Impossible-2007

Georges Tony Stoll

Galerie Saint-Séverin

Exposition Georges Tony Stoll présentée du 19 mars au 15 mai 2008.

4 rue des Prêtres-Saint-Séverin - Paris 5e - M° : Saint-Michel, Cluny-La-Sorbonne.


Impossible-2007 de Georges Tony Stoll


Pendant le temps pascal, Georges Tony Stoll présente dans la vitrine de la galerie Saint Séverin un tableau qu’il a intitulé Impossible – 2007.
Tous les titres de toutes les œuvres ne sont là que pour indiquer une possible direction de compréhension chez les spectateurs, celle qui rendrait le mieux compte des intentions de l’artiste. Mais celui-ci, quoique affectant une forme affirmative, relève en réalité d’un questionnement.

Qu’est ce qui est « impossible » ? doit-on se demander, dans la mesure où, justement, ce qui nous est proposé est un objet concret, dont nous savons qu’il a été possible puisqu’il existe devant nos yeux.

Est-ce le tableau lui-même ? – réduit à presque rien, deux modalités d’une non-couleur, l’or, sans dessin ni narration explicite.
Est-ce le résultat d’un défi que l’artiste se serait lancé à lui-même ou qu’on lui aurait lancé ? – du type « tu ne feras pas de tableaux, même si l’on sait que tu en as fait il y a longtemps, contente-toi des photographies et des installations pour lesquelles on te connaît ». Est-ce le sujet même du tableau ? – la représentation de l’impossible en soi. Et comment alors rendre compte d’une telle notion sinon en abandonnant toute velléité de figuration et d’explicite iconographie, au profit de presque pas de dessin, presque pas de couleurs, presque pas de formes, presque pas d’affirmation d’un savoir-faire ? Ou bien l’artiste vise-t-il un événement de portée métaphysique, puisqu’il a choisi ce tableau précis lorsqu’on lui a demandé de réfléchir à une œuvre qui aurait un rapport avec le temps pascal, avec ce moment où les Chrétiens célèbrent la Résurrection du Christ, Dieu fait homme, Verbe incarné ?

La convergence se ferait alors entre ce que la raison humaine stricte devrait trouver impossible (l’incarnation elle-même, la victoire définitive sur la mort) et le rapport qui s’établit entre ce fond atmosphérique doré (comme le sont les fonds des icônes et des enluminures) et cette figure à peine naissante, constituée par les traces épaisses d’un geste circulaire, dont on ne peut savoir si elle est une forme qui surgit du fond ou une figure qui s’y impose et le transforme, mais sans s’en distinguer complètement. Impossible certes. Et pourtant cette question s’incarne ici.
Eric de Chassey

GEORGES TONY STOLL, né à Marseille en 1955, vit et travaille à Paris. Depuis plus de vingt ans, il invente et découvre ce qu’il appelle les « territoires de l’abstraction ». Il les explore et les présente avec les moyens les plus divers, qui tournent cependant tous autour de ce noyau très particulier, ce « trou noir, situé entre la réalité et la fiction dont il est impossible de décrire les limites, les formes, les échanges », ce lieu « où tous les phénomènes se rejoignent et forcent la réaction, la contradiction et ainsi l’invention ». Pour cela il réalise des photographies, peint des tableaux, trace des dessins, fait des films, écrit des romans ou des pièces sonores, construit des sculptures…
Il est représenté par la Galerie Serge Le Borgne, 108, rue Vieille du Temple, Paris.

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