« On ne peut chanter le gospel sans croire en Dieu »

Paris Notre-Dame du 2 décembre 2010

Du jeudi 9 au dimanche 11 décembre, la voix de Liz McComb résonnera entre les colonnes de St-Sulpice (6e). La chanteuse américaine de gospels puise la passion qui l’anime à chaque concert dans des racines chrétiennes fortes, et une vie quotidienne empreinte de spiritualité.

P.N.-D. : Pour la quatrième fois, vous serez en concert à St-Sulpice. Pourquoi aimez-vous chanter dans cette église ?

Liz McComb sera en concert les 9, 10 et 11 décembre à 20h30 à St-Sulpice (6e), place St-Sulpice
© Sophie Lebrun

Liz McComb – La première fois que j’ai chanté dans ce grand et bel édifice, il y a une trentaine d’années, le prêtre m’a accueillie comme un père. Depuis, à chaque fois que je fais une représentation entre ces murs, je garde à l’esprit le souvenir de cet homme. J’ai aussi été invitée à St-Germain des Prés (6e), à St-Augustin (8e) et à la Madeleine (8e). Cela fait plusieurs années que j’habite Paris et je connais bien ses églises.

Vous arrive-t-il souvent de vous promener de l’une à l’autre ?

Liz McComb – Tout le temps ! Mes parents étaient pasteurs et je considère vraiment la prière comme le ciment de ma foi. A St-Pierre de Montrouge (14e), j’ai vécu l’expérience spirituelle la plus forte de ma vie, il y a vingt-cinq ans : je venais prier tous les jours pour mon frère, atteint de la maladie de Crohn, qui souffrait beaucoup. A cette époque, sa santé s’est d’ailleurs améliorée. J’aime aussi aller à St-Paul-St-Louis (4e). Il y a toujours du monde, des personnes discrètes, qui ne se donnent pas en spectacle.

Est-ce que le gospel est un chant comme les autres ?

Liz McComb – Chanter le gospel est bien plus qu’un métier. Je ne pense pas que l’on puisse le faire sans avoir la foi. Si je me sens en lien avec Dieu à travers mes chants, plus généralement je vis cette communion au cœur de mon quotidien. Surtout, j’essaie de ne pas me couper de la communauté qui a vu mûrir ma voix, qui a nourri mon gospel. Je passe la moitié de l’année auprès de ma mère, aux États-Unis. Là-bas, je participe à de nombreux programmes pour les plus démunis, car une grande partie des africains-américains sont touchés par la pauvreté. A l’image d’un concert de Noël que j’avais donné à la prison de Fleury-Mérogis (91) il y a quelques années, j’aimerais aussi faire des représentations caritatives en France. Je ne chante pas pour divertir, mais parce que cela a un sens pour moi. Je lis la Bible tous les jours, et j’y puise une Inspiration forte. Quand j’entre sur scène, je commence seule, pour accueillir l’Esprit Saint. Puis les musiciens me rejoignent et je ressens un vrai dialogue avec le public, sous le regard du Seigneur. Ma voix est un don de Dieu, un don que j’ai accepté et que je veux partager. Beaucoup d’artistes choisissent la chanson, moi c’est le gospel qui m’a choisie. • Propos recueillis par Sophie Lebrun

LE GOSPEL DANS LA PEAU

Certains l’ont surnommée la « Tina Turner du gospel ». Loin de n’être que l’héritage d’une enfance passée sur les bancs de l’église pentecôtiste de sa mère pasteur, le gospel de Liz McComb est une manière de vivre, un moyen de « communiquer »,dit-elle. A l’époque du grand mouvement pour les droits civiques, la chanteuse américaine commence sa carrière au Karama House Theater, le plus ancien théâtre noir d’Amérique. Après une première tournée en Europe au début des années 1980,elle enchaîne les tournées en Europe, en Afrique et en Asie, croisant la route de chanteurs mythiques comme Ray Charles, James Brown et Bessie Griffin. Elle s’installe alors à Paris, rentrant régulièrement à Cleveland, dans l’Ohio pour voir sa famille. Cette année, la star internationale sort son 11e album, « I believe », comme un rappel de la foi chrétienne qui l’anime. Retrouvez des extraits de l’album, et de nombreuses informations sur Liz McComb sur www.lizmccomb.com

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