Le baptême

« Le baptême, ”fondement de toute la vie chrétienne”, est cette porte qui permet au Christ Seigneur d’habiter en nous, en nous plongeant, par le don de l’Esprit Saint, dans sa mort et sa résurrection, pour être recréés en Lui. »
pape François, Catéchèses sur le baptême, avril 2018

Un chrétien est un enfant de Dieu. Des parents chrétiens qui ont transmis la vie à leur enfant, et participent ainsi à l’œuvre créatrice de Dieu, si c’est pour eux une joie d’être chrétiens, n’auront qu’une hâte : c’est de faire de leur enfant un enfant de Dieu.

Le baptême est le premier des sacrements. Il fait entrer dans le peuple de Dieu, dans la grande famille des chrétiens, et il donne accès à tous les autres sacrements.

C’est en faisant confiance aux parents, au parrain et à la marraine, en s’appuyant sur leur foi, que l’Église accorde le baptême aux petits enfants.

Les parents s’engagent alors fermement à donner une éducation chrétienne à leur enfant : il faudra bien, quand il en aura l’âge, qu’il soit catéchisé. Plus tard, lorsqu’il sera adolescent, l’enfant s’appropriera son baptême en prononçant sa Profession de Foi. Il dira lui-même le « je crois » du croyant.

Le baptême est une nouvelle naissance. Le baptisé, plongé dans l’eau baptismale ou submergé par elle, ressort de la fontaine baptismale comme le Christ ressuscité sort de son tombeau au matin de Pâques ; il est baptisé dans la mort et la résurrection du Christ.

À Paris, si vous souhaitez demander le baptême pour votre enfant, adressez-vous à votre paroisse : le plus souvent c’est l’église la plus proche de votre domicile.

Commencez vos démarches au moins trois mois avant la date prévue pour le baptême.

Si l’on n’a pas été baptisé tout petit, le baptême peut encore être donné à l’âge du catéchisme, ou au sein d’une aumônerie de jeunes, ou encore à l’âge adulte. On peut être baptisé à tout âge. Il faut pour cela en parler à un prêtre ou au Service du catéchuménat.

Le sacrement

Elle a pour but d’aider les parents à réfléchir au sens de leur démarche, à mieux comprendre le sens du sacrement du baptême et à préparer la célébration.

Il est habituellement proposé une ou deux rencontres. Elles ont souvent lieu en soirée, parfois le samedi matin ou après-midi dans une salle paroissiale ou chez le couple animateur ou encore chez les parents.

Ces rencontres sont conviviales, autour d’un café ou d’un gâteau. Les animateurs utilisent des moyens variés pour aborder le sujet du baptême : projection d’une vidéo, jeu.

Ils ont été formés pour accueillir de jeunes parents et les aider exprimer leur foi ou leurs doutes. Ils peuvent répondre aux questions que vous pouvez vous poser sur la foi en Jésus-Christ. En aucun cas, ils ne forcent les parents à s’exprimer en public.

Une troisième rencontre est consacrée à la préparation de la cérémonie avec le prêtre ou le diacre.

L’accueil

Les parents expriment leur désir que leur enfant soit baptisé et le prêtre trace le signe de la croix sur le front du futur baptisé, les parents, le parrain et la marraine font ce même geste sur l’enfant.

La liturgie de la parole – La litanie des saints – La prière de délivrance

Après la lecture de la parole de Dieu, le prêtre explique ce qu’à travers ces textes, Dieu nous révèle du Baptême et en précise les exigences.

L’assemblée prie ensuite pour le nouveau baptisé, pour la communauté paroissiale et pour tout le peuple de Dieu. Puis, elle invoque les saints de tous les temps, c’est la litanie des saints. Enfin, le prêtre impose les mains sur le futur baptisé pour demander à Dieu de le libérer des forces du Mal : « Nous t’en prions humblement : par la passion de ton Fils et sa résurrection, arrache-le au pouvoir des ténèbres ; donne-lui la force du Christ, et garde-le tout au long de sa vie. »

Au baptistère

Le prêtre verse l’eau du baptême dans la cuve et la bénit.

Les parents, le parrain et la marraine s’engagent à lutter contre le mal en renonçant au péché et en proclamant leur foi en Dieu le Père, en son Fils Jésus Christ et en l’Esprit Saint.

Le prêtre verse alors par trois fois l’eau sur la tête de l’enfant en disant : « [Prénom], je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ». Toute l’assemblée chante pour exprimer sa joie.

Le nouveau baptisé est alors marqué du saint chrême (huile consacrée) pour qu’il demeure toujours dans le Christ.

