À écouter : Pourquoi faut-il dire ses péchés à un prêtre ?

« L’aveu est une parole qui libère, qui met le mal à distance pour s’en défaire sous la lumière du pardon. Comme il est bon, dans le secret absolu de la confession, de pouvoir atteindre un tel niveau de sincérité sur sa vie et ses actes ! » Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.

Pourquoi faut-il dire ses péchés à un prêtre ?
« L’aveu est une parole qui libère, qui met le mal à distance pour s’en défaire sous la lumière du pardon. Comme il est bon, dans le secret absolu de la confession, de pouvoir atteindre un tel niveau de sincérité sur sa vie et ses actes ! » Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.

Si j’ai conscience d’avoir fait ce qui est mal, que je le regrette sincèrement devant le Seigneur et que je viens demander à un prêtre de me donner le pardon sacramentel, n’est-ce pas suffisant ? Pourquoi l’Église me demande-t-elle de dire les fautes que j’ai commises pour en recevoir l’absolution ?

En cette année de la miséricorde, où l’Église témoigne des trésors de l’amour de Dieu envers les hommes pécheurs qui se tournent vers lui, le sacrement de la pénitence et de la réconciliation doit pouvoir être proposé et reçu de façon plus large et plus intelligible.

Ce sacrement demande qu’on arrive vers le prêtre avec une attitude intérieure de repentir et de conversion qui s’appelle la contrition. Cela suppose d’avoir fait retour sur soi pour repérer et regretter le mal qu’on a commis et d’entrer dans le ferme propos de ne plus recommencer et de réparer ce qui peut l’être. Cette attitude intérieure demande un certain courage de faire la vérité et une réelle détermination de lutter contre la tentation. Ce courage et cette détermination, que seule la miséricorde du Père rend possibles, vont se manifester par un acte personnel parfois coûteux mais libérateur. Cet acte consiste à nommer le mal qu’on a conçu intérieurement, qu’on a réalisé en paroles et en actions, ou en omettant d’agir. Cette parole de grande humilité et de profonde vérité s’appelle la confession. Elle a donné un des noms de ce sacrement.

Comprenons l’importance de l’aveu de nos péchés à la lumière de l’appel que Jésus fait à son ami Lazare pour le ressusciter en le faisant sortir du tombeau puis en déliant ses liens.

Après avoir pleuré, Jésus dit à Lazare « Viens dehors ! » Saint Ambroise comprend cela comme une parole adressée à tout pécheur. « Toi qui gis dans les ténèbres de ta conscience et dans les souillures de tes fautes, cette prison des coupables, viens dehors, déclare ta faute. Si à l’appel du Christ, tu fais ta confession, les barreaux seront brisés, et tous les liens seront défaits. »

Oui l’aveu est une parole qui libère, qui met le mal à distance pour s’en défaire sous la lumière du pardon. Comme il est bon, dans le secret absolu de la confession, de pouvoir atteindre un tel niveau de sincérité sur sa vie et ses actes ! Comme il est bienfaisant d’en être libéré par la parole d’absolution qui opère en nous une véritable résurrection !

Année sainte de la miséricorde

Chronique de Mgr Denis Jachiet