Devant la création je m’émerveille

La création du monde est le premier acte d’amour de Dieu ! C’est comme cela que le peuple d’Israël, à travers toute sa longue histoire, a expérimenté cet amour d’un Dieu fidèle qui fait alliance avec lui, le sauve, le nourrit, et le conduit vers la terre promise…

Découvrez une séance clé-en-main à faire avec des enfants pour savoir lire l’amour de Dieu dans la création. A réaliser en paroisse ou en famille !

Sommaire

Évangile de la Création - Comprendre pour transmettre - Proposition de célébration

Évangile de la Création

Lecture du livre de la Genèse (Genèse1,1-2,4)

AU COMMENCEMENT, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.
Dieu dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », il appela les ténèbres « nuit ».
Il y eut un soir, il y eut un matin : premier jour.

Et Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu’il sépare les eaux. » Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament « ciel ».
Il y eut un soir, il y eut un matin : deuxième jour.

Et Dieu dit : « Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu’elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme. » Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme « terre », et il appela la masse des eaux « mer ». Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Que la terre produise l’herbe, la plante qui porte sa semence, et que, sur la terre, l’arbre à fruit donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. » Et ce fut ainsi. La terre produisit l’herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l’arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.

Et Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit ; qu’ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années ; et qu’ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires : le plus grand pour commander au jour, le plus petit pour commander à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour commander au jour et à la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : quatrième jour.

Et Dieu dit : « Que les eaux foisonnent d’une profusion d’êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel. » Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre. »
Il y eut un soir, il y eut un matin : cinquième jour.

Et Dieu dit : « Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce. » Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon.
Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu’il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. »
Dieu dit encore : « Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence : telle sera votre nourriture. À tous les animaux de la terre, à tous les oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte. » Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon.
Il y eut un soir, il y eut un matin : sixième jour.

Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement. Le septième jour, Dieu avait achevé l’œuvre qu’il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l’œuvre de création qu’il avait faite. Telle fut l’origine du ciel et de la terre lorsqu’ils furent créés.

Comprendre pour transmettre

Introduction

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. » (Gn 1, 1)

Nous savons, par les recherches bibliques (exégèse) que ce premier chapitre de la Genèse est un récit dit sacerdotal : il a été écrit par des religieux pendant l’Exil à Babylone, au VI° siècle avant Jésus Christ. Les narrateurs transcrivent ce que l’Esprit Saint leur fait comprendre dans une longue méditation priante, pleine d’émerveillement et de reconnaissance. Ce qu’ils y voient et veulent nous faire entendre, c’est que la création du monde est le premier acte d’amour de Dieu.
C’est comme cela que le peuple d’Israël, à travers toute sa longue histoire, a expérimenté cet amour d’un Dieu fidèle qui fait alliance avec lui, le sauve, le nourrit, et le conduit vers la terre promise… Il fait l’expérience d’un Dieu qui le protège mieux que les autres dieux.
C’est dans cette longue relation entre Dieu et les hommes, que ce peuple comprend que Dieu est à l’origine de tout ce qui existe, qu’il est le créateur du ciel et de la terre, de tout l’univers, le Dieu unique, le Dieu de la vie qui se manifeste en toute chose.
Nous sommes invités, en lisant ce texte à la suite du peuple de l’ancien Testament, à nous émerveiller devant ce que Dieu fait encore chaque jour : Aujourd’hui encore, en contemplant la beauté de la Création, nous pouvons y déceler la main de l’artiste créateur qui a tant pris soin de ce monde qui nous entoure, de chaque détail pour guider les hommes, provoquant sans cesse notre émerveillement.
Alors, que monte vers Dieu notre chant de louange et avec le psalmiste nous pouvons dire :
Rendez grâce au Seigneur : il est bon, éternel est son amour (psaume 135,1)

« Et Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 10. 12. 18. 21. 25. 31)

Dans le premier récit de création que nous propose la Bible, cette phrase revient comme un refrain, comme une rengaine, afin de bien nous faire goûter la bonté de la création dont Dieu semble s’émerveiller lui-même. Dieu voit la bonté de ce qui vient de lui : à notre tour nous sommes invités à faire de même.
« La perspective de ce texte de Genèse, n’est évidemment pas scientifique, mais bien théologique et anthropologique : Il s’agit moins d’évoquer le fait même de création du monde- et surtout pas d’en décrire le processus- que de placer au commencement une volonté créatrice, un projet divin à l’œuvre dans ce monde et en l’homme, donnant ainsi un sens à l’histoire dans laquelle nous sommes insérés. »
Il ne s’agit donc pas de dire comment ce monde a été créé : la réponse à cette question revient aux scientifiques. Il s’agit de dire ici, pourquoi le monde est créé, et c’est ce pourquoi, qui vient éclairer notre foi. « La grande richesse symbolique de ces textes éclaire la question de la raison d’être de notre existence : qui suis-je dans le plan de Dieu ? »

« Dieu dit : » (Gn1, 3. 6. 9. 11. 14. 20. 24. 26. 28. 29)

