Ordinations 2009 – 10 prêtres seront ordonnés en la Cathédrale Notre-Dame de Paris

Seront ordonnés : Enguerrand de BELABRE, Luc de BELLESCIZE, Eric CHANG, Pierre-Benoît DUVEAU, Laurent ICARD, Albin MALRY, Geoffroy de MARSAC, Stéphane MAYOR, Olivier SCACHE et Nicolas VAN der MAELEN.

En cette Année Sacerdotale, qui sera ouverte le 19 juin prochain par Benoît XVI, et l’Année du Prêtre initiée par le Cardinal André Vingt-Trois à Paris depuis un an, l’ordination de 10 prêtres revêt cette année un caractère particulièrement intense.

Les ordinations seront célébrées au cours d’une messe solennelle à laquelle tous les fidèles sont invités à participer. A cet effet, le parvis sera aménagé (2000 places assises et écran géant) et en libre accès. Le parvis et l’intérieur de la cathédrale formeront un seul et même espace liturgique, la cérémonie se déroulant en partie à l’extérieur et en partie à l’intérieur (des écrans permettront aux fidèles de suivre l’ensemble de la célébration).
Près de 600 prêtres seront présents et imposeront les mains aux nouveaux prêtres au cours d’une grande procession.

Les ordinands, âgés de 28 à 36 ans, issus de famille très différentes, ont poursuivi des études et pour certains commencé une carrière professionnelle avant d’entrer au séminaire. Ces jeunes hommes ont tout quitté pour le service de Dieu et de l’Eglise.

L’ordination sacerdotale (ou presbytérale) intervient généralement au terme de sept années de préparation au séminaire à Paris ou Bruxelles pendant lesquelles les séminaristes mûrissent la décision de consacrer leur vie à Dieu et au service des hommes, en recevant une formation humaine, spirituelle et pastorale. L’ordination sacerdotale est précédée de l’ordination diaconale, célébrée quelques mois plus tôt, au cours de laquelle le diacre s’engage au célibat.

Le diocèse de Paris compte environ 75 séminaristes.
Une centaine de prêtres diocésains sont ordonnés en France chaque année.

En cette Année du Prêtre, la célébration des ordinations sera précédée d’une nuit de prière pour les prêtres à Notre-Dame de Paris puis en l’église Saint-Séverin (pour les 18-35 ans).
A 20h, la messe en la cathédrale Notre-Dame, présidée par le Cardinal André Vingt-Trois, sera suivie d’une veillée de prière pour tous, adoration eucharistique, chants et témoignages.
A 23h, départ en procession vers Saint-Séverin où la veillée se poursuit. Les jeunes se relayeront ensuite pour prier jusqu’au matin.

L’ordination dans les médias :
Sur Radio Notre Dame – 100.7 FM
 vendredi 26 et samedi 27 juin : Journées spéciales ordinations sacerdotales
Samedi 27 juin la messe sera retransmise en direct à partir de 9h30
 sur Radio Notre Dame – 100.7 FM
 sur KTO : sur le câble, le satellite, par ADSL et sur le site internet www.ktotv.com

Les portraits des 10 ordinands seront publiés dans le numéro du 18 juin de Paris Notre-Dame, un reportage consacré aux ordinations sera publié dans le n° du 2 juillet.


Déroulement de la messe d’ordination

Les fidèles forment une seule assemblée qui remplit la cathédrale et se prolonge sur le parvis (3000 personnes à l’intérieur, plus de 2000 à l’extérieur). C’est une belle image de l’Eglise, Peuple de Dieu, signe de sa présence au milieu du monde. La plupart des prêtres sont assis dehors pendant les deux premières étapes de la célébration. Le vêtement liturgique sera rouge, nous fêterons la Solennité de saint Pierre et saint Paul).
Un écran géant à l’extérieur, et des petits écrans répartis dans toute la cathédrale, permettent à tous de suivre le déroulement de la célébration.

La messe d’ordination se déroule en cinq étapes :

1. Ouverture de la célébration et présentation des candidats

Les futurs prêtres sont rassemblés sur le parvis de la cathédrale. A l’appel de son nom par le responsable de leur formation, chacun dit « Me voici », et avance accompagné d’un prêtre et de cinq autres fidèles, jusqu’au pied de la façade de la cathédrale. L’archevêque, de l’intérieur de la cathédrale, annonce solennellement : « Avec l’aide du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous les choisissons pour l’ordre des prêtres ». Ce choix est approuvé par un chant.

