Discours d’accueil du cardinal André Vingt-Trois prononcé lors des vêpres à Notre-Dame de Paris

Notre-Dame de Paris – 12 septembre 2008

Très Saint Père,

Je suis heureux et fier de vous accueillir dans cette prestigieuse cathédrale, où jadis, sauf votre respect, vous aviez presque vos habitudes de conférencier. Ce soir, nous sommes réunis pour célébrer ensemble la prière du soir de l’Église, les Vêpres, que nous vivrons sous votre présidence avec un sentiment plus vif de plonger dans la communion de l’Église universelle.

Dans cette cathédrale et ses environs proches, sont réunis plusieurs milliers de prêtres, de religieux, de religieuses, de diacres permanents avec leurs épouses, de femmes consacrées et de séminaristes. Avec leurs évêques, ils représentent les huit diocèses de la province ecclésiastique de Paris et le diocèse aux Armées. Tous n’ont pas pu venir. Mais tous sont unis à nous par la pensée et la prière. Tous sont engagés pleinement dans la mission de l’Église au cœur de cette grande région française. Tous se donnent avec joie et générosité pour que la Bonne Nouvelle soit annoncée aux hommes de notre temps. Tous vous disent leur affection et leur communion spirituelle.

Notre joie de prier ensemble s’accroît ce soir par la présence des représentants des différentes communautés chrétiennes, orthodoxes et réformées, qui ont bien voulu se joindre à nous. Vous avez pu saluer tout à l’heure, les membres du Conseil d’Églises Chrétiennes en France. C’est dire que notre prière sera aussi une prière pour que nous avancions vers l’unité visible et plénière entre tous les disciples du Christ.

Notre assemblée est entourée et soutenue par des milliers de jeunes réunis sur le parvis de la cathédrale et sur les berges de la Seine. Ils se préparent à la nuit de prière qu’ils vont vivre aux intentions de l’Église universelle et à vos intentions. Au cœur de la ville endormie, ils traceront tout à l’heure un chemin de lumière qui les conduira vers l’Eucharistie que vous présiderez demain.

Beaucoup de nos contemporains ont leur idée sur le Pape, sur la fonction pontificale et sur la personne qui en assume la mission. Mais dans la famille que nous formons ce soir, je peux vous dire que tous nous sommes unis à vous dans la communion de la foi et la prière quotidienne. Aussi, ce soir, nous aimerions vous dire, comme les disciples de l’évangile disaient à Jésus : Apprends-nous à prier !

Très Saint Père, conduis notre prière.

+ André card. VINGT-TROIS
archevêque de Paris

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