Dans un an, la Maison diocésaine

Paris Notre-Dame du 20 septembre 2012

Les catholiques parisiens n’en ont sans doute pas tous entendu parler. Pourtant, il reste moins d’un an avant que les services diocésains se rassemblent dans la nouvelle Maison diocésaine, actuellement en construction sur l’île de la Cité. Une Maison pour qui et pour quoi ? Paris Notre-Dame a enquêté auprès des membres du comité de pilotage, sur ce projet de longue haleine. • Ariane Rollier

© Claire Avalle

Mgr Eric de Moulins-Beaufort
évêque auxiliaire, président du comité de pilotage.

« Une maison diocésaine sur trois sites »

« Depuis 1997, le diocèse de Paris cherchait à identifier un lieu pour cette Maison diocésaine. Le cardinal Lustiger avait d’abord pensé à chercher dans des quartiers plus populaires, mais sans trouver de solution. Finalement, le choix s’est arrêté sur le lieu actuel, à la place de l’ancienne École Cathédrale, situé à côté de N.-D. de Paris et à proximité du Collège des Bernardins. Si tous les services diocésains ne pourront malheureusement pas y loger, faute de place, la Maison diocésaine s’étendra sur deux autres lieux, avec, d’une part, le Pôle enfance, jeunesse, adolescence à St-Roch (1er), qui bénéficiera d’infrastructures communes avec les deux autres sites, et, d’autre part, la maison de la rue des Ursins (4e) où les vicaires généraux sont installés depuis cet été. Nous sommes désormais à trois minutes à pied de ce qui sera la maison de la rue du Cloître Notre-Dame et ainsi plus proches des services diocésains. Notre maison était une maison du séminaire jusqu’à il y a deux ans. Depuis, nous avons refait les locaux, et installé des appartements pour les vicaires généraux ainsi que des salles communes comme une grande salle à manger, aux 2e et 3e étages. Le premier étage est consacré à nos bureaux et à ceux de nos assistantes. La chancellerie et les Archives, ainsi que le Service et l’Œuvre des vocations, se trouvent au rez-de-chaussée. Le plus de cette maison est d’avoir dans la cour quelques travées d’une petite chapelle romane du XIIe siècle, la chapelle St-Aignan. »

Philippe de Cuverville
économe diocésain.

« Gagner en sens et en efficacité »

« L’objectif premier de la Maison diocésaine est de rassembler en moins de lieux les services pastoraux et administratifs pour qu’ils travaillent ensemble, pour mieux servir les paroisses et le diocèse. Cela fait sens ! Partager notre lieu de travail ainsi qu’une cafétéria nous permettra de nous croiser, de nous rencontrer et ainsi de mieux communiquer et de gagner en efficacité. Nous renforcerons la transparence par le biais de bureaux ouverts et de cloisons aussi vitrées que possible. Aujourd’hui, les personnes travaillant dans le diocèse perdent beaucoup de temps et d’énergie dans les transports pour aller d’un site à un autre. Par ailleurs, les curés et vicaires se rendent peu, aujourd’hui, jusqu’à nos sites difficilement accessibles. La Maison étant centrale dans Paris, cela sera plus proche pour eux, d’autant qu’ils auront en un seul et même lieu accès à beaucoup de services : solidarité, ressources humaines, communication, etc., même si malheureusement tous ne pourront loger dans la nouvelle maison, faute de place. Concernant le financement de cette Maison, qui bien sûr représente un budget important,nous avons fait un arbitrage immobilier : nous avons racheté un bâtiment de la Ville de Paris rue Massillon (4e) grâce à la cession d’un autre actif immobilier qui se trouvait boulevard Raspail (7e). Par ailleurs, nous allons rénover les biens immobiliers de la rue Vaneau (7e) – où se trouvaient les vicaires généraux avant leur déménagement – et de la rue Saint-Vincent (18e) que nous allons quitter pour les louer. Ainsi, nous les valoriserons, et demain, ils contribueront à financer la Maison diocésaine et d’autres projets. Si le but de cette dernière n’est pas avant tout de faire des économies, nous nous devons d’en faire le plus possible, notamment en mutualisant nos moyens. »

Henri Augier
directeur des ressources humaines.

« Les meilleures conditions de travail »

« Nous ne souhaitons pas que les bureaux de la rue du Cloître Notre-Dame soient comparables au siège social d’une entreprise. Nous voulons garder la dimension fraternelle présente dans les termes « Maison diocésaine ». Même si nous devons contrôler l’accès dans le hall, dans la mesure où nous serons dans la zone très touristique de N.-D. de Paris, nous avons pour objectif d’en faire un lieu ouvert, où les personnes travaillant sur les autres sites diocésains et dans les paroisses puissent facilement accéder. Nous prévoyons d’ailleurs des casiers à l’accueil pour que ces dernières puissent prendre le matériel qui leur est destiné. Côté convivialité, nous organisons un coin café pour tous, à la cafétéria, et nous espérons que la salle de restauration permettra aux membres des différents services de faire connaissance les uns avec les autres. Il y aura aussi une terrasse pour les fumeurs ; bien sûr, nous ajusterons l’organisation au fil de l’eau. Côté conditions de travail, nous travaillons déjà sur l’ergonomie, l’hygiène et la sécurité, afin de nous assurer que les salariés et bénévoles aient les meilleures conditions de travail possibles dans des bureaux paysagés ou collaboratifs. Avec un architecte et un spécialiste de l’agencement des bureaux, nous veillons, poste par poste, à ce que les matériaux, l’éclairage et l’acoustique permettent aux salariés de ne pas se sentir agressés. Nous sommes attachés à bien accompagner le changement afin que chaque équipe vive au mieux cette étape nouvelle de la vie du diocèse. »

Jean-Marc Pastant
maître de maison

« Se sentir comme à la maison »
« Lorsque j’étais économe pour le diocèse de St-Denis, j’ai participé à la mise en place d’une nouvelle Maison diocésaine rassemblant services pastoraux et administratifs. J’ai pu y constater un enrichissement « à tous les étages et en trois dimensions ». D’une part, en raison de la mixité des générations : jeunes stagiaires et bénévoles plus âgés se sont retrouvés à travailler ensemble, avec une vraie transmission du savoir qu’il n’y avait pas auparavant ; d’autre part, la mixité sur un même lieu de travail de personnes ayant des activités administratives (comptabilité, immobilier, etc.), souvent arides au niveau spirituel, et de personnes engagées dans la pastorale (catéchèse ou communication), et plus éloignées des considérations financières et administratives, a permis une prise de conscience globale de la complémentarité des différentes missions. Le fait d’échanger et de se rencontrer facilement a fait tomber toute sorte de préjugés et a permis peu à peu une interaction féconde. A Paris, je suis convaincu que le projet portera des fruits comparables. En tant que maître de maison, mon rôle sera en tout cas de faire en sorte que chacun se sente « comme à la maison ». Aujourd’hui, je planche avec différents groupes pour préparer le cadre de travail et l’organisation de la maison, que ce soit au niveau de la restauration, de l’ergonomie des postes de travail, de la signalétique, de l’animation de la maison, de la sécurité, ou encore du déménagement, pour faire en sorte que le cadre soit agréable et que toute éventuelle source de stress soit éliminée. »

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