Première communion : pourquoi impliquer les parents ?

Paris Notre-Dame du 19 mai 2016

Le joli mois de mai, avec sa cohorte de fêtes religieuses, est celui des premières communions. Pour les y préparer, Ste-Geneviève des Grandes-Carrières (18e) mise sur l’implication des parents.

Il ne suffit pas de conduire les enfants jusqu’à la première communion. Encore faut-il qu’ils continuent à participer à la messe par la suite. « Il faut qu’il y ait une continuité entre ce que les enfants entendent au catéchisme et ce qu’ils vivent dans leur famille. Que les parents s’intéressent à la vie spirituelle de leurs enfants », expose Suzanne Moukoko, responsable du catéchisme à Ste-Geneviève des Grandes-Carrières (18e). Dans cette paroisse, en effet, les accompagnants sont les parents eux-mêmes.

Le moyen est efficace pour les aider à oser guider leur enfant dans leur chemin spirituel. Lorsqu’on leur propose d’encadrer la préparation, « ils répondent à cet appel de bon cœur ! », témoigne Suzanne Moukoko. C’est en effet une expérience vivifiante pour la foi des adultes qui ont « un peu oublié leur catéchisme », ajoute-t-elle. « Les catéchistes me disent :“Ce n’est pas nous qui faisons ce travail de préparation, c’est Jésus qui le fait à travers nous. Nous voyons des choses magnifiques.” Ils ont raison. Les enfants sont formidables. »
Cette année, seize enfants feront leur première communion, dimanche 22 mai, dans la paroisse. Ils ont assisté à cinq dimanches de préparation, à l’occasion des messes des familles. Les parents encadreront également la journée de retraite, samedi 21.

Malheureusement, ils ne sont pas assez nombreux pour encadrer tous les groupes. Outre les problèmes d’emploi du temps chargé des uns et des autres, ils sont nombreux à ne pas pratiquer, voire à n’avoir reçu que le baptême. Difficile, en ce cas, de préparer son enfant à la communion.

Néanmoins, ces parents ont encore un rôle important à jouer : favoriser, par leur ouverture, leur recherche spirituelle. La présence des enfants aux cinq messes des familles est un signe qu’ils accompagnent et respectent leur démarche (lire encadré). Pour certains, ce sera sans doute le point de départ d’un cheminement. « Je me souviens de cette petite fille venue au catéchisme grâce à une amie. Sa mère a demandé ensuite le baptême ! », raconte Suzanne Moukoko. Mais certains enfants sont souvent absents à la messe des familles : les catéchistes rencontrent alors les parents pour voir s’il est pertinent que l’enfant fasse sa première communion.

Cependant, si « l’enfant qui veut communier est porté par sa famille ou ses amis », la paroisse de son côté « essaie de lui faire exprimer librement ce choix », précise le P. Pascal Genin, curé de la paroisse. « Au moment du geste de paix, le célébrant les appellera un par un et leur demandera : “Veux-tu unir ta vie à celle du Christ en prenant part à son repas_ ?” Car cette rencontre avec le Seigneur demeure une rencontre personnelle. « Un événement si intense pour eux », raconte Suzanne Moukoko, que « certains n’arrivent pas à dormir la veille ». ● Pauline Quillon

Témoignage

Maïlys fera sa première communion à St-Nicolas des Champs (3e).
Ses parents ont respecté et favorisé son désir spirituel. « C’est moi qui ai demandé à recevoir le corps de Dieu, parce que j’aime Dieu et Jésus. Mes parents ne pratiquent pas, mais dès que maman a su que j’allais faire ma première communion, elle a commandé une pièce montée. Elle m’a aussi donné un chapelet qui est dans la famille depuis trois générations. Je crois que Jésus est dans le pain, car il peut faire tout ce qu’il veut, pour rendre les gens meilleurs. » Propos recueillis par P. Q.

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