Between nowhere and Goodbye - 2011

Thomas Fougeirol

La Galerie Saint-Séverin présente du 5 avril au 5 juin 2011, Between nowhere and Goodbye une œuvre de Thomas Fougeirol.

 Toute la galerie.

Après les propositions d’Ulla von Brandenburg, d’Anne Laure Sacriste et Jean-Luc Blanc, Thomas Fougeirol poursuit le cycle d’expositions : Le Surgissement des images, qui comme le déroulement d’une bobine de fil, aborde, à travers différentes approches artistiques, la question de l’apparition et du dévoilement de l’image dans ses manifestations contemporaines.

Thomas Fougeirol, Between nowhere and Goodbye, peinture, 2011

Thomas Fougeirol est peintre. Il utilise depuis de nombreuses années des surfaces trempées dans la peinture et appliquées sur des toiles, généralement de grandes dimensions, pour réaliser des sortes de contacts, des empreintes, qui mettent ses œuvres au plus près du réel. Commencée avec des rideaux, l’œuvre a continué avec des draps, des robes, des grilles métalliques… Tous les objets ont des volumes ou une trame, avec plus ou moins de reliefs qui permettent à la peinture, lors du contact, d’occuper le tableau de façon all over.

Pour la vitrine de la Galerie Saint-Séverin, Thomas Fougeirol a conçu un projet spécifique en créant un véritable environnement pictural à partir de l’empreinte de grilles qui viennent saturer l’ensemble de la vitrine et donnent à voir une constellation. L’espace de la vitrine est ainsi transformé en une sorte de tombeau vide, de réceptacle d’un corps qui a été, mais n’est plus là et dont la présence irradie sous la forme de l’absence.
La vitrine devient ainsi un espace immatériel, une boîte de lumière qui s’appréhende différemment en fonction des heures de la journée ou de la lumière de la nuit. Elle fonctionne comme un lieu intermédiaire, sorte de passage entre le monde réel et le monde divin, tel que le laisse deviner le titre : « Between nowhere and Goodbye », littéralement « entre nulle part et Au revoir ».
Une installation qui accompagne la période du Carême qui annonce Pâques et donc la Résurrection, soit la manifestation divine du corps absent du Christ. Valérie Da Costa

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« Le dimanche arriva. Alors, comme elles approchaient du lieu de la sépulture, comme déjà elles se demandaient comment elles allaient faire pour déplacer la pierre et accéder au corps, elles furent un peu surprises de trouver cette même pierre éloignée de l’entrée du tombeau. Quand même, elles avancèrent, dans les mains ce qu’il fallait pour parfumer le corps, confiantes et presque heureuses de revoir une dernière fois le visage de Jésus. Mais elles avancèrent encore, portant déjà sur elles comme un pressentiment, et les mains sur les joues, les yeux de plus en plus inquiets, elles regardèrent longuement à l’intérieur. C’était une évidence. Le tombeau était vide. »
Tanguy Viel, Cet homme-là…, Editions Desclée de Brouwer, 2009

A lire : l’approche complémentaire de l’article de Voir & Dire.

Thomas Fougeirol est né en 1965. Il vit et travaille à Paris et New York.
Il est représenté par la galerie Praz-Delavallade (Paris) qui lui consacre actuellement une exposition personnelle, Black Sun du 2 avril au 7 mai 2011.

L’exposition est visible jusqu’au 5 juin 2011.

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