Le cardinal André Vingt-Trois invité d’Europe 1 au sujet des événements de Gaza

Europe 1 – mardi 13 janvier 2009

Lundi 12 janvier, le Président Nicolas Sarkozy a reçu les représentants des grandes religions dans un contexte de crise au proche Orient. Le lendemain, le Cardinal André Vingt-Trois était l’invité de Marc Olivier Fogiel sur Europe 1. Voici quelques extraits de son intervention.

Mgr André Vingt-Trois a déclaré qu’on était « dans une situation de guerre » et[…] « que l’on ne pourra pas trouver une solution au Moyen-Orient par les voies de la violence. Cela fait maintenant 60 ans que l’installation et le développement d’Israël a été l’objet de combats périodiques et jamais aucuns de ces combats n’a abouti à une solution durable. »

Sur la manière de résoudre la crise, Mgr Vingt-Trois a déclaré « Pour aboutir à la paix il faut se parler, c’est-à-dire qu’on ne peut pas aboutir à la paix simplement par les armes. » « Aucun conflit dans aucune région du monde ne peut se terminer autrement que par des dialogues entre les participants. » et que l’Eglise jouait un rôle « en essayant de mettre en relation les gens les uns avec les autres ; en essayant de susciter la motivation et les moyens de parvenir à une négociation. »

Au sujet des violences commises en France au prétexte de ce conflit évoquées avec les représentants de grandes religions hier à l’Elysée par Nicolas Sarkozy, le Cardinal Vingt-Trois a déclaré : « Il nous a parlé surtout de la mission qu’il a accomplie au lendemain du Nouvel An au Moyen-Orient et des contacts qu’il a eus et des espoirs qu’il pouvait fonder sur ces contacts. Mais pour nous la question est assez simple, c’est-à-dire qu’on ne voit pas très bien comment déclencher la violence en France pourrait amoindrir la violence à Gaza. Ce n’est pas en transportant la violence de Gaza dans les rues de Paris que l’on va aider à la solution de la violence à Gaza. »

« Il faut que nous ayons le courage de nous mobiliser et de mettre ensemble nos efforts, comme nous avons commencé à le faire et comme le font aussi bien les représentants de l’Islam que du Judaïsme pour éviter de transformer les contacts qui existent en France en contacts de guerre. »

A la question de savoir si les représentants des grandes religions en France savaient travailler main dans la main, le Cardinal André Vingt-Trois a souligné : « nous n’avons pas « l’intention » de le faire, nous le faisons. […] parce que nous avons des contacts réguliers, parce que nous cherchons les meilleurs moyens d’intervenir auprès de nos communautés et parce que nous entretenons des relations régulières. » et que dans le climat actuel, « l’Eglise voulait être un facilitateur ».

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