« Devenir des “pêcheurs d’hommes” »

Paris Notre-Dame du 13 octobre 2011

P. Nicolas Delafon, délégué aux vocations pour le diocèse de Paris.
Photo D.R.

PN.-D. - Le Service des vocations du diocèse met à la disposition des paroisses une exposition itinérante sur le prêtre et le sacerdoce. Pourquoi une telle proposition ?

P. Nicolas Delafon – Cette exposition, composée de dix panneaux, circulera pendant environ deux ans dans de nombreuses paroisses, aumôneries et communautés du diocèse. Elle entend aider des jeunes hommes à sortir de l’indétermination et à se demander en vérité si Dieu les appelle au sacerdoce dans le diocèse de Paris. Présenter de cette façon les caractéristiques de la vie et du ministère de prêtre à Paris est, je crois, une manière d’y contribuer. Cela s’inscrit parmi toutes les initiatives que le diocèse met en place en faveur des vocations.

P.N.-D. - Pourquoi la communication est-elle aujourd’hui si importante pour encourager les vocations ?

P. Nicolas Delafon – Dans l’Évangile, Jésus fait un acte de communication quand il invite ses disciples à être des « pêcheurs d’hommes » (Mc 1, 17). Il pose d’emblée la question de l’avenir de la communauté des disciples et « pêche » Lui-même des personnes qu’Il invite à faire de même. La communication autour des vocations s’inscrit dans ce mouvement de Dieu qui vient sans cesse vers les hommes. Elle fait retentir les besoins et les appels de l’Église. Une exposition comme celle que nous mettons en place vise aussi à contribuer à ce que l’image du prêtre à Paris ne soit pas brouillée. Dans notre société, il peut y avoir des interférences qui engendrent une image déformée et empêchent une réponse à un appel. Communiquer peut lever des appréhensions, dissiper des incompréhensions et susciter un désir.

P.N.-D. - Quand une personne se pose la question de la vocation sacerdotale, que doit-elle faire et à qui peut-elle s’adresser ?

P. Nicolas Delafon – À Dieu d’abord, dans le secret de son cœur et dans le dialogue de la prière. Dans toute vocation, s’exercent deux libertés : celle de Dieu et celle des hommes. Dieu appelle, un homme répond. L’Église entre dans ce dialogue pour le servir : une vocation sera toujours instable si le dialogue avec Dieu n’est pas posé. Concrètement, celui qui se pose la question peut d’abord s’adresser à des proches qu’il sent à l’écoute et capables de servir son discernement. Puisqu’il s’agit de vocations sacerdotales, il est très utile de dialoguer avec ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre – évêques, prêtres et diacres. C’est possible en allant rencontrer un prêtre que l’on connaît bien ou l’un de ceux de sa paroisse ; il y a aussi trois délégués aux vocations dans notre diocèse : les PP. Étienne Givelet, Gabriel Delort-Laval et moi-même. Ils sont disponibles pour conseiller chacun. Au-delà de la prise de contact personnelle, le discernement s’inscrit dans la durée, par des rencontres régulières. Nous pouvons aider chaque jeune à trouver les moyens pour discerner et répondre à sa vocation. De plus, le diocèse dispose d’un site, www.mavocation.org, qui permet à chacun de s’informer et de connaître toutes les propositions existantes pour nourrir la réflexion de ceux qui s’interrogent sur leur vocation (veillées, retraites, etc.).• Propos recueillis par Pierre-Louis Lensel

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