Trois jours pour oser la formation

Paris Notre-Dame du 29 mai 2014

P. N.-D. – Cette année, la Journée de l’École Cathédrale s’insère dans un programme de trois jours intitulé « Osons la formation ». Pour quelle raison ?

Le P. Éric Morin, directeur des cours publics et de l’Institut supérieur des sciences religieuses (ISSR) de l’École Cathédrale du Collège des Bernardins.
© D.R.

P. Éric Morin – Il y a des appréhensions à se former, car la marche est un peu haute, notamment en termes de disponibilité. Aussi nous essayons de mettre des petits marchepieds pour que les gens s’initient progressivement à la formation. Avec la journée de l’École Cathédrale le mercredi 6 juin, de 13h30 à 17h30, nous espérons susciter l’intérêt du public pour nos cours. L’objectif de la Nuit de la théologie, spécialement destinée aux jeunes de 18 à 35 ans, et qui aura lieu le jeudi 5 juin de 19h à minuit, est aussi de montrer que se former n’est pas incompatible avec une vie dense en terme d’emploi du temps. C’est dans ce même esprit qu’un séminariste, un étudiant de l’ISSR ainsi que deux membres de la Formation des responsables témoigneront lors du Mardi des Bernardins, auquel participera également le cardinal André Vingt-Trois, le mardi 3 juin, à partir de 20h.

P. N.-D. - Pourquoi déployer tant d’efforts pour rejoindre des publics non-initiés ou qui disposent de peu de temps libre ?

P. E. M. – Je crois que la formation est une étape de l’itinéraire du croyant par laquelle il va pouvoir répondre à l’appel du Seigneur de manière complète et totale, dans toutes les dimensions de sa vie : familiale, professionnelle, sociale. Le souci de l’École Cathédrale est donc de permettre à des personnes plus jeunes ou moins initiées à ce genre d’enseignement, d’en bénéficier pour leur vie à venir. J’ai récemment rencontré deux personnes qui vont commencer leur vie de retraités par deux ou trois ans de formation, ce que je trouve formidable. Mais pourquoi ne pas débuter sa vie professionnelle de la même façon ? Les « Jeudis théologie » ou encore les « Samedis la foi » sont autant de cours proposés pour ceux qui sentent qu’ils auraient besoin de plus d’éléments sur le cœur de la foi. On pourrait les appeler nos propositions « portes d’entrée » (de la foi).

P. N.-D. - Quelles sont les nouveautés des formations de l’an prochain ?

P. E. M. – Un certain nombre de cours vont se dérouler autour du thème « Il y a 100 ans, la Grande Guerre ». Nous proposerons ainsi un cours d’histoire sur « Les chrétiens pendant la guerre 14-18 » ainsi qu’un cours de littérature concernant « Ces auteurs qui ont traversé la Grande Guerre ». Tolkien, Bernanos, Apollinaire y seront, entre autres, étudiés. Une autre innovation est au programme : un enseignement sur Charles Péguy, dont on célèbre les cent ans de la mort. En outre, il y a un certain nombre de cours nouveaux, sans tout à fait l’être : nous varions le contenu des formations déjà initiées depuis plusieurs années, à l’image du cycle sur saint Paul dont je suis chargé et qui s’étale sur quatre années, toutes différentes. • Propos recueillis par Ariane Rollier et Émilie de Grandmaison

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