Ce récit de Genèse reprend par 10 fois, l’expression « Dieu dit », qui revient de façon rythmée à chaque grand geste de création.
Au commencement, alors que rien n’existe, Dieu est là. Dieu dit…et cela se réalise. Par la parole divine, la création prend forme. La Parole est créatrice. Dieu sépare les éléments informes et confus en nommant chacun d’eux, leur donnant une existence propre. C’est le nom donné qui permet de distinguer un élément d’un autre.
Le premier élément que Dieu crée est la lumière : la lumière s’oppose aux ténèbres, elle vient éclairer et révéler toute chose. Elle est source de vie ; la vie qui vient de Dieu et non des ténèbres.
Et chaque jour, Dieu parle : ainsi chaque élément nouveau prend sa place, sans confusion, sans mélange. Ce qui pouvait être adoré comme dieu tel le soleil et la lune, Dieu en fait de simples luminaires. Tout s’ordonne selon la volonté du créateur, étape par étape, Dieu créant ainsi le temps, les mois, les semaines, les jours…
Par la distinction des éléments, Dieu a un projet : séparer n’est pas son objectif final, mais une étape intermédiaire qu’il réalise avec douceur et amour. Ainsi, la lumière répond aux ténèbres, la terre s’affirme face aux eaux… et au sommet de la création, la femme est le don parfait de Dieu à l’attente de l’homme qui ne trouve sur terre aucun être qui lui ressemble. C’est dans cette altérité et dans ce face à face, que l’homme pourra enfin prendre la parole, à l’image de Dieu, pour crier son exultation : « Cette fois-ci, voilà l’os de mes os et la chair de ma chair ! » Ainsi la séparation primitive pour sortir du chao originel n’a d’autre but que de laisser un espace à la relation qui s’établit entre toute chose, entre tous les hommes. A l’image d’un Dieu trinité d’amour.
Les auteurs de ces textes savent bien que la création ne s’est pas faite en sept jours comme cela est dit dans le récit. Le chiffre 7 c’est la mesure de notre temps, c’est la semaine. Ce qui nous invite à comprendre que Dieu est présent, non seulement à particulière mais qu’il l’est pour toujours, tout au long de nos journées, de nos semaines, et que c’est dans ce temps qu’il se révèle, car chaque jour il a créé, donné.

« Et Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 10. 12. 18. 21. 25. 31)

Dieu se réjouit de la Création qu’il voit se déployer sous ses pieds. Pourquoi tout cela est-il bon ?
D’abord la Création est à l’image de Dieu, elle lui ressemble par sa vérité et sa douceur. Dieu crée par amour gratuit et totalement désintéressé.
Mais aussi la Création bonne est au service de la création très bonne : tout ce que Dieu a établi pour mettre en forme l’univers, n’a d’autre but que de préparer la création de l’homme et de la femme à l’image de Dieu. Pour cette merveille que Dieu a voulue de toute éternité, il fallait bien un écrin plein de beauté et de bonté.
Ce récit tranche avec la croyance qui a cours à Babylone, à l’époque de l’exil au VI° siècle avant Jésus Christ. On croit alors que le ciel est peuplé de dieux, rivaux entre eux. Si l’homme est mortel, il est un mélange, renfermant une parcelle divine, provenant d’une divinité mauvaise. Ce qui serait à l’opposé du projet de Dieu. C’est pour cela que nous retrouvons, comme un refrain, inséré dans ce récit de la création : « et Dieu vit que cela était bon ».

Création de l’homme et de la femme : à l’image de Dieu et à sa ressemblance.
Créés homme et femme, Dieu leur confie la Création et leur donne pouvoir sur elle. Un pouvoir tout en bonté et douceur, pour continuer, selon le dessein de Dieu, son projet créateur.
L’image de Dieu est donnée originellement à chacun : Dieu est présent au plus profond de chaque être humain. La ressemblance, selon les pères de l’Eglise, serait par contre, la vocation de l’homme appelé à utiliser sa liberté pour devenir « comme Dieu », c’est-à-dire aimer dans le don total de soi-même. Cette image est donc donnée dès l’origine et en même temps en devenir pour que nous l’accomplissions en nous, et grâce à l’autre qui m’est donné à aimer.

Le septième jour (Gn 2, 2-3)
Le septième jour est le jour du ‘repos de Dieu’. Dieu a contemplé son œuvre, ce 7° jour nous est donné pour faire de même. C’est d’abord un jour pour le Seigneur : Il est consacré à Dieu. C’est un jour pour prendre le temps de regarder, de contempler les merveilles que Dieu à faites et pour louer Dieu et rendre grâce. C’est un jour de respiration pour l’homme et pour la création, que chacun reprenne des forces pour continuer sa mission et toujours plus ressembler à son créateur.

C’est un jour pour...

Pour nous, que représente ce septième jour ?
Que fait-on de notre dimanche ?
Dieu ne se retire pas, il ne s’impose pas, il nous laisse notre liberté.
Quelle différence entre un dimanche et un jour férié comme le 11 novembre, le 8 mai …
Comment je sanctifie le dimanche ? (voir éléments de réponse dans la célébration de Pâques pour l’éveil à la foi.)

Proposition de célébration

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