Mgr Vingt-Trois reçoit le pallium

Paris Notre-Dame du 7 juillet 2005

Le 29 juin 2005, en la fête des saints patrons de l’Église de Rome, les archevêques métropolitains nommés dans l’année reçoivent le pallium. Cette année Mgr Vingt-Trois était du nombre. Explications.

À St-Louis des Français, Mgr Vingt-Trois a rencontré, après les Vêpres, des grands clercs de la cathédrale Notre-Dame, venus à Rome pour l’occasion.
© Frédérique de Watrigant

Dès 8h du matin, le mercredi 29 juin dernier, jour de la fête des saints Pierre et Paul, la basilique Saint-Pierre de Rome bruissait de dizaines de langues différentes. Chaque année, le 29 juin, les archevêques métropolitains nommés dans l’année reçoivent le pallium des mains du Pape. Le pallium, une bande de laine d’agneau blanche brodée de trois croix noires, est le symbole de la responsabilité des archevêques à la tête d’une province ecclésiastique et de leur union avec l’évêque de Rome.

Le pape Benoît XVI y est particulièrement attaché. En recevant le sien — qui est différent de celui des archevêques — le 24 avril, lors de la messe d’inauguration de son pontificat, il en avait expliqué la signification : « Ce signe très ancien, que les évêques de Rome portent depuis la fin du IVe siècle, peut être considéré comme une image du joug du Christ, que l’évêque de cette ville, le serviteur des serviteurs de Dieu, prend sur ses épaules. La laine d’agneau entend représenter la brebis perdue ou celle qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et qu’il conduit aux sources de la vie. Le pallium exprime avant tout que nous sommes portés par le Christ. Mais en même temps, le Christ nous invite à nous porter les uns les autres. Ainsi le pallium devient le symbole de la mission du pasteur ».

Cette année, ils étaient 32 archevêques venus d’Afrique, d’Asie, d’Amérique et d’Europe. Deux archevêques français, Mgr André Vingt-Trois et Mgr Bernard-Nicolas Aubertin, nommé seulement 6 jours avant à Tours, ont été ainsi présentés en latin, par leur nom, au cours de la célébration présidée par Benoît XVI. Mgr Vingt-Trois l’avait déjà reçu lors de sa nomination à Tours, mais la règle veut que si un archevêque est transféré à un autre siège métropolitain, il a besoin d’un nouveau pallium. Il ne peut d’ailleurs le porter que dans les églises de la province qu’il préside. Les 32 élus se sont vus imposer le pallium après l’homélie très concentrée mais claire, où le pape a rappelé avec force l’unité de l’Église sainte, catholique et apostolique. Parmi les autres archevêques, il y avait Mgr Bruno Forte, archevêque de Gênes, venu faire une conférence à Notre-Dame, à la Toussaint 2004 et Mgr Stanislas Dziwisc, ancien secrétaire de Jean-Paul II et nouvel archevêque de Cracovie, vainqueur incontesté à l’applaudimètre.

Dans son homélie, Benoît XVI a également salué la présence d’une délégation de l’Église orthodoxe de Constantinople et insisté sur ce qui unit catholiques et orthodoxes, au-delà des dés-accords sur « la question de l’interprétation et de la portée du ministère pétrinien ». Mgr Vingt-Trois était accompagné de 40 pèlerins diocésains qu’il a retrouvés dans l’après-midi à l’église St-Louis des Français pour les Vêpres. Il a leur dit sa joie et son émotion d’être à Rome pour la fête des saints Pierre et Paul, où la présence d’archevêques du monde entier manifeste visiblement la diversité et la communion de l’Église répandue sur toute la terre. Bernadette Mélois, membre de la délégation, a retenu 3 mots de cette expérience ecclésiale et spirituelle : « La catholicité, l’unité et la charge ». Pour achever ce pèlerinage, le lendemain, le Pape a accueilli en audience les délégations conduites par leurs archevêques : « la Pologne et le Ghana accompagnaient de leurs chants les salutations du Pape ; nous sentions battre le cœur de l’Église. » • Frédérique de Watrigant

Article de Paris Notre-Dame – 7 juillet 2005

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