Message du cardinal André Vingt-Trois pour la fête de Noël 2011

20 décembre 2011

Chers amis,

Dans quelques jours, nous fêterons Noël. Cette année, les marchands ont commencé leur campagne de bonne heure, comme s’ils craignaient que la gêne financière ne réduise leurs profits. Profitons de l’aubaine. Ils nous ont prévenus assez tôt pour que nous puissions préparer notre fête. Mais, au fait, quelle fête vivrons-nous ? Une parenthèse dans nos soucis de l’heure ? Une débauche de gourmandises ? Une réunion de famille ? Attention de ne pas oublier le personnage central de la fête : Jésus de Nazareth, né à Bethléem, dans une étable, par une froide nuit d’hiver.

Chercher le silence

C’est une grande nuit de joie à laquelle nous sommes invités. Dieu connaît les épreuves des hommes, il voit leurs inquiétudes de toute sorte. Il entend leurs soupirs et la prière qu’ils lui adressent parfois. Dieu n’a pas oublié l’humanité à laquelle il a donné la vie et qu’il appelle à la vie. Il se fait proche d’elle. Il vient sur les chemins des hommes pour leur parler de paix et de simple joie : un enfant nous est né. Ne faites pas trop de bruit si vous voulez entendre son message d’espérance. Ces jours-ci, cherchez quelques instants de silence pour percevoir sa présence.

Préparer son cœur

Comme vous allez préparer des cadeaux, même modestes, pour ceux que vous aimez, préparez aussi votre cœur pour accueillir l’enfant de Bethléem qui n’a pas trouvé de place à l’hôtellerie au moment de sa naissance. Faites-lui une place en vous et préparez cette place. Pendant ces jours qui nous acheminent vers Noël, priez davantage avec confiance et simplicité : dites à Dieu vos préoccupations et vos attentes. Fortifiez votre confiance en lui. Demandez-lui de vous pardonner vos péchés. N’ayez pas peur d’entrer dans une église et de vous confesser. Il vous attend.

Lui faire une place

En 2011, comme à Bethléem, Jésus vient frapper à notre porte. Aujourd’hui, il n’a pas forcément les traits d’un nouveau-né. Il peut se présenter sous les traits de cet ami, de ce voisin, de cette personne âgée isolée et éloignée des siens. Saurons-nous l’accueillir, lui faire une place à notre table de fête ? Qui allons-nous tirer de son isolement en cette nuit de fraternité ? À qui ouvrirez-vous votre cœur pour annoncer la paix et la joie ?

+ Cardinal André Vingt-Trois,
archevêque de Paris

Interventions

Interventions