Cellules mariales d’évangélisation : l’équation missionnaire

Paris Notre-Dame du 6 octobre 2011

Rattachées à la paroisse St-Jean-Baptiste de La Salle (15e), trois cellules mariales d’évangélisation ont fait leur rentrée à Paris. Une formule qui propose aux jeunes de 18 à 35 ans d’approfondir leur vie de foi pour évangéliser leurs proches.

Chaque cellule se réunit une fois tous les 15 jours pour prier, se former et partager sur les différents aspects de la mission dans leur vie quotidienne.
© D. R.

Ils sont une vingtaine d’étudiants et de jeunes professionnels à faire partie des trois cellules mariales d’évangélisation qui existent à Paris, sous la responsabilité du P. Guillaume de Menthière, curé de St-Jean-Baptiste de La Salle (15e). Leur désir ? Grandir dans l’intimité de Dieu, dans la prière et à l’écoute de Marie, pour ensuite porter le message évangélique dans leur entourage quotidien. Pour s’y atteler, ces jeunes se réunissent tous les quinze jours par cellules, petits groupes comptant chacun cinq à sept membres. Au programme de leurs rencontres : louange, partage, enseignement et prière d’intercession. Objectif : se mettre soi-même à l’école de l’Évangile et apprendre à en vivre… pour ensuite en témoigner. Comment ? En vivant dans un esprit de charité auprès de ses proches et ainsi susciter leurs interrogations. « C’est avant tout un moyen humain que le Seigneur et la Vierge Marie mettent à notre disposition pour pouvoir vivre pleinement notre vie de baptisés, témoigne Sophie, 29 ans, membre d’une cellule depuis six ans. Ma plus grande découverte a été de réaliser la puissance de Dieu qui agit à travers nous, comme des instruments, pour transmettre la vérité de la foi et de l’amour du Christ pour chacun. » Et comme le champ d’action de cette « transmission d’amour » est vaste, chaque membre de cellule a pour vocation de toucher un cercle proche, qui sera appelé à répandre le message évangélique à son tour, touché lui-même par la Parole. D’où le terme de « cellules », référence à celles de notre corps, destinées à grandir pour se multiplier à l’infini. S’il demande du temps et de la patience, le processus porte ses fruits. Pour Jean-François, 29 ans, c’est aussi une occasion d’approfondir sa propre identité chrétienne : « Les cellules m’ont fait réaliser que nous sommes tous acteurs. Quand j’ai vu l’évolution de certains proches, qui se remplissent de joie et de bonheur en cheminant vers le Christ au fil des discussions suscitées, je me suis rendu compte qu’il n’y avait pas à hésiter ! Souvent inattendues, elles ont été pour moi une source de renouvellement de ma foi. »

Multiplier l’amour

Dans la pratique, l’action d’évangélisation de ces jeunes est centrée sur leur oïkos [1], c’est-à-dire un petit nombre de personnes proches : parents, voisins, amis ou collègues. Une manière de réaliser que les lieux fréquentés habituellement sont finalement les plus favorables pour annoncer l’Évangile, puisqu’ils sont le cadre de relations stables et approfondies : « On se rend compte que toutes les occasions sont bonnes pour évangéliser. Le tout est de rester éveillé ! affirme Sophie. J’ai été assez émerveillée au travail, de voir l’action très délicate de l’Esprit Saint chez des personnes parfois très virulentes dans leurs propos. Avec notre oïkos, c’est avant tout une relation d’amitié et de confiance qui se crée. » Par leurs réunions bimensuelles et par leur participation ponctuelle à différents événements de la vie paroissiale, chaque cellule centre son action sur la prière et l’eucharistie, « source de tout ce qui est authentiquement chrétien », précise le P. de Menthière. Responsable de leur formation spirituelle, il leur délivrera cette année une catéchèse sur le Notre-Père. Le bouche à oreille évangélique est déclenché. • Laurence Faure

www.cellulesmariales.comule.com

[1Du grec, la maison

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