Comment réussir sa rentrée ?

Paris Notre-Dame du 5 septembre 2013

P. N.-D. – En ce temps de rentrée, chaque chrétien a le désir de prendre des engagements dans sa vie personnelle, professionnelle, spirituelle. Quels sont, selon vous, les critères de discernement pour faire les bons choix ?

Le P. Éric Morin, directeur des cours publics et coordinateur de l’École Cathédrale, directeur de l’Institut Supérieur des Sciences Religieuses (ISSR).
© Jean-Pierre Chaussade

P. Éric Morin – Je dirais tout d’abord que l’on n’arrive pas à la rentrée sans histoire. On a un passé, on est riche d’expériences, il y a des choses que l’on aime faire et d’autres pas, il y a des urgences que l’on ressent. On a le goût de l’Écriture, du service des autres… Avec ce désir de s’engager et avec ce que l’on est, dans la prière, on se présente devant le Seigneur : « Seigneur, tout mon désir est devant toi. » (Ps 37) Je soulignerais un deuxième point : Dieu nous demande des choses simples mais exigeantes. Il nous invite à un triple rendez-vous : l’Eucharistie chaque semaine, la prière au quotidien et le service du frère de tout instant. Avec ces exigences qu’il s’agit de porter, on peut prendre la décision de participer à un service paroissial, se former… Pour décider, on n’est pas seul, je pense qu’il ne faut pas hésiter à en parler : on peut rencontrer son curé, un prêtre ami.

P. N.-D. – Quels sont les pièges à éviter ? Comment ne pas se sentir tiraillé et résister à l’envie de tout faire ?

P. Éric Morin – Je pense que le piège principal est celui de vouloir trop en faire. Il est important de se dire : « Une année s’ouvre à moi, il faut que je tienne dans la durée, que suis-je en mesure, raisonnablement, de prendre comme engagement ? » Je pense à la parabole de cet homme, plein de sagesse, qui s’assied et compte son argent avant de bâtir sa tour. (cf. Lc 14, 28-30) Pour éviter tout tiraillement, rappelons-nous le « devoir d’état ». Dieu nous demande de vivre de son Amour là où nous sommes, de nous nourrir de sa Parole dans notre vie quotidienne. Les exigences de cette vie de tous les jours sont le premier lieu de la réponse à l’amour de Dieu. On est un disciple lorsque l’on est au service du Corps. Si l’on peut aussi aider ses frères à se nourrir de la Parole, s’engager dans la vie paroissiale, c’est évidemment mieux, mais il ne faut pas négliger les contraintes familiales et professionnelles.

P. N.-D. – Vous êtes le nouveau directeur de l’École Cathédrale, avez-vous des recommandations, des conseils en matière de choix de formation ?

P. Éric Morin – Pour choisir une formation, il faut bien sûr tenir compte de sa formation initiale, humaine, des études que l’on a faites… Puis voir quelles sont ses appétences : ai-je plutôt envie d’étudier, par exemple, l’Écriture ou les textes des Pères de l’Église ? À l’École Cathédrale, nous proposons des parcours fondamentaux pour les personnes n’ayant pas de formation à la théologie. Je souligne à nouveau, tout comme pour l’engagement paroissial, l’importance de demander conseil. Les étudiants que je reçois à l’École Cathédrale ont, pour la plupart, pris un avis au préalable mais nous sommes là aussi pour les aider à choisir la formation qui les aidera à grandir dans la foi et à servir le Seigneur. • Propos recueillis par Anne-France Aussedat

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