Texte de la Conférence de carême à Notre-Dame de Paris du 2 mars 2008

Deuxième partie, intervention de Mgr Jérôme Beau.

Mgr Jérôme Beau
Jérôme Beau est né le 24 décembre 1957 à Paris. Il est évêque auxiliaire du diocèse de Paris depuis le 1er juin 2006.
Il est titulaire d’une maîtrise de théologie (Institut catholique de Paris).
Ordonné prêtre en 1984, il est successivement vicaire à la paroisse Notre-Dame de Lorette, aumônier du lycée E. Quinet et J. Decour , vicaire à la paroisse Saint-Denys du Saint-Sacrement, Directeur au Séminaire diocésain de Paris ; curé de la paroisse Saint-Séverin, Supérieur du Séminaire diocésain de Paris et délégué diocésain pour les séminaristes. Il est directeur de l’Oeuvre des Vocations et membre du collège des consulteurs.

Conférence de carême à Notre-Dame de Paris du 2 mars 2008
« Qui dites-vous que je suis ? » – L’anthropologie

Reproduction papier ou numérique interdite.
Les conférences ont été publiées dans un livre paru le dimanche 16 mars 2008 aux éditions Parole et Silence.

« Qui dites-vous que je suis ? »
L’anthropologie

« Et vous, qui dites-vous que je suis ? »
1°- « En effet, depuis la création du monde, [les] perfections invisibles [de Dieu], éternelle puissance et divinité, sont visibles dans ses œuvres pour l’intelligence » (Rom 1,20)

« Et vous, qui dites vous que je suis ? » Cette question du Christ résonne différemment selon la connaissance que nous pouvons avoir de lui. Si elle était posée à des hommes vivant dans un contexte culturel différent de celui de nos grandes civilisations, nous serions surpris par leurs réponses. Prenons simplement l’exemple des civilisations dites de la cueillette. Elles se caractérisent culturellement par le refus de l’image ou d’un objet matériel ainsi que par l’absence de prêtres ou de temples. Religieusement, l’appellation de Père pour s’adresser à Dieu est usuelle. Cette paternité est indépendante des mythes de création et est marquée par une fonction éthique importante. Pour illustrer cette relation, nous pouvons écouter cette prière des Arapahos (Algonkins des plaines en Californie) à l’occasion de la fête de la Création : « Mon Père qui est là-haut, nous sommes assis à terre avec un esprit humble et un cœur pauvre, et nous demandons ta douce miséricorde sur nous, sur chacun et sur tous. Par les mérites de tes fils, qui nous ont enseigné la loi de la Sainte Maison des Offrandes que nous allons dresser maintenant, puissions nous faire cela de telle manière que nous obtenions ta bienveillance et l’abondance de ton esprit jusqu’à la fin de la fête. Donne-nous à tous ton esprit et ton abondante miséricorde, et fais nous être un et un seul esprit vers toi, qui nous as faits et qui as ordonné ces choses. » Comme cette prière le montre : pour une telle civilisation, Dieu n’est pas seulement un créateur [ou un démiurge] lointain cantonné aux origines, il influe sur la vie quotidienne, notamment sur la vie morale. Dieu surveille l’usage des biens de la nature. Les bonheurs et malheurs sont attribués à sa providence et les fautes sont expiées. L’usage de l’expression « Dieu Père », pourrait faire penser à une forme d’anthropomorphisme. En réalité, ce Dieu est au-delà des catégories du personnel et de l’impersonnel. L’homme dans cette culture dialogue avec l’humanité, avec la nature, avec différentes présences. Pour lui, la forme humaine ou animale est secondaire devant la question de leurs comportements. Dans sa rencontre avec Dieu ou avec la nature, l’homme trouve associés la plante, l’animal, l’homme et Dieu. Ces différentes formes ne pourront être dissociées pour exprimer cette rencontre. C’est Dieu qui fait le lien entre eux tous.

Dans les civilisations d’agriculteurs, spécialisation la plus importante au regard de l’histoire, la conception de l’univers et de Dieu va être centrée sur la fécondité de la femme et sur celle de la terre. Tout l’univers est ainsi vu sous l’angle biologique, y compris les entités invisibles incluses en cet univers. La terre produit la nourriture et la vie, mais elle reçoit aussi, elle dévore les morts. L’homme est pris dans la nature et doit s’y soumettre. Dans le grand phénomène de la vie, il est persuadé qu’il doit jouer son rôle avec la même fidélité que le reste de la nature vivante. Il n’existe pas comme personne et partage l’univers avec les puissances. Il est un parmi d’autres dans le monde.

