« Comme un père réunit ses fils »

Paris Notre-Dame du 28 septembre 2017

Cette année, la journée du presbyterium a réuni, lundi 25 septembre, à N.-D. de l’Ouÿe, près de 300 prêtres du diocèse autour de leur archevêque, le cardinal André Vingt-Trois. Pourquoi un tel succès ? Le P. Sébastien Waeffler, vicaire à St-Germain-des-Prés (6e) nous livre son regard.

© Étienne Castelein

Paris Notre-Dame – Vous avez tenu à participer, comme chaque année depuis votre ordination, en 2010, à cette journée. Que représente-t-elle pour vous ?

P. Sébastien Waeffler – C’est un moment qui rend visible la communion des prêtres avec leur évêque. Et qui permet une plus grande fraternité au sein du presbyterium. Cette journée est l’occasion de rencontrer des prêtres que nous voyons assez rarement. Je pense à ces prêtres aînés qui sont venus, lundi, nous donner leur témoignage. C’était beau et édifiant. Mais je pense aussi à ces prêtres avec qui je n’ai pas l’occasion de partager des moments durant l’année. Nos missions sont parfois tellement différentes ! Nous sommes aussi tous si différents ! Il n’y a pas de prêtre prototypique. Cette journée nous permet de prendre le temps de prier tous ensemble, de lire la Bible, de célébrer l’eucharistie tous ensemble, de se connaître, aussi. Nous pouvons ainsi goûter la joie de notre diversité. C’est une chose de savoir que nous sommes tous reliés par la même mission – servir le Christ, servir l’Église à Paris. C’est une autre chose que de le vivre, concrètement, ensemble. Pourquoi est-ce si important pour une famille de se réunir au moment de Noël ? La question est la même pour les prêtres.

P. N.-D. – Cette année, le cardinal Vingt-Trois a remis sa démission, pour raison d’âge, au pape François. Peut-on dire que cette journée était une manière pour son presbyterium de lui dire au revoir ?

S. W. – Non. Nous n’avons pas évoqué son anniversaire. Cette journée n’a pas du tout été marquée par une ambiance « pot de départ » comme on pourrait le dire. Parce que, d’une part, personne, à part le pape, ne connaît, à ce jour, le moment où la démission de Mgr Vingt-Trois sera acceptée. Et, d’autre part, parce que nous ne nous posons pas de questions par rapport à l’avenir. En tout cas, moi, je ne m’en pose pas. J’ai confiance en l’Esprit Saint. Le cardinal n’a d’ailleurs pas fait mention de son départ. Au contraire, il a parlé de l’année pastorale à venir, en a donné les grandes lignes. Elles s’inscrivent dans le triptyque « annoncer, partager, transmettre ». Sa prise de parole est éclairante, elle est nécessaire pour nous, prêtres. Mais, la dimension familiale, cet évêque qui réunit autour de lui ses prêtres, comme un père réunit ses fils, l’est tout autant.

P. N.-D. – Justement, que représente pour un prêtre son évêque ?

S. W. – Encore une fois comme un père, l’évêque est le principe d’unité de la famille, du diocèse dans la diversité de ses quartiers et des chrétiens qui les habitent. Lui seul peut nous réunir parce que lui seul est le principe d’unité dans cette diversité de situations. Cette journée du presbyterium permet de rendre visible, presque palpable, cette unité.

Propos recueillis par Isabelle Demangeat

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