La Consolation

Sœur Sophie de Jésus

La Consolation, de Sœur Sophie de Jésus, Petits traités spirituels, Série 1 « Vie dans l’Esprit », Ed. des Béatitudes.

Fiche de lecture rédigée par Viviane Tourtet, Pastorale des funérailles du diocèse de Paris. 2022.

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Membre de la Communauté des Béatitudes depuis 1987, Sœur Sophie de Jésus part du constat que nous avons tous soif de consoler notre prochain et d’être consolé mais savons-nous nous y prendre ?

« Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous (…) (cf Jn 14, 16). Ce consolateur n’est autre que l’Esprit Saint. Comme l’auteur nous le présente dans l’Introduction « Entrer dans le mystère de la consolation avec l’Esprit Saint, c’est entrer dans le mystère même de l’Amour trinitaire : l’Amour et la Sagesse du Père pour l’homme l’ont poussé à s’abaisser et à envoyer son Fils unique bien-aimé afin qu’Il vienne nous consoler et donc restaurer en nous la Vie. La consolation est un mystère de Vie. Lorsque nous approfondissons notre contemplation du Père, nous approchons aussi du mystère de la Vie. »

Notre mission, ici et maintenant, est en tant qu’enfants du Père, de répandre cette vie en suivant le Fils jusque dans la mort. C’est le Samedi Saint que s’accomplit l’Acte de consolation : parole de vie dans un mystérieux silence, l’acte s’accomplit là où la mort semble régner. Cette consolation nous invite à entrer au plus intime de nous pour voir l’invisible grâce à notre regard de foi.

Sœur Sophie de Jésus nous propose dans un premier chapitre de relire le chapitre 37 du Livre d’Ézéchiel sur les ossements desséchés. Nous y découvrons comment Dieu va restaurer l’espérance chez le peuple affaibli d’Israël à travers le prophète qui, comme l’apôtre, se met au service de Dieu pour le ministère de vie, de consolation.

La vallée dans ce texte n’est autre que notre âme sourde, incapable de communiquer avec les autres, avec Dieu, avec nous-mêmes. Mais grâce à l’onction, nous dit l’auteur, notre âme va entrevoir les quatre mouvements de la compassion que sont l’abaissement, la communion (qui permettent d’apporter Vie, consolation, à son prochain), le regard de foi, la proclamation de la Paternité de Dieu.
L’auteur insiste sur le regard de foi qui est le regard prophétique que Jean eut devant le tombeau de Jésus le jeudi de Pâques : « Il vit et il crut. » (Jn 20,8) Elle nous exhorte à apprendre à ne pas se laisser happer par « l’apparente mort » de l’instant présent pour voir au-delà l’œuvre de Vie que souhaite le Père.
Dans la pauvreté, en communion et avec un regard de foi, « la compassion nous entraîne jusque dans la vie de l’âme, du cœur… » L’autre s’ouvre alors peu à peu à lui-même, à Dieu.

Sœur Sophie nous explique combien il est important de laisser intervenir l’Esprit Saint, le grand consolateur, qui rend nos actes de consolation féconds et prophétiques. Rien de tel qu’un sourire (celui de Mère Teresa, par exemple), un geste de consolation (tel celui de St François et le lépreux), une parole (comme celle de Marie à Cana), un silence (tel celui de Marie au pied de la Croix) pour consoler celui qui est dans la souffrance.

En conclusion, l’auteur nous invite à nous souvenir que nous sommes tous fils et fille de Dieu, à descendre dans la vallée pour reprendre l’image du texte d’Ézéchiel pour consoler nos frères et sœurs, devenir une lumière au sein des ténèbres et proclamer l’Amour du Père, source de Vie en vérité.

L’épilogue nous incite à nous laisser toucher par la Vierge Marie au pied de la Croix et à découvrir la belle prière à la Vierge de la Consolation sur laquelle l’auteur termine ce court récit autour de la consolation.

L’espérance
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