La Maison Marie-Thérèse a besoin de visiteurs

Paris Notre-Dame du 24 mars 2016

Paris Notre-Dame – Pourquoi recherchez-vous des visiteurs bénévoles pour les prêtres retraités de la maison Marie-Thérèse ?

P. Maxime d’Arbaumont, supérieur de la Maison Marie-Thérèse (14e).
© Pauline Quillon

P. Maxime d’Arbaumont – Il y a toujours eu des bénévoles à la Maison Marie-Thérèse. Or, bien souvent, l’engagement de fidélité n’est pas tenu. Pour résoudre ce problème, j’ai recruté une responsable des bénévoles, Madame Christel Giroud. Début mars, elle a organisé une réunion à laquelle ont participé environ quarante personnes. Ce n’est pas assez. Plus de cent prêtres habitent ici.

P. N.-D. – Est-il particulièrement important de visiter les prêtres retraités ?

P.M.d’A. – Pour moi, c’est un prêté pour un rendu. Tous ces hommes ont donné leur vie à Jésus, ils restent ses prêtres et cependant, ils n’ont quasiment plus de contact avec le monde chrétien. Ils ont besoin que de bonnes âmes viennent les visiter, les aider dans tel ou tel service, les rassurer, les consoler, les écouter surtout. Car ils ont besoin d’être confortés dans leur rôle de prêtre, de se souvenir qu’ils sont toujours ceux sur qui Jésus a posé les yeux. Il faut leur rappeler qu’ils ont encore un message à donner, une route à montrer, un enseignement à partager. Il y a, ici aussi, beaucoup de solitude. Certains prêtres ne reçoivent aucune visite. Cette présence est alors un remerciement, une façon de dire : « vous nous avez comblés spirituellement pendant des années et moi, je viens vous visiter ». Concrètement, le visiteur fait la lecture à ceux dont la vue baisse, il partage leurs jeux, mais surtout, il leur montre combien il veut les aimer. Le pape François dit que la miséricorde est une caresse, et Jésus nous a averti : « Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites ». Nous ne parlons aujourd’hui que de miséricorde. Il est temps de la mettre en actes !

P. N.-D. – Que peut apporter un tel engagement ?

P. M. d’A. – Ces prêtres ont un passé très riche qui enthousiasmera celles et ceux qui vont venir les voir. Et c’est une grande source de joie que d’aller au-devant de l’autre et de constater tout ce qu’il apporte dans la rencontre. C’est un peu comme d’aller à la messe : vous prenez du temps pour cela, et vous vous en retournez joyeux, car ce temps donné vous a enrichi le cœur et a donné la paix à votre âme. Si vous saviez la joie que j’ai, personnellement, depuis que je suis responsable de cette maison, à accompagner, rencontrer et aimer chacun de ces prêtres !

P. N.-D. – Cherchez-vous des bénévoles pour d’autres missions ?

P.M.d’A. – Oui, nous avons aussi besoin de personnes qui, deux par deux, accompagnent les résidents à des rendez-vous médicaux. Certains bénévoles encadrent aussi les voyages des résidents. Cette année, vingt-deux d’entre eux iront en Alsace, au Mont Saint-Odile, accompagnés par dix bénévoles. Sans eux, le voyage n’aura pas lieu. Cependant, au quotidien, nous recherchons surtout des visiteurs à qui nous demandons la fidélité au rythme de visites qu’ils se sont eux-mêmes imposé. Pour que le prêtre ne soit pas affecté par un manque de régularité, le bénévole doit donner la certitude qu’il attache de l’importance à la visite qu’il accomplit. • Propos recueillis par Pauline Quillon Contact : Christel Giroud, coordinationbnvmarietherese@gmail.com

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