Sécurité : vigilance accrue à l’approche de Noël

Paris Notre-Dame du 6 décembre 2018

Des militaires patrouillant aux abords des églises, des policiers armés sur le parvis de Notre-Dame. L’image est désormais familière pour les catholiques. État, mairie, diocèse, comment s’articule la prise en charge de ce dispositif ? Quelles sont les mesures de sûreté mises en place pour assurer la sécurité des Parisiens, en paroisses et à Notre-Dame ? Les explications de Philippe Laflandre, nouveau chargé de mission sûreté au diocèse.

Dans quelques semaines, les chrétiens fêteront Noël. Afin d’assurer la sécurité des paroissiens, dans un contexte marqué par la menace terroriste, quel est le dispositif que le diocèse de Paris a mis en place ?

Philippe Laflandre, nouveau chargé de mission sûreté au diocèse de Paris, ancien commissaire de police et ancien chargé de sécurité dans de grands groupes français.
© D.R.

Philippe Laflandre – Face à une menace clairement identifiée depuis longtemps, et en coordination avec le ministère de l’Intérieur, nous menons, tout au long de l’année, des opérations de sensibilisation auprès des paroisses, par le biais des délégués paroissiaux. À Notre-Dame et au Sacré-Cœur, un dispositif de sûreté spécifique a été mis en place pour faire face à la gestion des flux avec, si nécessaire, des fouilles et un filtrage renforcés. Et en cas d’évènement particulier, comme cela a été le cas pour le spectacle Notre-Dame de Cœur ou pour les futures JMJ Paname, nous constituons un dossier de sûreté pour la Préfecture de Police de Paris. Pour les célébrations importantes, comme la messe de Minuit, nous augmenterons, s’il le faut, ce dispositif. Mais plus que les moyens, c’est la vigilance qui doit être renforcée, avec des consignes particulières données aux agents de sécurité. C’est cette vigilance qui est essentielle, tout comme la coordination avec la Préfecture de Police de Paris – le commissariat local quand il s’agit des paroisses.

P. N.-D. – Comment vous coordonnez-vous avec la Préfecture de Police ?

P. L. – Nous avons des interlocuteurs identifiés, qui permettent de faire passer l’information dans les deux sens. Ce qui est important, c’est que nous soyons intégrés au dispositif global de la sécurité parisienne. La coordination est fondamentale, tout comme la prévention et la vigilance.

P. N.-D. – À Paris, à qui incombe la charge de ces mesures de sûreté ?

P. L. – La charge incombe au maître d’ouvrage, c’est-à-dire au propriétaire des lieux ou à l’exploitant, selon les conventions qui peuvent exister. En paroisse, c’est le curé qui est responsable à l’intérieur de son église. Il doit donc prendre les mesures adaptées à l’exercice de son ministère dans ces lieux. Mais s’agissant d’un édifice qui accueille du public, avec des répercussions sur la voie publique, la puissance publique est aussi responsable. Il est donc essentiel que le dialogue s’instaure entre la paroisse et le commissariat local. Si l’évènement dépasse l’exercice normal du ministère du prêtre, il y a de sa part une obligation d’information. Et in fine, à Paris, c’est le préfet de Police qui a l’ensemble des pouvoirs de police.

P. N.-D. – Vous êtes le nouveau Monsieur « sûreté » du diocèse. Quel est votre rôle ?

P. L. – J’ai un rôle d’expertise et de soutien. On me soumet les questions de sûreté là où elles se posent : paroisses, cathédrale, diocèse. Cela va de la prévention des petits vols dans les paroisses, à la manière de réguler les flux entre une école primaire et une paroisse, dans un lieu appartenant au diocèse. Ma mission touche aussi à la préparation de grands évènements, comme les JMJ à Paris, en janvier, afin d’apporter un soutien aux paroisses qui organisent.

Propos recueillis par Priscilia de Selve

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