La tempérance

La vertu n’est pas quelque chose d’abstrait, détaché de la vie. Elle est au contraire profondément enracinée dans la vie. Elle jaillit de la vie et elle la forme.

La vertu a des incidences sur la vie de l’homme, sur ses actions et sur son comportement. Nous ajouterons tout de suite que toutes ces qualités, ou plutôt ces attitudes de l’homme, qui proviennent des différentes vertus cardinales, sont liées les unes aux autres. On ne peut être vraiment prudent ni authentiquement juste ni réellement fort, si on n’a pas aussi la vertu de tempérance. Le mot même de "tempérance" semble d’une certaine manière se référer à quelque chose qui est "en dehors de l’homme".

Mais cette référence à des éléments extérieurs à l’homme a son fondement dans l’homme. C’est comme si en chacun de nous existait un "moi supérieur" et un "moi inférieur". Dans notre "moi inférieur" s’exprime notre corps avec tout ce qui lui appartient : ses besoins, ses désirs, ses passions, de nature avant tout sensuelle. La vertu de tempérance assure à tout homme un "moi supérieur" qui domine le "moi inférieur". Avec la vertu de tempérance, notre corps et nos sens trouvent la juste place qui leur revient dans notre être humain. Je pense que cette vertu exige de chacun de nous une humilité spécifique.

Jean Paul II, Audience générale du 22 novembre 1978

 Lire le texte en intégralité sur le site du Vatican.

Peut-on réformer le capitalisme ?

Aussi Benoît XVI appelle-t-il, dans l’Encyclique Caritas in veritate, à une « interaction éthique des consciences et des intelligences pour parfaire la globalisation » et la mettre au service de tous, partant du principe que ce qui fait l’homme c’est sa vocation au don de soi et à la relation. Il doit y avoir une place pour le don et la gratuité au sein de l’économie de marché.

Inscrire la logique du don et de la générosité, comme expression de la fraternité, dans l’ensemble des mécanismes de l’économie marchande, tel est le fil rouge à la lumière duquel nous pourrons éclairer les recherches actuelles pour surmonter et dépasser la crise du capitalisme.

Compte rendu par Frédérique Renaudie, professeur de Philosophie, et le texte de la conférence de Jérôme Vignon de ce jeudi 25 mars à l’Ensemble scolaire Edmond Michelet.

 Lire le texte en intégralité sur Edmichelet-brive.fr.

L’éthique au cœur de l’économie

« L’économie ne doit pas se mesurer à l’aune du profit maximum mais à celle du bien commun », a dit Benoît XVI aux journalistes dans l’avion qui le conduisait à Madrid. [pour les JMJ, NDLR] « L’économie ne peut pas fonctionner uniquement selon une autorégulation mercantile, elle a besoin d’un fondement éthique afin de travailler pour l’homme ». Il a mis en garde contre la « superficialité, la consommation et l’hédonisme régnants, tant de banalité au moment de vivre la sexualité, tant de manques de solidarité, tant de corruption ».

20minutes.fr, jeudi 18 août 2011

Tempérance et sens du travail

Pour beaucoup, travailler, c’est avoir un emploi et une rémunération, le tout hiérarchisé en fonction de critères financiers – plus je gagne, plus j’existe – ou utilitaristes – je suis plus ou moins indispensable au bon fonctionnement de la société. Mais travailler c’est participer à l’œuvre commune. (…), pour Jean Paul II, « plus que jamais, travailler, c’est travailler pour les autres, c’est faire quelque chose pour quelqu’un ». (…)

Grâce à son labeur, par ailleurs, l’homme se réalise lui-même, il est co-créateur. Travailler c’est être responsable. En travaillant, nous faisons bien plus qu’assurer notre subsistance. Nous participons à la réalisation de notre humanité. [enfin], céder à une vision matérialiste du travail, c’est nier que "le travail a une priorité intrinsèque par rapport au capital " (Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise, 2004) ».

C’est "le super-travail qui parfois vole l’espace d’autres dimensions tout aussi humaines et nécessaires pour la personne, à la flexibilité excessive du travail qui rend précaire et parfois impossible la vie familiale". (Centesimus annus, 1991)

Joseph Touvenel, secrétaire général adjoint du syndicat CFTC, Famille chrétienne n°1751, du 6 au 19 août 2011

 Commandez le numéro de Paris Notre-Dame du 10 novembre 2011 incluant le dossier "La modération, chemin de liberté"
 Retrouvez l’émission La Voie est libre du jeudi 10 novembre 2011, Êtes-vous adepte de la tempérance ? présentée par Sabine de Rozières avec Robin Galhac, professeur de philosophie de l’Homme à l’IPC (Institut de Philosophie Comparée) et responsable des Licences I.

Paroisses en mission – Éthique et Solidarité (2011-2012)

Pistes de réflexions