Chapelle de la Fondation Eugène Napoléon

Le 26 janvier 1853, la Commission municipale de Paris « vote une somme de 600 000 francs or pour l’acquisition d’un collier de diamants » destiné à l’Impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Mais deux jours plus tard, l’Impératrice refuse le collier, souhaitant qu’avec cet argent, soit créé « un établissement d’éducation gratuite pour les jeunes filles pauvres », La somme servira à la construction d’un bâtiment dans le 12ème arrondissement au 254, rue du Faubourg St Antoine.

L’architecte Hittorff donnera aux bâtiments la forme d’un collier. Inaugurés le 28 décembre 1856, ils abritent encore aujourd’hui l’œuvre de l’Impératrice.

L’établissement reçut la dénomination de « Maison Eugène Napoléon », en l’honneur du jeune Prince impérial, Louis-Eugène, né l’année de l’institution en 1856, et qui sera tué en Afrique australe par les Zoulous en 1879.

Très tôt, l’œuvre est confiée aux Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, qui éduquent et dotent les jeunes filles pauvres et orphelines.

En 1974, elle prend le statut de « Fondation Eugène Napoléon ». Les sœurs se retirent en 1976. La Fondation s’ouvre à la mixité en 1984, mais doit fermer son internat, les locaux n’étant plus aux normes, en 1994.

Après douze années de combat difficile, un nouveau projet se met en place, avec l’aide de la Région, de la Mairie de Paris, des Petits Chanteurs à la Croix de Bois et de la Congrégation Notre Dame.

La fresque du chœur de la chapelle évoque l’origine de l’œuvre : L’impératrice offre symboliquement son collier à la Vierge en présence des orpheline de sa Fondation et des Sœurs de St Vincent de Paul entre saint Napoléon et saint Eugène !

Le plafond de la chapelle en toiles marouflées est orné de fleurs, lys et roses, et des monogrammes de Marie (AM) et Eugénie Montijo (EM) dans des soleils. L’autel a retrouvé sa décoration ancienne .

Les vitraux, représentant les 12 apôtres, ont été entièrement restaurés.

Les boiseries et la chaire ont été restaurées également.