Féconde adhésion au magistère

Chronique de Mgr Renauld de Dinechin : « Progressivement, le disciple est appelé à entrer dans une adhésion au magistère de l’Église. A l’heure de la mondialisation il y a une fécondité particulière à une adhésion sincère et généreuse au magistère de l’Église. »

Chronique de Mgr Renauld de Dinechin : Féconde adhésion au magistère

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Chronique Féconde adhésion au magistère

Notre Sainte Mère l’Église hiérarchique ! Parfois c’est là que ça coince. Jésus, oui. Mais sans l’Église. Dans la croissance de toute vie de disciple, vient un moment où il faut se situer par rapport au magistère.

Dans la lumière de l’enfance, un garçon de 12 ans me tenait le propos : « Dans confirmation, il y a le mot « ferme » : j’aimerais être plus ferme dans ma foi. Ne pas avoir honte d’en parler aux autres, continuer à aller régulièrement à la messe, être clerc pour servir la messe, me confesser et toujours dire ma prière le soir. J’aimerais également être aussi solide que mon patron Saint Pierre ».

Pierre ! Justement au centre de son ministère publique, Jésus questionne ses apôtres, et nous avons la magnifique profession de foi de Simon-Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Cette expression de la foi de Pierre est un tournant dans la mission de Jésus. Lui-même, il en avait besoin pour aller au bout de sa mission. Pareillement il a besoin de notre adhésion à la foi pour guider son Église. Notre foi, concrètement, elle passe par notre adhésion au Pape et à son enseignement ; c’est à dire au magistère de l’Église catholique. L’Église catholique, notre Mère ! Frédéric Ozanam, avant de devenir l’apôtre de la jeunesse, connut une profonde épreuve de la foi et un désarroi terrible. « A force d’entendre parler d’incrédule et d’incrédulité je me demandais pourquoi je croyais. Je doutais, […] cependant je voulais croire ». « Je m’attachais avec désespoir aux dogmes sacrés et je croyais les sentir se briser sous ma main ».

Progressivement, le disciple est appelé à entrer dans une adhésion au magistère de l’Église. A l’heure de la mondialisation il y a une fécondité particulière à une adhésion sincère et généreuse au magistère de l’Église.

Et la culture du débat ? Précisément le magistère stimule le débat. Mais la spécificité du disciple, dans le débat, c’est qu’il commence par écouter. Il privilégie l’écoute, selon le premier commandement biblique : « écoute Israël, le Seigneur notre Dieu est Un ». Nous voilà en un point sensible de la culture de l’appel.

La tentation : douter de la mission du Pape. Et avec le doute, le soupçon sur le magistère de l’Église. Penser qu’on n’a pas besoin des dogmes. Le chemin : entretenir un lien vivant avec le magistère.

Année de l’appel (2013-2014)

Culture de l’appel : Chronique audio de Mgr de Dinechin