Messe chrismale 2018 à Notre-Dame de Paris

Le mercredi 28 mars 2018, au cours de la messe chrismale, Mgr Michel Aupetit a consacré le saint chrême et béni l’huile des malades et l’huile des catéchumènes. Les évêques et les prêtres ont également renouvelé leur engagement.

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Homélie de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris

 Is 61,1-3 ;6 ;8-9 ; Ps 88 ; Ap 1,5-8 ; Lc 4,16-21

« L’Esprit du Seigneur et sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction »

L’onction est le signe par lequel nous sommes consacrés, mis à part. Le messie, celui qui est frotté d’huile comme disent les hébreux, reçoit par là sa mission du Seigneur lui-même, en attendant le véritable messie, celui qui sera consacré dans l’Esprit Saint : le Seigneur Jésus-Christ lui-même, le Fils de Dieu.

Aujourd’hui encore, et depuis la venue du Christ, l’onction est donnée pour établir un peuple sacerdotal. Au baptême, nous sommes marqués « Prêtres, prophètes et rois » et rendus participants à la mission de salut de notre Sauveur.

Mais Jésus appelle encore et toujours des hommes et des femmes à tout quitter pour le suivre jusqu’au bout comme autrefois lorsqu’il était au milieu de nous. Ce sont les religieux, les religieuses et les consacré(e)s. D’autres vont être marqués par l’imposition des mains et par l’onction pour que le Christ continue aujourd’hui par eux son œuvre de salut dans ce temps de l’histoire des hommes. C’est le cas des diacres, configurés au Christ serviteur, des prêtres, configurés au Christ unique Grand prêtre, vrai Dieu et vrai homme, qui nous ouvre les portes du Ciel, des évêques configurés au Christ Bon Pasteur.

Tous nous sommes oints en Christ.

Mais l’onction n’est pas la fonction car la fonction est une mission pour un temps déterminé en raison d’une compétence particulière. L’onction touche à l’être même de la personne. Ce n’est pas une fonction, c’est un état. Recevoir l’onction veut dire être incorporé au Christ, Unique grand prêtre. Cela est vrai du sacerdoce baptismal, le sacerdoce commun des fidèles. Cela est vrai du sacerdoce ministériel qui lui est ordonné.

C’est toujours le Christ qui sauve. Il sauve par son Église. L’Église n’est pas une institution, mais le sacrement du salut comme le rappelle le concile Vatican II.(...)

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Pendant la messe chrismale a lieu la consécration du Saint-Chrême et la bénédiction des huiles des malades et des catéchumènes. Au cours de cette messe qui manifeste l’unité de toute l’Église diocésaine, les prêtres renouvellent leurs promesses sacerdotales.

Du grec « khrisma » qui veut dire « huile » ou « onction », la messe chrismale est normalement célébrée le matin du Jeudi saint, par l’évêque. Celui-ci consacre alors les huiles saintes utilisées pour les sacrements de l’année à venir, dans tout le diocèse. Pour permettre la rencontre de l’évêque avec les prêtres et les fidèles de son diocèse, elle a de plus en plus lieu un autre jour que le Jeudi saint, la veille ou le mardi soir.

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