La paroisse, cœur de son “village”

Chaque église à Paris vient épouser la vie de son quartier. Saint-Roch (1er) et Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant (20e) sont implantés dans des lieux bien différents pourtant on y retrouve la même attention aux autres.

Visite à Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant

Imposante, l’église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant se dresse sur la colline de Ménilmontant, au milieu d’un quartier où se côtoient Parisiens d’origine et d’adoption, où les restaurants permettent de voyager sans aller loin, où de nombreux artistes ont élu domicile.

Sous l’église, la vie du quartier continue : la crypte abrite tour à tour divers projets : en ce jour pluvieux d’août se tient la permanence de l’ASA (l’association Août Secours Alimentaire). Chaque jour, près de 400 familles, envoyées par les services sociaux, viennent y chercher des colis alimentaires.

À l’automne, plusieurs artistes viennent chaque année exposer leurs œuvres.

« Notre Église est une maison accueillante, mais ce n’est pas l’auberge espagnole », explique le Père Pimpaneau, « tout se passe dans l’échange : on pourra, par exemple, demander à un artiste qui aura exposé ses œuvres dans nos locaux, de venir un jour nous donner un coup de main. »

Un paroissien sculpteur expose ses statues de bois du Christ et de la Vierge Marie dans l’église elle-même. « Pour beaucoup d’habitants du quartier, voir des sculptures contemporaines à l’intérieur de l’église est un signal de cette ouverture de l’Église », se réjouit le Père Jean-Marc Pimpaneau, curé de Notre-Dame de la Croix.

Autre signe d’insertion dans le quartier, le Marché de Noël, organisé en partenariat avec la Régie de quartier “Les Amandines” rassemblera les habitants les 14, 15 et 16 décembre 2007. Au-dessus, dans l’église une crèche vivante préparera les visiteurs à marcher vers Noël.

Mais c’est surtout au travers de nombreuses associations que les chrétiens de la paroisse sont engagés, avec d’autres, dans des actions sociales : certains assurent des cours d’alphabétisation, d’autres aident les sans-papiers à préparer leur régularisation ou encore s’occupent de trouver les fonds nécessaires au rapatriement des dépouilles des personnes décédées originaires d’Afrique dans leur pays natal... La champ social est vaste.

C’est ainsi que l’Église participe à la vie du quartier. Le maire, du reste, en est bien conscient : il a décerné au Père Pimpaneau la médaille de citoyen d’honneur du 20e arrondissement, belle manière de reconnaître le rôle de la paroisse au cœur du quartier.

Visite à Saint-Roch

A Paris, l’église Saint-Roch est connue comme l’église des artistes, et l’église des jardiniers paysagistes avec son ancien et célèbre paroissien André Le Nôtre et la proximité du jardin des Tuileries. Mais elle est aussi celle du “Paris-Gourmand”. Il est fêté trois fois dans l’année :

  • la Saint-Nicolas en décembre en partenariat avec la Maison de la Lorraine autour d’un pain d’épices imposant ;
  • la Saint-Vincent, en janvier, avec les vignerons et les producteurs du terroir de Bourgogne en partenariat avec un restaurant voisin, siège de leur association à Paris ;
  • la Saint-Honoré, fête des boulangers pâtissiers, dont l’un d’eux au XVIe siècle donna le nom à la rue Saint-Honoré, en mémoire du premier évêque d’Amiens (VIe siècle), saint patron de la profession.

Rassembler la paroisse et son quartier répond à l’attente des habitants dans leur diversité heureux d’appartenir à un quartier riche d’une histoire religieuse et humaine, riche de mémoire.

 Lire aussi la présentation du Père Thierry de l’Épine, curé de Saint-Roch.

Chrétien au cœur de Paris

Témoignages