2. Liturgie de la Parole

Les lectures bibliques sont proclamées de l’extérieur de la cathédrale. La Parole de Dieu retentit ainsi, non seulement pour les chrétiens présents dans la cathédrale, mais aussi sous le ciel de Paris, où les futurs prêtres exerceront leur ministère. Dans son homélie, sur le parvis, l’archevêque explique le sens des textes lus et des rites qui vont suivre.

3. Ordination

Nous sommes au moment décisif de cette célébration. Le rite de l’ordination des prêtres se déroule en quatre étapes :

 Engagement des ordinands

Au seuil de la cathédrale, sous les grandes orgues, l’archevêque pose cinq questions aux futurs prêtres groupés autour de lui, pour qu’ils déclarent devant l’assemblée leur ferme intention de recevoir cette charge du sacerdoce :
« Voulez-vous devenir prêtres, collaborateurs des évêques dans le sacerdoce, pour servir et guider sans relâche le peuple de Dieu sous la conduite de l’Esprit-Saint… Voulez-vous accomplir avec sagesse et dignement le ministère de la Parole, en annonçant l’Evangile et en exposant la foi catholique …. Voulez-vous célébrer avec foi les mystères du Christ (surtout la messe et le sacrement de réconciliation)….Voulez-vous implorer avec nous la miséricorde de Dieu en étant assidus à la prière pour le peuple qui vous sera confié…Voulez-vous vous unir de jour en jour davantage au souverain prêtre Jésus-Christ et vous consacrer à Dieu pour le salut du genre humain ? »
Les ordinands répondent à chaque question : « Oui, je le veux ».
Un par un, ils s’avancent ensuite devant l’archevêque, et leurs mains dans les siennes, ils promettent de vivre en communion avec lui et ses successeurs, dans le respect et l’obéissance.

 Supplication litanique

L’archevêque conduit les ordinands jusque devant l’autel, au chant du Veni Creator (appel à l’Esprit-Saint). Les ordinands s’étendent alors de tout leur long sur les marches de pierre qui conduisent à l’autel, signifiant ainsi le don d’eux-mêmes à Dieu. L’évêque et l’assemblée sont à genoux, et l’on chante les litanies des saints. En union avec tous ceux qui nous ont précédés depuis vingt siècles, nous prions Dieu pour ceux qui vont prendre leur place dans la succession ininterrompue des ministres du Christ.

 Imposition des mains et prière d’ordination

C’est le rite essentiel du sacrement de l’ordre. Le bourdon de la cathédrale sonne. Les ordinands sont à genoux et l’archevêque, puis les autres évêques présents, leur imposent les mains en silence. Dans une longue procession, les prêtres qui étaient encore sur le parvis entrent dans la cathédrale et viennent à leur tour imposer les mains sur la tête de chaque ordinand. C’est ainsi une immense chaîne qui, depuis 2000 ans, se prolonge. L’imposition des mains signifie la mission confiée par le Christ, mission qui vient « d’en haut » et se transmet par les mains des Apôtres et de leurs successeurs. L’archevêque chante alors la grande prière qui demande à Dieu : « Père tout puissant, donne à tes serviteurs que voici, d’entrer dans l’ordre des prêtres… ». Il bénit Dieu et implore le don du Saint Esprit en faveur de ceux qui reçoivent la charge de prêtre.

 Vêture, onction des mains, et remise du pain et du vin

Chaque nouveau prêtre reçoit alors ses nouveaux vêtements, l’étole et la chasuble, que le prêtre plus ancien qui l’a accompagné depuis le début de la célébration enlève pour la remettre à son « filleul ». Le vêtement est de couleur rouge, couleur du feu de l’Esprit et du sang des martyrs qui ont donné leur vie pour désigner en Jésus-Christ « celui qui enlève le péché du monde ».
Les nouveaux prêtres reçoivent alors de l’archevêque l’onction du saint Chrême. Cette huile sainte, mêlée de parfum, et répandue ici sur les mains des nouveaux prêtres, signifie le don de l’Esprit-Saint qui fortifie le prêtre pour qu’il puisse sanctifier le peuple chrétien, notamment en célébrant le sacrifice eucharistique (la messe).
Les nouveaux prêtres reçoivent enfin le pain et le vin, qui deviendront dans l’eucharistie le Corps et le Sang du Christ. L’archevêque leur dit : « Ayez conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites…. ».

