la Charité, Sœur Rosalie choisit le service des pauvres. Béatifiée en 2003 par le pape Jean-Paul II, Sœur Rosalie laissera dans la mémoire des habitants du quartier de la Rue Mouffetard, dans le 5e arrondissement, le plus misérable de Paris à l’époque, le souvenir d’une présence auprès de ceux qui souffrent.

Aujourd’hui, pas plus qu’hier, les catholiques n’ont l’intention de baisser les bras et sont engagés concrètement dans des activités qui permettent la rencontre, le dialogue et le partage.

Souvent en lien avec les pouvoirs publics, des prêtres ou des laïcs créent et animent des associations auprès des plus défavorisés. Le P. Patrick Giros a ainsi fondé l’association “Aux captifs la libération” dont les membres vont à la rencontre des exclus, des sans-domicile fixe et de tous ceux qui errent dans les rues de la capitale. Comme tant d’autres avant eux, ces personnes engagés au service des autres témoignent de leur bonheur d’être chrétien.

La paroisse lieu de la célébration de la foi, est également lieu d’entraide et de solidarité avec les plus défavorisés, lieu d’accueil et de fraternité, lieu de rencontre où toutes les cultures peuvent s’exprimer.

Témoignages