Communiqué du diocèse de Paris

Paris, le 31 mai 2019 - Communiqué du Diocèse de Paris

Dans son article mis en ligne le 29 mai 2019, « Le silence du premier évêque de France face aux soupçons pesant sur un prêtre », Mediapart.fr soutient que Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, alors évêque auxiliaire du diocèse de Paris, aurait géré de façon ambiguë la situation d’un prêtre du diocèse de Paris. Il n’en est rien et ces affirmations erronées méritent d’être rectifiées, d’autant plus que le site Médiapart avait reçu nos réponses aux questions posées.

Avant toute chose, il est indispensable de rappeler que le prêtre en question ne s’est jamais vu reprocher des faits de nature sexuelle (attouchement ou agression sexuelle). Il n’a d’ailleurs fait l’objet d’aucune plainte pour quelque infraction que ce soit. Aucun geste pouvant être qualifié d’atteinte ou d’agression sexuelle n’a été dénoncé à ce jour. Il n’est pas soupçonné d’abus sur mineurs. Il lui a été reproché une proximité jugée mal ajustée entre un prêtre et un adolescent.

Affirmer ou laisser penser qu’il a pu commettre une infraction, de surcroît en l’absence de tout plaignant, porterait en tant que tel atteinte à son honneur et à sa réputation et constituerait dès lors l’infraction correctionnelle de diffamation dont il pourrait légalement et légitimement demander et obtenir réparation.

Les faits évoqués d’il y a 15 ans relatifs à ce prêtre ne relèvent pas d’une infraction pénale et depuis lors, aucun acte n’a été constaté ou dénoncé.

Lors du rendez-vous de 2017, les quatre familles reçues ont souhaité s’assurer d’une part que le diocèse avait conscience de ces faits, même anciens, et que d’autre part les mesures ajustées avaient été prises. Ces deux objets ont été traités et suivi d’effet.

En premier lieu la situation actuelle du prêtre a été analysée : les faits qui ont motivé ce rendez-vous dataient de 13 ans auparavant. Les parents de l’adolescent ne se sont pas joints à cette démarche. S’il a été considéré que les familles étaient parfaitement légitimes à entreprendre une telle démarche, même 13 ans après, les faits évoqués ne constituaient pas une infraction pénale et aucune plainte n’a jamais été déposée par les familles.

En second lieu, la situation pastorale du prêtre a été mesurée par l’autorité diocésaine :
• Il a sa résidence dans une paroisse sans être chargé de ministère auprès des jeunes.
• Les curés successifs de sa paroisse de résidence ont été dûment informés de la situation.
• Il n’a pas été nommé curé de paroisse.
• Il s’agit de mesures de prudence qui ne constituent cependant pas une reconnaissance d’un quelconque caractère délictuel de faits antérieurs.
• Il a toujours la faculté de célébrer la messe et les autres sacrements.
• Il a été considéré que la situation ne le privait pas de la possibilité de prendre la parole en public.
• Depuis 15 ans, aucun plaignant ou victime ne s’est présenté au diocèse pour dénoncer des faits.
• Il n’a fait l’objet d’aucune démarche qui puisse être considérée comme une volonté de le couvrir pour éviter un scandale.
• L’autorité diocésaine a agi dans le cadre de la juste nécessité de préserver la présomption d’innocence due à toute personne.

La situation du prêtre a fait l’objet d’une nouvelle appréciation par l’autorité diocésaine en 2019, laquelle a considéré qu’il ne présentait pas de dangerosité particulière dans cette situation. Il a été reçu par l’autorité diocésaine afin de faire un état de la situation. Les familles ont également été reçues récemment par l’autorité diocésaine. L’archevêque a prévu de recevoir les parties prenantes afin de faire un nouveau point de la situation.

S’agissant des nominations, le vicaire général en charge du prêtre concerné, Mgr Alexis Leproux, a rappelé que l’objectif pastoral poursuivi est d’éviter, comme pour tout prêtre, une situation pastorale qui n’aurait pas fait l’objet d’un choix défini. Dans le processus des nominations, un point est fait chaque année par l’autorité diocésaine pour confier régulièrement une nouvelle mission. C’est ainsi qu’après évaluation spécifique, le prêtre en question s’est vu confier un nouveau ministère pour la rentrée 2019, ce qu’il a récemment annoncé à sa paroisse de résidence.

Le Diocèse de Paris rappelle sa détermination dans la lutte contre tout abus, y compris l’abus de dénonciation publique, et précise qu’il est nécessaire, au bon traitement de ces sujets et situation, de ne pas céder à des appréciations déformées ou exagérées sans aucun rapport avec la réalité.

Pour le Diocèse de Paris.

Communiqués

Communiqués