En regardant les civilisations de cueilleurs, je découvrais avec vous un Dieu du ciel proche et provident. Dans les civilisations dont les représentations sont déterminées surtout par l’activité agricole, le Divin suprême se trouve relégué loin de l’homme et les hommes, en revanche, ont affaire à un panthéon de puissances intermédiaires. Celles-ci sont des forces de la nature ou la manifestation de la présence des morts. Elles sont diverses, on y distingue les ancêtres, les héros, les démiurges et les dieux.

Telle est la situation culturelle dans laquelle s’est inscrite la Révélation faite à Abraham.

L’homme de l’ancien Orient savait qu’il menait sa vie au milieu d’autres forces agissantes qui le favorisaient ou le contrariaient. Il ne séparait pas nature et politique. Un État naissait de la Puissance d’une divinité qui n’était pas automatiquement bonne et pouvait même devenir redoutable, tel le Dieu Cananéen de la peste. L’individualité de chaque dieu était difficile à discerner dans la mesure où les attributs de l’un pouvaient passer à un autre. Tout cela faisait du monde des dieux une assemblée aux combats et remous aussi impressionnants que les oppositions entre les éléments ou les guerres entre clans ou nations. Cependant, l’homme avait aussi reconnu des divinités telles le Dieu de la santé et le « Dieu de la Personne », appelé aussi Dieu personnel ou protecteur. Les Mésopotamiens l’appelaient le « Dieu de l’homme ». Celui-ci était souvent défini par le personnage dont il protégeait la vie. Il le faisait naître, lui donnait santé et bien-être. Il aimait cet homme qui était son « fils ».

Lorsque l’on est conscient d’un tel contexte, on peut repérer quelques traits propres à la révélation du Dieu d’Abraham et de Moïse, du Dieu de Jésus-Christ. Mais cette originalité elle-même perceptible à une histoire comparée des religions ne dit pas tout de l’essence spécifique du judaïsme et du christianisme.

« Ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela » :
2°- La Révélation à Abraham

Un Dieu Personnel :

Le Dieu qui se révèle à Abraham possède quelques caractéristiques de ce Dieu de la personne des Mésopotamiens : il parle à l’homme et lui donne des ordres (« Quitte ton pays » Gn 12,1) ; il lui fait des promesses (« Je ferai de toi un grand peuple…je bénirai ceux qui te béniront » Gn 12, 2 3) ; il lui donne un nom (« Dieu lui dit : Ton nom est Jacob, mais on ne t’appellera plus Jacob, ton nom sera Israël » Gn 35, 10) ; il mange près de lui lors de l’apparition à Mambré (Gn 18, 8) ….. Réciproquement, « Son fidèle le prie, invoque son Nom, lui fait des vœux, prête serment par lui, Lui édifie des autels pour sacrifier » .

En fonction de ces différentes caractéristiques, nous pouvons considérer le Dieu des patriarches comme essentiellement personnel et secondairement tribal. Il s’occupe personnellement d’Abraham, le dirige et le protège. Isaac le reconnaîtra comme le sien (Gn 36, 2-23), puis Jacob (Gn 28, 13) et ultérieurement Moïse à la scène de l’Horeb (Ex 3, 6). Ce Dieu personnel sera alors reconnu comme le « Dieu du père ». Ce Dieu, ayant les caractéristiques d’un Dieu personnel, a un nom propre, imprononçable, et il « entre en contact personnel et intime avec l’homme pour le conduire dans la vie » .

Ce caractère personnel ne serait pas forcément original s’il n’était porté par ce qu’il y a de plus étonnant dans le Dieu d’Abraham : ce Dieu se présente et se fait connaître à lui comme un Dieu Un, Suprême, Créateur et Universel :

En lisant le livre de la Genèse, nous pouvons constater qu’Abraham reconnaît son Dieu personnel comme Dieu universel et n’en reconnaît pas d’autres : les autres puissances cosmiques lui sont subordonnées. « Yahweh assume les attributs du El phenico-cananéen, Dieu suprême » . Il est promesse de possession jusqu’aux extrémités de la terre. La promesse du sol s’est élargie aux quatre points cardinaux et sa descendance n’est plus seulement une nation, mais une multitude : « Lève les yeux et regarde, de l’endroit où tu es, vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident. Tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour toujours. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre : quand on pourra compter les grains de poussière de la terre, alors on comptera tes descendants » (Gn 13, 14 17). Mais surtout, le caractère unique, personnel et tout puissant de son Dieu fait d’Abraham, non pas un puissant assuré de sa force mais le pivot de toutes les bénédictions que recevront les familles de la terre. Car son Dieu est le Dieu universel en ce sens aussi qu’il est le Dieu de tous les peuples et de tous les hommes.

