À écouter : Pourquoi jeûner ?

« Le carême qui approche s’ouvre par une journée de jeûne, le mercredi des cendres. Les chrétiens sont invités particulièrement ce jour-là à jeûner “en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces” précisent les évêques de France. Pourtant le carême c’est un temps de conversion intérieure, un chemin pour transformer son cœur et le rendre plus miséricordieux. ». Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.

Pourquoi jeûner ?
« Le carême qui approche s’ouvre par une journée de jeûne, le mercredi des cendres. Les chrétiens sont invités particulièrement ce jour-là à jeûner “en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces” précisent les évêques de France. Pourtant le carême c’est un temps de conversion intérieure, un chemin pour transformer son cœur et le rendre plus miséricordieux. ». Une chronique de Mgr Denis Jachiet, vicaire général.

Le carême qui approche s’ouvre par une journée de jeûne, le mercredi des cendres. Les chrétiens sont invités particulièrement ce jour-là à jeûner « en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs forces » précisent les évêques de France. Pourtant le carême c’est un temps de conversion intérieure, un chemin pour transformer son cœur et le rendre plus miséricordieux. Les pratiques ascétiques ne conduisent pas nécessairement à mener une vie plus évangélique. Il y a ceux qui profitent du carême pour perdre quelques kilos superflus : ils ne jeûnent pas, ils font régime, c’est autre chose ! Certains pourraient se donner bonne conscience par des privations strictes sans réellement chercher à grandir dans l’amour de Dieu et du prochain.

Alors ? Pourquoi jeûner ?

Pour les Pères de l’Église, jeûner est un exercice à la fois de l’âme et du corps. Adam avait été invité à faire confiance à Dieu dans le jardin de la Genèse en mangeant les fruits de tous les arbres du jardin mais pas de celui de la connaissance du bien et du mal. A l’inverse d’Adam qui consomme le fruit défendu, jeûner est un acte d’obéissance envers le Créateur. En invitant les croyants à jeûner, l’Église leur donne un moyen pour ne pas se jeter sur le monde comme un fruit à consommer mais à le contempler comme un don de Dieu. Le jeûne aide à recevoir la création de Dieu, à la respecter. Le jeûne bien compris doit aider à changer notre relation à Dieu et au monde pour nous préserver de chercher à le posséder. Il nous introduit dans le respect et l’émerveillement qui fait grandir en nous la faim de Dieu et de sa Parole. Dans la tradition de L’Église, la pratique du jeûne est inséparable de celle de la prière et de l’aumône.

Qu’on se prive d’un aliment, d’un repas ou d’autres consommations telles que la télévision ou internet, on se donne un moyen concret et incarné d’éprouver notre liberté pour s’engager sur le chemin de la conversion du cœur.

Jeûner c’est offrir au Seigneur une privation concrète, discernée raisonnablement et vécue avec discrétion, à travers laquelle nous lui disons notre désir de le suivre de plus prêt. Jeûner en supprimant un repas ou certains aliments, c’est demander au Seigneur, de nous rende plus libres pour le servir.

Jeûner, c’est dire avec Jésus : « Ma nourriture c’est de faire la volonté du Père » (Jn 4,34).

Année sainte de la miséricorde

Chronique de Mgr Denis Jachiet