Chapelle du collège Irlandais

En 1578, un prêtre irlandais, John Lee, vint à Paris avec quelques étudiants. Ils trouvent asile au collège de Montaigu, puis au collège de Navarre. Puis le collège irlandais est fondé en 1620, et reçoit des lettres patentes de Louis XIV en 1672 et s’installe à l’ancien collège des Lombards, rue des Carmes.

A l’étroit, il obtient en 1769 un arrêt royal permettant la séparation du séminaire et du collège laïc. Ce dernier s’installe dans le collège actuel bâti, ainsi que sa chapelle, par l’architecte François Joseph Bélanger (1744-1818) en 1769-1770.

Favorable à la révolution, les irlandais apportent à la Nation leur argenterie et les ornements sacerdotaux. En 1802, Napoléon regroupe dans le collège irlandais les restes du collège des écossais et de celui des anglais. La chapelle reprend son fonctionnement, avec des œuvres d’art provenant des trois collèges, pas toujours identifiées, des plaques mortuaires anciennes, et la rue du Cheval vert prend le nom de rue des irlandais en 1807.

Pendant la guerre de 1870 et la Commune, le collège devient une ambulance militaire où furent soignés 300 soldats malades ou blessés. Ce qui ne l’empêcha pas de recevoir deux obus.

Depuis 1945 les locaux ont abrité le séminaire polonais fondé par des rescapés de Dachau qui refusent le communisme. Karol Wojtyla y séjourna plusieurs fois. Cela dura jusqu’en 1997.

Entre temps, l’Irlande avait procédé à la rénovation des bâtiments, achevée en 1989. Ici se trouve maintenant le Centre Culturel Irlandais avec sa médiathèque, sa bibliothèque, ses archives couvrant près de 7 siècles d’histoire, et son site internet www.centreculturelirlandais.com.