Recherche sur l’embryon humain

Acceptons-nous que l’embryon humain devienne un cobaye ?

L’embryon humain n’est pas un simple « matériel biologique » que l’on pourrait instrumentaliser pour alimenter la recherche et les progrès de la médecine. Il n’a pas besoin de « projet parental » pour exister à part entière et être respecté comme une personne. Depuis 30 ans, des « exceptions » au respect de l’embryon humain sont acceptées en vue de pouvoir effectuer des recherches.

Qu’est-ce qui est en jeu ?
De nombreux embryons sont conçus dans le cadre de fécondation in vitro, mais ne sont pas implantés dans l’utérus de leur mère en vue d’une naissance. Ils sont congelés et stockés. La loi encadrant toute recherche autorisée sur ces embryons a beaucoup évolué depuis 30 ans, allant d’une interdiction de toute recherche portant atteinte à l’intégrité de l’embryon humain à un régime d’autorisation sous conditions. La question est désormais de poursuivre les recherches sur les embryons humains et les cellules souches embryonnaires humaines.

QUELS SONT LES ARGUMENTS AVANCÉS ?
Les embryons qui ne feraient plus l’objet d’un « projet « parental » » devraient pouvoir permettre à la recherche de faire des « progrès thérapeutiques majeurs ».

QUELS SONT LES PRINCIPAUX ENJEUX ÉTHIQUES ?

- Le statut de l’embryon : si l’embryon humain a be¬soin d’un « projet parental » pour se développer, ce n’est pas celui-ci qui lui accorde un statut personnel. L’embryon humain a, dès le commencement, une dignité propre à la personne. Son statut ne change pas, que ce soit avant son implantation dans l’utérus ou une fois implanté.

- La destruction d’embryons humains : les recherches, tant sur l’embryon que sur les cellules souches embryonnaires, dans la mesure où elles impliquent la destruction d‘embryons humains, représentent une grave transgression éthique car elles atteignent un être humain dont l’extrême vulnérabilité exige d’autant plus que sa dignité soit respectée. L’instrumentalisation d’un être humain ne peut jamais se justifier, même en vue d’une finalité thérapeutique espérée.

- Les méthodes alternatives : les recherches sur cellules souches adultes ou issues du cordon ombilical ne se heurtent à aucune objection éthique majeure. Ce sont ces méthodes qu’il faut encourager pour favoriser une thérapie cellulaire qui bénéficie à tous.

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Dossier bioéthique