L’enfant est ensuite revêtu d’un vêtement blanc pour signifier qu’il est une créature nouvelle dans le Christ.

Puis le prêtre allume un cierge au cierge pascal et le remet au parrain et à la marraine qui sont chargés de transmettre la lumière du Christ à leur filleul.

À l’autel

Tout le monde se rassemble pour dire le Notre Père, la prière des enfants de Dieu. Le prêtre bénit les parents du nouveau baptisé et tous ceux qui sont présents. Tous se tournent alors vers Marie pour lui confier le nouveau baptisé en récitant, par exemple, la prière du Je vous salue Marie. Les registres sont ensuite signés par les parents, le parrain et la marraine.

Traditionnellement les baptisés sont accompagnés par un parrain et une marraine. Ceux-ci ont plus qu’un rôle de témoin.

Ils ont pour mission d’accompagner l’enfant dans sa croissance d’enfant de Dieu. C’est la raison pour laquelle le parrain et la marraine doivent être baptisés et confirmés, ils doivent aussi être âgés de plus de 16 ans. Le parrain et la marraine peuvent être choisis parmi les membres de la famille ou parmi les amis proches. Ils doivent avoir une vie cohérente avec l’Église catholique.
L’un des deux peut être un chrétien d’une autre communauté (protestant, orthodoxe, etc.) dans ce cas, il sera témoin et signera le registre comme tel.

Leur rôle

 Soutenir et assister leur filleul : le rôle du parrain et de la marraine est « d’assister le futur baptisé et de faire en sorte qu’il mène plus tard une vie en accord avec son baptême et accomplisse fidèlement les obligations qui lui sont inhérentes » (Code de droit canonique §872). Les liens personnels, affectifs et éducatifs, tout au long de sa vie, et plus particulièrement durant la tumultueuse période de l’adolescence permettront au parrain et à la marraine d’aider leur filleul à découvrir Dieu et grandir dans sa relation avec lui. (En France, en cas de décès des parents, le parrain et la marraine ne sont pas les tuteurs légaux de leur filleul.)

 Représenter l’Église : ceux qui portent un enfant sur les fonds baptismaux représentent l’Église qui veille sur un de ces membres. Le parrain et la marraine ont une place privilégiée au cours de la célébration du baptême : lors de l’accueil, de la profession de foi et la renonciation au mal, du partage de la lumière. En signant les registres avec les parents, ils témoignent que l’enfant a bien été baptisé.

Vies de famille sur KTO : “Choisir un parrain ou une marraine”

Extrait de l’homélie du 11 janvier 2009 prononcée en la fête du Baptême du Seigneur.

La fête du Baptême de Jésus nous introduit, pourrions-nous dire, dans le quotidien d’une relation personnelle avec Lui. En effet, à travers l’immersion dans les eaux du Jourdain, Jésus s’est uni à nous.

Le Baptême est pour ainsi dire le pont qu’Il a construit entre lui et nous, la route par laquelle il se rend accessible à nous ; il est l’arc-en-ciel divin sur notre vie, la promesse du grand oui de Dieu, la porte de l’espérance et, dans le même temps, le signe qui nous indique le chemin à parcourir de manière active et joyeuse pour le rencontrer et nous sentir aimés de Lui.

Chers amis, je suis vraiment content que cette année aussi, en ce jour de fête, me soit donnée l’opportunité de baptiser des enfants.

Sur eux, se pose aujourd’hui l’“amour” de Dieu. Depuis que le Fils unique du Père s’est fait baptiser, le ciel est réellement ouvert et continue à s’ouvrir, et nous pouvons confier chaque nouvelle vie qui apparaît entre les mains de Celui qui est plus puissant que les pouvoirs obscurs du mal. C’est en effet cela que comporte le Baptême : nous restituons à Dieu ce qui est venu de Lui. L’enfant n’est pas la propriété des parents, mais il est confié par le Créateur à leur responsabilité, librement et de manière toujours nouvelle, afin qu’ils l’aident à être un fils de Dieu libre. Ce n’est que si les parents mûrissent cette conscience qu’ils réussissent à trouver le juste équilibre entre la prétention de pouvoir disposer des enfants comme s’ils étaient un bien privé en les façonnant à partir de leurs idées et désirs, et l’attitude libertaire qui s’exprime en les laissant grandir de manière totalement autonome, en satisfaisant chacun de leurs désirs et aspirations, considérant cela comme une juste manière de cultiver leur personnalité.

