Congrès eucharistique : manifester la solidarité au sein de l’Église

Paris Notre-Dame du 14 juin 2012

Le P. Sean Maher est aumônier des Irlandais au collège irlandais (5e).
© Pierre-Louis Lensel

P. N.-D. – Le 50e Congrès eucharistique international a lieu du 10 au 17 juin à Dublin. C’est un événement important pour le monde catholique et pour votre pays, l’Irlande. Pouvez-vous en présenter les grands enjeux ?

P. Sean Maher – De manière générale, il s’agit d’un moment privilégié de rassemblement, de réflexion et de prière autour de l’eucharistie. Son thème, pour cette cinquantième édition, est « L’eucharistie, communion avec le Christ et entre nous ». Dans le contexte irlandais, ce Congrès a une signification particulière. La dernière fois que notre pays a accueilli cet événement, c’était en 1932, soit une décennie après l’officialisation de son indépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. Cela a marqué une reconnaissance internationale pour notre jeune République. Il lui a alors donné un certain élan, notamment d’un point de vue missionnaire. Aujourd’hui, notre Église connaît d’importantes difficultés, liées aux scandales qui l’ont récemment touchée et au mouvement de sécularisation. Tout cela provoque une crise des vocations et une baisse sensible de la pratique religieuse. C’est pourquoi nous espérons beaucoup du Congrès eucharistique, pour qu’il nous apporte à nouveau un élan, au-delà du pessimisme que connaît notre société aujourd’hui. Le thème choisi, d’ailleurs, nous appelle à redécouvrir le lien de communion et de confiance qui nous unit au Christ, mais aussi les uns aux autres, autour de l’eucharistie.

P. N.-D. – Pour vous, le Congrès peut-il avoir une réelle dimension missionnaire ?

S. M. – Oui. Le fait de célébrer la place centrale de l’eucharistie, d’organiser un grand rassemblement dans une atmosphère de prière et d’espérance, d’accueillir des délégations et des personnalités venues du monde entier, dont le cardinal André Vingt-Trois, peut apporter un certain ressourcement missionnaire. Je crois beaucoup à l’idée de solidarité de l’Église universelle.

P. N.-D. – De quelle façon les catholiques parisiens peuvent-ils s’associer au Congrès eucharistique et manifester cette solidarité ?

S. M. – Cet événement peut être l’occasion de regarder à nouveau l’Irlande. Je lance d’ailleurs un appel aux grands mouvements ecclésiaux qui sont en France. Des liens très féconds peuvent être bâtis ou renforcés entre nos deux Églises. L’histoire du catholicisme en Irlande est aussi riche qu’ancienne et nous avons besoin aujourd’hui de nouveaux moyens pour exprimer cette foi multiséculaire. Par exemple, ce qui se passe en France avec les mouvements de jeunes peut être une source d’inspiration pour nous. Par ailleurs, le Congrès eucharistique sera un grand moment de prière, auquel chaque Parisien pourra participer à travers les médias [1]. Je pense particulièrement à la journée de pénitence qui sera organisée à propos des abus et des scandales qui ont touché l’Église. Chacun est invité à s’y associer. • Propos recueillis par Pierre-Louis Lensel

[1Flashes et documents sur www.ktotv.com

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