4. Liturgie eucharistique

Les nouveaux prêtres avec tous les autres, groupés autour des évêques, concélèbrent pour la première fois la messe. Ils distribuent la communion.

5. Sortie

A la sortie, les nouveaux prêtres rejoignent dans les jardins du chevet de la Cathédrale les fidèles qui les côtoieront l’an prochain, ainsi que leur famille et leurs amis. Ils bénissent tous ceux qui le leur demandent.


Le Séminaire de Paris

Le séminaire est jeune (créé en 1985) et désigne une communauté humaine de 60 séminaristes et 15 formateurs répartis dans des « maisons ». Depuis 20 ans, il a conduit à l’ordination sacerdotale environ 240 hommes.

La formation proposée par le diocèse se déroule en trois temps :

En prélude à l’entrée au séminaire, ceux qui envisagent de devenir prêtre passent une année de « fondation spirituelle » à la Maison Saint-Augustin (29, rue de la Santé, 13è), ouverte par le cardinal Jean-Marie Lustiger en 1984. Chaque année, ils sont environ une quinzaine de jeunes à y trouver le lieu d’un mûrissement de leur décision. Différents moyens les aident à cheminer : célébrations, prière personnelle, lecture de la Bible, cours d’initiation à l’Ecriture et à la Tradition, services associatifs (auprès des pauvres, des malades…), tout cela dans un cadre communautaire.

La formation se poursuit en deux cycles. Si certains séminaristes suivent tout ou partie de leurs études à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles, la plupart restent à Paris. Au sein de l’Ecole cathédrale (Collège des Bernardins 20 rue de Poissy 5è), une faculté de théologie est dédiée à leur formation et accueille aussi d’autres étudiants : c’est la Faculté Notre-Dame.

Le premier cycle se compose de deux années d’étude, organisées autour de deux pôles : philosophie et étude de la Parole de Dieu.

Les séminaristes du premier cycle habitent dans des maisons rattachées à une paroisse (Saint-Séverin, Saint-Louis en l’Ile, Saint-Martin et Saint-Denys du Saint-Sacrement) : ils y font l’expérience de la vie en communauté (chaque maison réunit environ 8 séminaristes), partagent la vie des prêtres et participent à la vie de la paroisse en assurant un service (catéchèse, liturgie, etc).

Le second cycle comprend quatre années d’étude consacrées essentiellement à la théologie, c’est-à-dire l’étude du mystère de Dieu qui s’est révélé dans l’histoire, a inspiré l’Ecriture Sainte et aide chacun à conduire sa vie personnelle et à entendre les questions du monde contemporain.

Les séminaristes sont répartis dans quatre autres maisons (Saint-Roch, Saint-Germain, Saint-Aignan, Saint-Bernard) et exercent une mission dans un lieu différent, afin de se confronter aux réalités multiples de l’Eglise à Paris : paroisses, aumôneries de collège, de lycée ou d’université, aumôneries d’hôpital…


Au service du peuple de Dieu, les prêtres diocésains

En 2007, la France comptait 20277 prêtres dont 4963 prêtres ordonnés pour des congrégations religieuses. En France, une centaine d’hommes reçoivent chaque année le sacrement de l’ordre.
Ordonnés par l’évêque, les prêtres diocésains reçoivent de lui leur mission et sont ses collaborateurs. A l’image du Christ, resté célibataire pour manifester son amour à tous les hommes, les prêtres choisissent de demeurer dans le célibat afin de se donner totalement au Christ et aux hommes et être signes du Royaume de Dieu.

