Quelle éducation sexuelle pour nos enfants ?

Paris Notre-Dame du 28 janvier 2010

P. N.-D. – L’éducation sexuelle fait partie du programme scolaire. Certaines associations habilitées à donner cet enseignement ne le font pas en conformité avec l’éthique chrétienne. Faut-il s’en inquiéter ?

Frédéric Gautier, directeur diocésain de l’Enseignement catholique
© D. R.

Frédéric Gautier – Nous ne sommes pas soumis aux « associations habilitées » de l’Éducation Nationale. Les établissements catholiques de Paris cherchent à mobiliser en premier lieu la communauté éducative sur ce sujet. C’est la garantie de la cohérence de l’action, de sa longévité, de son efficacité et de son évaluation. Lorsque nous faisons appel à un organisme extérieur, nous veillons par un travail commun préalable que l’intervention s’intègre bien à l’action ordinaire de l’établissement. Dans certains cas, il faut aussi savoir résister à des pressions d’associations militantes de la cause homosexuelle dont le discours idéologique et revendicateur n’a rien d’éducatif.

P. N.-D. – Dans l’enseignement catholique, quelle réflexion est menée à ce sujet ?

Frédéric Gautier – Une commission nationale de l’Enseignement Catholique prépare un texte sur l’éducation affective et sexuelle. A Paris, nous travaillons avec Monseigneur Aupetit et des professeurs à la rédaction d’un manuel destiné aux enseignants pour les outiller lorsqu’ils abordent ces questions au programme. Nous souhaitons qu’ils puissent y trouver des éléments d’information scientifique, de réflexion éthique, de références religieuses, et quelques conseils d’approches pédagogiques.

P. N.-D. – Comment les parents et les éducateurs peuvent-ils œuvrer dans le même sens ?

Frédéric Gautier – Il faut d’abord supposer (ou espérer) que les adultes ont eux-mêmes sur ce sujet des convictions éducatives. Savoir que la dimension affective et sexuelle est constitutive de la personne, conditionne les comportements et concerne donc le domaine éducatif est une chose, mais encore faut-il être d’abord au clair avec soi-même pour être crédible dans une parole aux élèves. Le discours moralisateur, ressenti par les jeunes comme un discours de prévention des risques aura peu de crédit. L’éducation éducative et sexuelle ne se résout pas à un discours hygiéniste et préventif des risques. Il doit comporter une réelle connaissance du corps humain éclairé par sa vocation au bonheur dans le don loyal et fidèle de soi-même. On ne peut susciter chez les jeunes un comportement responsable que si on les éclaire d’abord sur la vocation profonde de leur corps. L’enfant est plus prompt à imiter qu’à obéir. Ce qui est vécu en famille reste capital pour transmettre cette dimension. Le rôle de l’école est parfois d’aider les parents à trouver les mots pour en parler entre eux et avec leurs enfants. • Propos recueillis par Ariane Rollier

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