Un Dieu d’Alliance et de promesse :

Dieu a fait alliance avec Abram selon un rite d’alliance relaté en Gn 15. La réponse d’Abraham au verset 6 mérite notre attention : « Abram eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. » Cet acte de foi d’Abraham répond à une promesse divine. Le Père CAZELLES le comprend comme l’expression de la foi du Patriarche qui prend la place des plans humains de réussite. Il ajoute :

« L’orientation de cette religion personnelle et de cette foi vers la descendance nous est déjà apparue comme une des forces qui menaient la religion d’Abraham vers des voies différentes des prières mésopotamiennes. La foi se complète d’une espérance très différente de l’espérance des héros accadiens. Cette dernière était très centrée sur leur propre gloire et leur propre réussite : la foi et l’espérance du patriarche s’orientent vers une descendance qui recevra de Dieu le don de la Terre promise ».

Le cœur de la vie religieuse d’Abraham consiste dans le transfert de la bénédiction de Dieu d’âge en âge. Ce transfert à travers les générations suivantes exprime le caractère personnel et tout puissant de Dieu et sa proximité dans l’histoire.

Dans les quelques caractéristiques du Dieu d’Abraham que nous venons de souligner, nous avons pu noter aussi son unité. Il n’est ni dans la multiplicité ni dans le particularisme. Ce Dieu Un est aussi personnel ; il n’est pas un dieu éloigné, lointain ou absent. En tant que Créateur qui promet, il est lié à son peuple et lui donne sa dimension historique. Croire en lui ouvre à Abraham et à sa descendance un avenir et une vitalité à laquelle ils doivent répondre dans la fidélité. Il me semble pouvoir ainsi décrire ce qu’est l’élection, le choix libre que Dieu, ce Dieu qui se révèle comme le Dieu unique et vivant, fait d’Abraham et de sa descendance.

« Et vous, qui dites vous que je suis ? »

L’élection d’Abraham lui donne, - ainsi qu’au peuple issu de lui-, de porter l’identité divine au long de son histoire personnelle. C’est donc la fidélité de Dieu à son Alliance comme celle de l’homme à son Dieu qui donne à Israël de signifier l’identité même de Dieu par sa manière de vivre. Par la question du Christ : « Et vous qui dites vous que je suis ? », le croyant est renvoyé à la même logique spirituelle. Sa manière de vivre et sa pratique de la Loi inscrivent dans sa vie la dignité même de Dieu et donnent à Dieu d’être manifesté aux hommes. La conséquence en est redoutable et magnifique à la fois : si la question « Et vous qui dites vous que je suis ? » renvoie le croyant à la manière dont il manifeste par sa manière de vivre l’identité de Dieu, comment échapper à la conscience du péché, celle que saint Paul a déployé dans les trois premiers chapitres de l’épître aux Romains. En effet, comment la créature finie qu’est l’homme peut-elle faire face à une exigence absolue qui n’est finalement qu’un appel inconditionnel à l’amour ? Comment l’homme pourrait-il porter et rendre à Dieu qui l’a élu l’amour absolu dont il est aimé ?

3°- « C’est mon Père qui est aux cieux qui t’a révélé cela. »

La réponse à la question de Jésus ne passe donc pas immédiatement par le témoignage de notre manière de vivre mais bien par la confession de l’identité de Jésus. Seule la réponse à la question de Jésus pourra donner à l’homme de connaître son Dieu et d’en porter la dignité dans sa faiblesse humaine. En osant affirmer Jésus comme Christ, le chrétien le reconnaît comme Fils de Dieu et découvre que son chemin vers le Père s’inscrit dans cette relation « Par Lui, avec Lui, et en Lui ».

La question de Jésus de Nazareth, nous met devant l’événement unique et singulier de l’incarnation du Fils de Dieu : « le Verbe s’est fait chair ». « [Cela] ne signifie pas que Jésus Christ soit en partie Dieu et en partie homme, ni le résultat du mélange confus entre le divin et l’humain » . Il n’est pas, non plus, un Dieu qui se serait fait homme ou un homme qui se serait fait Dieu. Il devient l’un sans cesser d’être l’autre, pleinement homme parce que vraiment Dieu, Dieu au plein sens de ce nom que son humanité révèle parfaitement.

Par amour de l’homme sa créature, le Verbe Créateur s’est fait chair. Il a assumé dans sa divinité le tout de la nature humaine pour le mener à sa perfection. « Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un coeur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché ».