Trois dimensions rendent compte de la mission du prêtre :

 par la prédication (la catéchèse, l’accueil des personnes, le dialogue et le témoignage au quotidien), les prêtres annoncent la Parole de Dieu révélée dans la Bible, afin qu’elle éclaire et transforme la vie des hommes d’aujourd’hui en quête d’espérance.

 les prêtres célèbrent les sacrements, signes de la présence du Christ dans la vie des hommes, à commencer par l’eucharistie (la messe), cœur de la vie sacerdotale. Les autres sacrements de la vie chrétienne sont le baptême, le mariage, la réconciliation (confession), le sacrement des malades (le sacrement de l’ordre est donné par l’évêque).

 pasteurs, ils rassemblent la communauté des chrétiens dans l’unité et guident le peuple de Dieu pour qu’il soit, au milieu du monde, le signe visible de la proximité et de la tendresse de Dieu.


De l’Année du Prêtre à l’Année Sacerdotale

L’ordination de 10 nouveaux prêtres marque le sommet de l’Année du prêtre initiée par le Cardinal André Vingt-Trois pour le diocèse de Paris en juin 2008. En mettant en avant la beauté et la réalité de la vocation du prêtre dans l’Eglise aujourd’hui, cette année voulait aider à une prise de conscience de la question des vocations sacerdotales.

La venue de la relique du cœur du Curé d’Ars (à l’occasion du 150e anniversaire sa mort) dans 5 paroisses a été l’occasion de prier pour les vocations mais aussi de mieux connaître, par de nombreux témoignages, toutes les facettes de la vocation du prêtre.

Pour sensibiliser un public plus jeune, le Service des Vocations du diocèse de Paris a produit 3 vidéos montrant des visages de prêtres très différents les uns des autres. La fête du Séminaire le 6 décembre a réuni près de 200 jeunes hommes.
De nombreuses paroisses ont proposé des temps de prière, de réflexion et de rencontre sur la vocation sacerdotale.

Le 19 juin dernier, le Pape Benoît XVI a inauguré une Année Sacerdotale. Au cours de cette année qui a pour thème « Fidélité du Christ, fidélité du prêtre », Benoît XVI proclamera Saint Jean-Marie Vianney, « patron de tous les prêtres du monde ». Pour le diocèse de Paris, une seconde possibilité est offerte de sensibiliser les communautés à la place du prêtre dans la vie de l’Église et de relancer l’appel pour les vocations.


Que font les prêtres aujourd’hui à Paris et pourquoi a-t-on besoin de nouveaux prêtres ?

Extraits d’une intervention du Cardinal André Vingt-Trois lors de la Fête du Séminaire de Paris – 6 décembre 2008

« Quand je parle avec des jeunes de la vocation de la vie du prêtre, ils me demandent « Mais pour quoi faire ? ». Voici un certain nombre de missions pour lesquelles j’ai besoin d’avoir des prêtres debout.

À Paris, il y a la prison de la Santé. Tous les ans, on m’explique qu’il y a de vastes projets de restructuration et de reconstruction et à chaque fois le démarrage des travaux est retardé. Donc cette prison existe, elle est habitée par des prisonniers. Au nom du Christ, je dois envoyer quelqu’un auprès d’eux. Il me faut donc un prêtre qui exerce son ministère avec une équipe de laïcs qui le secondent.

Nous avons à Paris, des hôpitaux très importants (Robert-Debré, Georges-Pompidou, Cochin, la Pitié-Salpêtrière) et une multitude de petites maisons de retraite. Qui vais-je envoyer comme aumôniers dans ces hôpitaux et ces maisons dans les dix ans qui viennent ? Certes, il y a des laïcs qui y travaillent. Mais les gens ont besoin aussi de rencontrer des prêtres.

Il y a sur Paris, grâce à Dieu, une quantité importante et vivante de groupes scouts. On sait très bien que la vitalité et la fécondité d’une troupe scoute dépend évidemment de la présence d’un aumônier. Les jeunes qui sont engagés dans une troupe scoute doivent avoir l’occasion de rencontrer un prêtre, à l’occasion d’un camp ou d’un week-end, dans des conditions plus calmes et plus détendues que pendant l’année scolaire. Il me faut des jeunes prêtres pour aller avec les groupes scouts. C’est pareil dans les aumôneries de lycées, d’établissements catholiques, les aumôneries d’étudiants.

Quelques paroisses parisiennes importantes n’ont plus un prêtre à plein temps. Tout un aspect de la mission de la paroisse dans un quartier, celui d’être une présence permanente ouverte et disponible, qui permette aux gens de venir rencontrer le prêtre, n’existe plus.

