Moïse ou Comment être sûr

Chronique de Mgr Renauld de Dinechin : « À certaines étapes, nous sentons que c’est le moment de faire un pas pour le Seigneur. En même temps nous hésitons à le faire. Comment être sûr que le Seigneur m’y appelle ? Parfois nous restons indécis. »

Chronique de Mgr Renauld de Dinechin "Moïse ou comment être sûr"


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Chronique "Moïse ou Comment être sûr"

Comment être sûr ? À certaines étapes, nous sentons que c’est le moment de faire un pas pour le Seigneur. En même temps nous hésitons à le faire : comment être sûr ? Comment être sûr que le Seigneur m’y appelle ? Parfois nous hésitons… et restons indécis.

L’attitude de Moïse au Buisson ardent est pleine d’enseignement. Dieu lui demande l’impossible : « c’est toi que j’ai choisi pour sortir mon peuple d’Egypte ». Perplexité de Moïse qui ne se laisse pas convaincre facilement. 1ère objection : je ne connais même pas ton nom, comment pourrai-je leur parler de toi ? 2ème objection : quel sera le signe pour que je puisse les convaincre ? 3ème objection : je ne sais pas parler, je bégaie. Moïse énumère ainsi 5 objections. Autant d’occasions pour Dieu d’éclairer la réflexion de Moïse. On a même l’impression que Dieu obtient son consentement à l’usure.

Comment être sûr ? Les signes que Dieu donne diffèrent pour chacun. Pour l’un, c’est une voix intérieure. Pour l’autre ce sont les évènements extérieurs et les rencontres. Pour un autre ce sera la paix, la joie. Le tremblement. Comment être sûr ? Est-ce Dieu ou mon imagination ? Le grand critère d’authenticité c’est la croissance dans la capacité de communion.

En revenant du Frat de Jambville, Célia m’écrivait : « Le Frat a bouleversé ma façon de voir les choses. J’ai appris le sens du mot « fraternité ». J’ai compris le sens de la vie et de ses priorités. J’ai envie d’affirmer ma foi devant tout le monde. J’ai ressenti la présence de l’Esprit Saint en moi et intérieurement ».

Comment être sûr ? Devant cette question il y a deux tentations : celle de ne pas croire aux signes de Dieu, de ne pas les reconnaitre ; et inversement celle de courir après n’importe quel signe sans réflexion ni discernement. Le secret, le combat aussi, c’est de se décider. C’est-à-dire d’accueillir le signe de Dieu par une conversion personnelle. Le combat, c’est aussi d’oser le débat intérieur. L’ineffable dialogue de la conscience.

Année de l’appel (2013-2014)

Culture de l’appel : Chronique audio de Mgr de Dinechin