Si, avec ce sacrement, le nouveau baptisé devient un fils adoptif de Dieu, objet de son amour infini qui le protège et le défend des forces obscures du malin, il faut lui enseigner à reconnaître Dieu comme son Père et à savoir se mettre en relation avec Lui, avec une attitude filiale. Et donc, lorsque selon la tradition chrétienne, comme nous le faisons aujourd’hui, on baptise les enfants en les introduisant dans la lumière de Dieu et de ses enseignements, on ne leur porte pas atteinte, mais on leur donne la richesse de la vie divine dans laquelle s’enracine la véritable liberté qui est propre aux fils de Dieu ; une liberté qui devra être éduquée et formée au fil des années, pour devenir capable de choix personnels responsables.

 Source : vatican.va

Baptême d’enfant
© Pierre-Louis Lensel / Diocèse de Paris

« je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit »

Ressources

Quelques idées de chants pour le baptême

Quelques textes bibliques pour un baptême

L’ABC de la foi : le baptême

Pourquoi est-ce si important dans la foi chrétienne ? Qui peut être baptisé ? Qu’est-ce qu’il se passe, et qu’est-ce qui change à partir du jour du baptême ?

Baptême d’adulte

Questions

Parents, vous vous posez des questions pour savoir si vous allez faire baptiser votre enfant. Vous hésitez. Pourquoi ?

Peut-être par réaction contre l’éducation que vous avez reçue. Vous avez été baptisés à votre naissance. Or, ce baptême qui vous a été donné comme une grâce par le choix de vos parents, plus tard vous l’avez ressenti comme une contrainte, et vous avez connu ou vous connaissez crise et révolte.

Ou encore, peut-être ne savez-vous pas bien où vous en êtes aujourd’hui. Vous êtes devenus incertains dans votre adhésion à la foi. Vous êtes déconcertés par les changements successifs intervenus dans la vie de l’Église. Peut-être, enfin, vous trouvez-vous sans repères, sans communauté d’Église, sans compagnons de route pour avancer dans cette marche vers Dieu. Bref, vous hésitez à embarquer votre petit enfant dans cette aventure spirituelle dont vous-mêmes vous êtes éloignés, par rapport à laquelle vous avez pris vos distances, en gardant le souvenir (d’ailleurs plus ou moins distinct) d’une certaine pression familiale.

Mais à l’inverse, vous hésitez tout autant à interrompre une transmission. Je me souviens à cet égard d’une réflexion que j’ai entendue, lorsque j’étais curé, de la bouche d’un père de famille non pratiquant. Il m’a dit à peu près : « Je viens vous voir parce que je voudrais que mon enfant reçoive de l’Église ce que j’ai reçu, même si moi je n’y adhère pas. Pour ma part, je n’ai pas puisé dans cette richesse de la foi familiale. Mais je voudrais qu’elle lui soit quand même transmise. Voilà pourquoi je demande que mon enfant soit baptisé. » J’ai été surpris par la démarche de cet homme, intellectuel à l’esprit assez critique, issu d’un milieu catholique très marqué. Son souci de ne pas rompre la chaîne n’était pas fidélité à un ordre social, ni respect de coutumes ancestrales, ni conformité à une identification culturelle. Non, c’était vraiment le sentiment qu’il ne fallait pas rompre la transmission de la vie divine, de même qu’il n’avait pas rompu la transmission de la vie humaine.

Parents qui hésitez, par votre attitude, vous mettez le doigt sur une réalité essentielle. La voici : baptême et foi sont inséparables. Ils naissent l’un de l’autre, au point qu’il est exact de dire que la foi est le fruit du baptême, ce baptême qui est la porte d’entrée dans la vie chrétienne et l’accès aux autres sacrements de l’Église. Surprenant, n’est-ce pas ?

Celui qui est baptisé l’est pour recevoir la foi, et non parce qu’il l’aurait déjà suffisamment. On comprend dès lors qu’un petit enfant puisse recevoir le baptême comme une grâce qui lui advient et dont il n’a pas conscience. On ne peut pas dire qu’il pose des actes de foi comme le fait un nouveau baptisé adulte. Mais il reçoit en lui la foi comme un germe de vie et de liberté que l’Esprit Saint, agissant en lui et par l’Église, va éveiller, déployer, nourrir. C’est parce qu’il a été choisi par Dieu « dès le sein de sa mère », comme Jérémie (1, 5), comme Jean le Baptiste (Luc 1, 15), comme Jésus (Luc 1, 42), comme Paul (Galates 1, 15), comme tout être humain (Psaume 139, 13), qu’il reçoit le pouvoir de choisir librement la volonté de Dieu tout au long de sa vie.

Cardinal Jean-Marie Lustiger - Le baptême de votre enfant - Editions Fleurus

Qui peut-être baptisé ?

Tout le monde peut être baptisé, quelque soit son âge.

