Nuit blanche à Montmartre

Paris Notre-Dame du 4 mai 2017

Pour la première édition de la Nuit blanche à Montmartre, le vendredi 28 avril, plus d’un millier d’étudiants et de jeunes professionnels ont cheminé vers le Sacré-Cœur de Montmartre (18e).

Au pied du Sacré-Coeur de Montmartre (18e), plus d’un millier de jeunes ont fait briller la lumière de la foi.
© Céline Marcon

Il est 20h. Sac de voyage sur le dos, et carnets de chants et de prières à la main, des dizaines d’étudiants et de jeunes professionnels entrent dans l’église St-Germain-des-Prés (6e). En ce vendredi 28 avril, ils sont prêts à partir en pèlerinage, à cheminer vers Dieu. Une fois n’est pas coutume, ces Franciliens ne se dirigent pas vers une lointaine destination, mais vers le Sacré-Cœur de Montmartre (18e). Cette Nuit blanche à Montmartre pour les 18-30 ans est organisée pour la première fois par les diocèses de Paris, Nanterre, Meaux et Saint-Denis. Elle remplace le pèlerinage des jeunes d’Île-de- France à Chartres (Eure-et-Loir), qui n’aura exceptionnellement pas lieu cette année, explique le P. Jean-Baptiste Arnaud, délégué épiscopal du diocèse de Paris pour les jeunes adultes : « Les évêques d’Île-de-France ont pris cette décision parce que la formule actuelle du pèlerinage de Chartres avait besoin d’un nouveau souffle et qu’ils avaient le désir de proposer, pour cette année, une autre démarche. Toutefois, ce pèlerinage a vocation à rester un événement important, et il sera proposé l’année prochaine avec une formule renouvelée. »

C’est le P. Arnaud qui assure l’accueil à St- Germain-des- Prés. Soulignant qu’il « n’y a pas de petits et de grands pèlerinages », il appelle à réfléchir sur la manière d’être chrétien dans une ville, qui n’est pas d’abord « un lieu de combats et de tentations », mais « un lieu de communion où des relations se tissent ». Après quelques chants, les pèlerins, répartis par groupes de dix, se mettent en marche. « C’est dingue de vivre une nuit d’adoration avec autant de jeunes ! », s’exclame Vianney, 21 ans. Le programme de la soirée, très centré sur la prière, séduit cet étudiant en école d’ingénieur : « Le côté exigeant au niveau spirituel me plaît. » Le groupe fait une halte à N.-D. des Victoires (2e) où le P. Luc de Bellescize, qui coordonne l’organisation de la Nuit blanche à Montmartre, livre un enseignement.

Puis les groupes se remettent en route et récitent dans la rue, à haute voix, le chapelet, jusqu’au bas de la butte de Montmartre, où chacun reçoit un cierge. Ils sont rejoints par des pèlerins partis d’une quinzaine d’autres lieux. Ainsi, vers 22h30, au pied du Sacré-Cœur de Montmartre, plus d’un millier de jeunes lèvent leurs cierges. Une manière de faire briller la lumière de la foi dans la pénombre de la nuit, et de faire écho à la parole de Jésus : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14). Ils entrent ensuite à l’intérieur de la basilique pour louer, adorer, se confesser, et participer à une messe pour la France célébrée, vers minuit, par Mgr Jérôme Beau, évêque auxiliaire. « En cette période d’élections, la France a besoin de nos prières, insiste Rozenn, 20 ans. J’aimerais demander à Dieu des raisons d’espérer pour mon pays. » Pour cette étudiante en lettres, comme pour les autres pèlerins, la nuit ne fait que commencer. De 1h à 7h du matin, ils participeront au relais d’adoration eucharistique de la basilique – ininterrompu depuis 1885. Une bonne occasion, comme le souligne Rozenn, de « se ressourcer » et de « porter » des intentions de prière.

Céline Marcon

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