Nous avons là quelques éléments de la situation parisienne.

Mais passons le périphérique : le Cardinal Lustiger, il y a quinze ans, a fondé la Fraternité Missionnaire des Prêtres pour la Ville (FMPV), précisément pour appeler des prêtres à se constituer en équipes, pour aller exercer leur ministère dans des lieux particuliers et où l’annonce de l’Evangile est importante. Par exemple, en ce moment se construit en Seine et Marne une ville nouvelle, dans le secteur du Val d’Europe. Dans quelques années, il y aura là-bas 25 ou 30 000 habitants, avec des activités économiques, commerciales, scolaires, etc.… Il faut y envoyer des prêtres et constituer une équipe qui va s’impliquer dans la naissance de cette ville nouvelle. Nous avons aujourd’hui 40 prêtres de Paris qui sont dans des équipes de la FMPV.

Si nous restons sur le registre du travail intellectuel et de la recherche, pour avoir des formateurs qualifiés, non seulement pour les séminaristes qui sont ici ce soir, mais aussi pour les laïcs qui se forment, pour avoir des théologiens, des responsables de Séminaire, des canonistes, cela suppose qu’il y ait des prêtres qui soient engagés pendant des années dans un investissement intellectuel fort.

Autre registre, plus lointain mais aussi important : le service universel de l’Eglise. Chaque fois que je vais à Rome, je rencontre des gens de la Curie qui me disent : « Quand allez-vous envoyer des français pour travailler dans les services de l’Eglise universelle ? ». Il y a aujourd’hui des congrégations romaines où la langue française n’est plus représentée par des français. Ça veut dire que notre présence dans cette partie vitale qu’est la mission universelle de l’Eglise, et notre capacité à être en communication avec les Eglises du monde, se réduisent.

Enfin, moins visible, mais peut-être plus important que tout le reste, à quoi servirait-il que j’invite les chrétiens à se confesser, s’il n’y a pas de confesseurs ? Il y a à Paris un certain nombre d’églises où on confesse toute la journée : Notre Dame de Paris, le Sacré-Cœur, St Louis d’Antin, St Sulpice,... Si vous avez un jour la curiosité d’entrer dans une de ces églises et d’avoir recours au ministère de ces prêtres qui accueillent, vous vous apercevrez certainement que la plupart sont âgés. Comment allons-nous assurer ce ministère d’accueil dans les dix ans qui viennent ?

Encore autre chose : je parlais tout à l’heure, comme d’un cheminement très important, de la découverte des talents que nous possédons. Or, pour parcourir ce chemin, il faut être accompagné. Il faut avoir des pères spirituels qui aident à voir clair par leur expérience, leur sagesse et le ministère qu’ils ont reçu. Ces prêtres, ont un charisme particulier. Tout le monde n’est pas nécessairement un père spirituel. Mais statistiquement, pour que ceux qui ont le don d’être des accompagnateurs spirituels existent, il faut qu’il existe des prêtres. Sinon, ceux qui en ont la capacité et la grâce ne pourront jamais être repérés. A qui va pouvoir parler un jeune qui se pose des questions sur sa vie ?

J’ai énuméré simplement quelques têtes de chapitres pour que vous réalisiez qu’il est impossible que ceux qui s’engagent vers le sacerdoce, puissent un jour être victimes de l’oisiveté, c’est-à-dire se trouver équipés de tous les dons spirituels que donne l’ordination, mais ne plus savoir trop quoi en faire parce qu’il n’y a pas de travail. Cette perspective, je vous le dis clairement, est exclue ! Si, par grâce, il se trouvait que le diocèse de Paris regorge de prêtres, j’ai les moyens de les occuper, non seulement à Paris, mais ailleurs aussi !

Actuellement, nous avons une quinzaine de prêtres parisiens qui sont au service de l’Eglise à travers le monde. Certains sont âgés, d’autres sont plus jeunes : cela s’appelle des prêtres fidei donum. Ils partent pour deux, trois ou six ans, pour se mettre au service de l’Eglise au Pérou, en Chine, en Afrique, etc.… Je peux vous dire qu’il y a encore de la place, le réseau n’est pas saturé ! »


Chiffres

Evolution des ordinations en France et à Paris
Communiqués

Communiqués