Comme nous le dit saint Paul dans l’épître aux Galates : « Dieu a envoyé son Fils. Il est né d’une Femme. Il est né sous la loi » . La liturgie de Noël ne cesse de nous le dire : « La Vierge aujourd’hui met au monde l’Eternel et la terre offre une grotte à l’Inaccessible…car tu es né pour nous, Petit enfant, Dieu Eternel ! » A ce moment là de l’histoire des hommes, nous sommes devant le paradoxe étonnant de l’Amour de Dieu pour nous : l’infini se donne à voir dans le fini, le Créateur dans la créature, la Vie éternelle dans la vie de l’homme. La Toute Puissance de Dieu n’est pas de garder pour Lui ce pouvoir de vie et d’amour mais de le remettre à l’homme dans cette kénose qui nous relève.

Toute la vie du Christ est révélation de son mystère. Elle est révélation du Père : « Qui me voit, voit le Père » et révélation par le Père : « Celui-ci est mon Fils bien aimé ; écoutez le. » Toute sa vie est mystère de Salut. Comme le dit saint Matthieu, « il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » pour rétablir l’homme dans sa vocation première, pour nous faire don de sa divinité. Tout ce que le Christ a vécu, il fait que nous puissions le vivre en lui et qu’Il le vive en nous.

4°- La Révélation de l’Amour

En suivant le chemin de cette réflexion, nous n’avons pas été étonné de trouver des aspects proches de la Foi dans l’affirmation de Dieu par des hommes ne connaissant pas la Révélation Biblique. Comme le dit le Concile Vatican II : « Dieu, qui crée et conserve toutes choses par le Verbe, donne aux hommes dans les choses créées un témoignage incessant sur lui-même (…) A son heure il appela Abraham pour faire de lui un grand peuple » . C’est ce que nous avons essayé de mettre en lumière avec notre réflexion sur l’élection d’Abraham.

Cependant, le cœur de la réponse à la question de Jésus nous conduit, au regard des différentes civilisations, à reconnaître que l’essence de la Révélation chrétienne réside en ce qu’elle est celle de l’amour. Cet amour n’appartient pas à l’homme comme sa propre identité humaine, il n’appartient pas non plus à la création comme sa propre possession. Mais cet Amour est remis à la création par le souffle créateur et insufflé à l’homme par la « ruah » céleste et il se manifeste en lui par son image et sa ressemblance divine. « Dieu est amour ».

La force de cet amour, « Esprit de Dieu répandu dans le cœur de l’homme » par le Créateur, donne à l’homme de pouvoir, par lui-même, découvrir son visage et de le nommer de ce nom de Père. C’est lui qui donne à tout homme, à la lumière de sa conscience, d’en manifester le visage. L’éthique de l’amour traduit dans le monde la connaissance qu’il a de Dieu et, en conséquence, du monde et de son prochain.
La révélation biblique en nous dévoilant la source de cet amour dit à l’homme le désir de Dieu : l’amitié. Celle-ci se manifeste en Jésus Christ en qui Dieu épouse notre humanité et la conduit jusqu’à la vérité de l’amitié : faire des hommes, de tous les hommes, ses fils et les frères de Jésus Christ. La révélation biblique manifeste à l’homme la Toute Puissance de cet amour qui fait de l’homme par adoption ce que le Fils de Dieu, égal du Père, est par nature : il veut que nous soyons enfants de Dieu. Et nous le sommes !

Dieu est Un et unifiant, et son amour est répandu sur tout homme quelle que soit sa langue, sa race, sa culture, son passé ou son présent.

Dieu est Père et Il est le Dieu personnel de chacun fondant ainsi sa relation à l’humanité dans une fraternité universelle.

Dieu se comporte comme mon ami et ton ami. En Jésus Christ, Dieu se révèle l’ami de l’homme. « Il n’y a pas de plus grand amour que de se dessaisir de sa vie pour ses amis », « vous êtes mes amis. »

Dieu est invisible mais en Jésus Christ, Il s’est rendu visible. En donnant son Esprit Saint à l’homme, Il se rend visible dans le visage de chacun tant son amour le lie à notre histoire et sa résurrection au salut pour tous. Cet amour livré n’appartient pas à l’homme. Il est de la responsabilité de ceux qui ont connu Dieu par le Christ d’en porter témoignage non à la manière du monde mais à celle de Dieu, Sauveur, qui nous libère et nous conduit vers la vie en plénitude.

« Et vous qui dites vous que je suis ? » « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » C’est en effet en Jésus de Nazareth, dans sa personne concrète et historique, que tout est donné. En Jésus-Christ est récapitulé et ramené en Dieu tout ce qui porte quelque valeur positive dans le ciel et sur la terre.


« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du Verbe de vie ; car la Vie s’est manifestée : nous l’avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette Vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue ; ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ. 4 Tout ceci, nous vous l’écrivons pour que notre joie soit complète. »

Conférences de Carême à Notre-Dame de Paris 2008 : “Qui dites-vous que je suis ?”