Chapelles du XVIIe siècle à Saint-Nicolas des Champs

Deux chapelles du XVIIe à St Nicolas des Champs ont été restaurées en 2012 par la Ville de Paris.

La chapelle du Sacré-Cœur, appelée à l’origine chapelle du Saint-Sacrement avait été concédée à Louis Guibert, sieur de Bussy en 1616. Sa décoration est datée des années 1620. On n’en connait pas l’auteur. Ne subsistent que les peintures de la voûte et des colonnes d’entrée de la chapelle. Une colonne porte encore un décor sur fond brun avec les initiales MA (Marie) et IHS (Iesus Homini Salvator) dans des soleils encadrés de fleurs de lys.

La voûte est ornée d’un vaste dais du Saint-Sacrement bordé de lambrequins. Au centre une colombe, symbole du Saint Esprit, rayonne de gloire. Puis, émergeant de l’arrière du dais, de lourdes tentures vertes sont soulevées par quatre angelots. Ils dévoilent les armoiries de Louis Guibert à gauche et de son épouse Élisabeth Séguier à droite.

A la fin du XVIIIe siècle, la chapelle reçut jusqu’au niveau de la corniche un décor beige à panneautage encore visible. L’ensemble avait été recouvert à la Révolution d’un épais badigeon.

La chapelle de la Sainte Famille, jadis dédiée au Saint-Sépulcre, avait été concédée en 1616 à Jean II de Choisy, seigneur de Balleroy, et Charles Moreau, secrétaire du roi. Sa voûte est ornée d’un décor attribué à Michel Corneille I (1603-1664), et recouvert d’un badigeon à la Révolution.

Le tombeau vide du Christ est entouré par deux soldats. Ils sont surmontés de deux peintures imitant des bronzes et représentant Moïse et le serpent de bronze que les Hébreux devaient regarder pour être sauvés de leurs morsures de serpents dans le désert, symbole du Christ en croix qui sauve ceux qui le regardent avec foi. Et Jonas rejeté après trois jours sur le rivage par le poisson qui l’avait avalé, symbole de la résurrection du Christ le troisième jour. Le Christ ressuscité jaillit au centre du plafond.

Face au tombeau, deux anges présentent le suaire soutenu par un angelot. Il est entouré de médaillons octogonaux évoquant des reliefs en bronze que l’un des anges indique du doigt : ils représentent le péché d’Adam et Ève, Adam et Ève chassés du Paradis, cause première de la mort et de la résurrection du Christ pour effacer cette faute originelle.

 Voir aussi la chapelle Sainte-Anne à Saint-Joseph des Carmes.

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