Année de la foi : les fidèles sont invités à faire un pèlerinage dans l’un des 8 lieux de Paris où les indulgences sont accordées

En cette Année de la foi, du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture solennelle du Concile œcuménique Vatican II, le Pape Benoît XVI accorde des indulgences pour le bien spirituel des fidèles.

Dispositions pour l’obtention des indulgences accordées par le Pape Benoît XVI

Dispositions pour l’obtention dans le diocèse de Paris des indulgences accordées par le Pape Benoît XVI à l’occasion de l’Année de la foi

En cette Année de la foi, du 11 octobre 2012 au 24 novembre 2013, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture solennelle du Concile œcuménique Vatican II, le Pape Benoît XVI accorde des indulgences pour le bien spirituel des fidèles.

« Tout au long de l’Année de la foi, pourront recevoir l’Indulgence plénière de la peine temporelle pour leurs péchés, accordée miséricordieusement dans le Seigneur, applicable également à l’âme des fidèles défunts sous forme d’intention, tous les fidèles vraiment repentis et ayant accompli la confession et la communion sacramentelle, et qui prieront selon les intentions du Souverain Pontife » (Décret de la Pénitencerie Apostolique du 14 septembre 2012).

Dans le Diocèse de Paris, les dispositions du Pape s’appliqueront comme suit :

a. chaque fois que les fidèles participeront à au moins trois temps d’enseignement sur le Concile Vatican II ou sur le Catéchisme de l’Église Catholique dans leur paroisse ou à la cathédrale Notre-Dame, par exemple à l’occasion des Conférences de Carême.

b. chaque fois qu’ils accompliront un pèlerinage à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à la basilique Notre-Dame-des-Victoires, à la basilique Notre-Dame du Perpétuel-Secours, à l’église Saint-Étienne-du-Mont, à l’église Saint-Marcel, à l’église Saint-Denys-de-la-Chapelle ou à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, en participant à un office liturgique ou à un exercice de piété se concluant par la récitation du Notre Père, et de la Profession de foi.

c. au cours de la Vigile pascale, le 30 mars 2013, date à laquelle la profession de foi sera particulièrement soulignée dans le diocèse de Paris.

d. un jour librement choisi par les fidèles, sur le lieu de leur baptême, où ils renouvelleront leurs promesses baptismales.

e. le 24 novembre 2013, en la solennité de Jésus Christ Roi de l’univers, par laquelle se conclura l’Année de la foi, en recevant la Bénédiction papale qui conclura la messe que je célèbrerai à Notre-Dame de Paris.

Les fidèles, empêchés par la maladie ou d’autres causes légitimes de se rendre dans les lieux jubilaires, dans les mêmes dispositions de conversion et résolus à remplir les conditions habituelles dès que possible, pourront obtenir l’indulgence plénière à condition de s’unir spirituellement à une célébration jubilaire par la prière du Notre Père et de la Profession de foi, en offrant à Dieu leurs prières et leurs souffrances.

Fait à Paris, le 26 octobre 2012

+ André cardinal VINGT-TROIS
Archevêque de Paris

Quelques repères sur les “indulgences”

 Interview de Paris Notre-Dame du P. Francis de Chaignon, directeur au séminaire de Paris, professeur à la Faculté Notre-Dame et à l’École Cathédrale

 Extrait du Catéchisme de l’Église catholique

1471. La doctrine et la pratique des indulgences dans l’Église sont étroitement liées aux effets du sacrement de Pénitence.

Qu’est-ce que l’indulgence ?

« L’indulgence est la rémission devant Dieu de la peine temporelle due pour les péchés dont la faute est déjà effacée, rémission que le fidèle bien disposé obtient à certaines conditions déterminées, par l’action de l’Église, laquelle, en tant que dispensatrice de la rédemption, distribue et applique par son autorité le trésor des satisfactions du Christ et des saints. [1] »

Lire le chapitre “X. Les indulgences” du Catéchisme de l’Église catholique

 Jean-Paul II, Extraits de l’Audience générale du mercredi 29 septembre 1999

1. (…) Il s’agit d’un thème délicat, sur lequel n’ont pas manqué les incompréhensions historiques, qui ont influencé de manière négative la communion entre les chrétiens. Dans le contexte œcuménique actuel, l’Eglise ressent l’exigence que cette pratique ancienne, entendue comme expression significative de la miséricorde de Dieu, soit bien comprise et accueillie. En effet, l’expérience révèle que l’on s’approche parfois des indulgences avec des attitudes superficielles, qui finissent par rendre vain le don de Dieu, faisant de l’ombre aux vérités et aux valeurs proposées par l’enseignement de l’Église. (…)

2. (…) il n’est pas difficile de comprendre comment la réconciliation avec Dieu, tout en étant fondée sur une offre gratuite et abondante de la miséricorde, implique dans le même temps un processus laborieux, dans lequel l’homme est interpellé dans son engagement personnel et l’Église dans sa tâche sacramentelle. En ce qui concerne le pardon des péchés commis après le baptême, ce chemin possède son centre dans le sacrement de la Pénitence, mais il se développe également après sa célébration. En effet, l’homme doit être progressivement "guéri" des conséquences négatives que le péché a produites en lui (et que la tradition théologique appelle "peines" et "résidus" du péché). (…)

4. Le sens des indulgences doit être saisi dans le cadre de ce renouvellement total de l’homme, en vertu de la grâce du Christ Rédempteur, par le ministère de l’Eglise. Elles possèdent leur origine historique dans la conscience que l’Eglise antique eut de pouvoir exprimer la miséricorde de Dieu en allégeant les peines canoniques infligées pour la rémission sacramentelle des péchés. L’allégement était toutefois toujours contrebalancé par des engagements, personnels et communautaires, qui assumaient, à titre de substitution, la fonction "médicinale" de la peine.

Nous pouvons à présent comprendre comment par indulgence l’on entend la "rémission face à Dieu de la peine temporelle pour les péchés, déjà remis quant à la faute, une rémission que le fidèle, disposé comme il se doit et à des conditions déterminées, acquiert grâce à l’intervention de l’Eglise, qui, comme ministre de la rédemption, de façon autorisée dispense et applique le trésor des satisfactions du Christ et des saints" (Enchiridion indulgentiarum, Normae de indulgentiis, Librairie éditrice vaticane 1999, p. 21 ; cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1471).

Le trésor de l’Eglise existe donc, et il est comme "dispensé" à travers les indulgences. Cette "distribution" ne doit pas être entendue comme une sorte de transfert automatique, comme s’il s’agissait de "choses". Elle est plutôt l’expression de la confiance totale que l’Église a d’être écoutée par le Père quand - en considération des mérites du Christ et, par son don, également de ceux de la Madone et des saints - elle lui demande d’alléger ou d’annuler l’aspect douloureux de la peine, en développant sa fonction médicinale à travers d’autres parcours de grâce. Dans le mystère insondable de la sagesse divine, ce don d’intercession peut être également bénéfique aux fidèles défunts, qui en reçoivent les fruits de la façon propre à leur condition.

5. On voit alors comment les indulgences, loin d’être une sorte de "réduction" de l’engagement de conversion, sont plutôt un soutien pour un engagement plus rapide, généreux et radical. Cet engagement est demandé au point que la condition spirituelle pour recevoir l’indulgence plénière est l’exclusion "de tout attachement envers tout péché, même véniel" (Enchiridion indulgentiarum, p. 25).
(…)

Lire l’intégralité de l’Audience générale du mercredi 29 septembre 1999

[1Paul VI, const. ap. "Indulgentiarum doctrina", Normae 1

Année de la Foi (2012-2013)

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