Pour les petits enfants, seuls les parents peuvent demander le baptême. Même si l’un des deux parents n’est pas baptisé, même s’ils ne sont pas
mariés, ni civilement ni à l’église, même s’ils sont divorcés et remariés, l’Église les accueille. Ils peuvent demander le baptême pour leur enfant. L’Église leur demandera seulement de s’engager à donner une éducation chrétienne à leur enfant.

Lorsque l’enfant est en âge de comprendre (à partir de la Maternelle) il est demandé aux parents de l’accompagner à un temps spécifique de préparation dans le cadre de l’Éveil à la Foi.

Les enfants de plus de 6 ans et les adolescents sont invités à participer au catéchisme ou à l’aumônerie. La préparation est un peu différente. Lire la page "Le baptême d’un adulte, d’un adolescent ou d’un enfant en âge de scolarité"

Les adultes peuvent également être baptisés. Le baptême a lieu traditionnellement la nuit de Pâques. 308 adultes seront baptisés à Paris en 2009. Le temps de préparation s’échelonne sur un ou deux ans. Les futurs baptisés sont appelés « catéchumènes ». Pour consulter la page sur le baptême des adultes ou catéchuménat

A qui s’adresser ? Faut-il s’inscrire ?

Dans tous les cas, l’église de son quartier est l’endroit le plus pratique pour demander le baptême. Pour connaître l’église la plus proche de votre domicile, cliquez ici. Les bureaux d’accueil des paroisses sont ouverts en semaine le matin et/ou l’après-midi et souvent aussi le samedi matin. Parfois le samedi après-midi. Beaucoup de paroisses ont également un site Internet, vous y trouverez de nombreux renseignements.

La personne qui vous accueillera transmettra votre demande au curé de la paroisse et à l’équipe chargée de la préparation au baptême. Elle vous demandera peut-être de remplir dès maintenant une fiche d’inscription et de choisir une date. C’est équipe de préparation au baptême qui prendra contact avec vous.


Quand aura lieu le baptême ?

Les baptêmes ont souvent lieu le dimanche à la fin de la messe. Pour des raisons familiales ou de commodité, vous pouvez faire baptiser votre enfant en dehors de Paris mais suivre la préparation à Paris.
Entre la première démarche et le baptême, il s’écoule environ 3 mois.

Qui baptisera mon enfant ?

Ce n’est pas toujours le prêtre de la paroisse qui baptise les petits-enfants. Il a parfois confié cette mission à un diacre. Le diacre est un homme, souvent marié et père de famille, qui a été ordonné pour être au service de l’Eglise et plus particulièrement de la vie sacramentelle.

« Parents, quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ? »

Faites bien attention. L’Église ne se livre pas à une vérification d’identité, comme un agent de l’administration qui vous invite à décliner vos noms, prénoms et domicile. Mais l’Église reconnaît par là votre mission de parents. Elle authentifie votre conscience d’avoir enfanté de votre chair une être créé « à l’image de Dieu » : cet enfant, personne singulière, unique au monde parmi la multitude de ses semblables.
Vous êtes le père, vous êtes la mère Vous êtes les parents, c’est-à-dire bien plus que des procréateurs biologiques. Et par ce geste rituel – donner son nom à votre enfants et le confier à la mémoire de l’Église –, vous prolongez votre acte d’enfantement. Dans la Bible, en effet, donner un nom, c’est qui est quelqu’un, le faire exister devant soi, signifier sa vocation. Souvenez-vous de Dieu nommant Adam et lui laissant désigner tout être vivant (Genèse 2, 19), et d’Adam nommant Ève : l’homme appela sa femme du nom d’Ève – c’est-à-dire la Vivante, car c’est elle qui a été la mère de tout vivant » (Genèse 3,20). Souvenez-vous aussi d’Abraham : « On ne t’appellera plus du nom d’Abram, mais ton nom sera Abraham, lui dit Dieu, car je te donnerai de devenir le père d’une multitude de nations » (Genèse 17,5). Souvenez-vous encore de Simon-Pierre. « Tu es Simon, le fils de Jean ; tu seras appelé Céphas » lui dit Jésus- ce qui veut dire Pierre [1] » explique l’évangéliste (Jean1,42).

Le réflexe de tous les parents par le monde, c’est de dire : « nous voulons que notre enfant ait le meilleur de ce qu’il peut recevoir. Nous voulons lui donner tout ce que nous n’avons pas eu. » Parents, en donnant son nom à votre enfant au jour de son baptême, vous manifestez que vous lui transmettez un appel à l’existence pour qu’il vive sa vocation de personne voulue par Dieu, aimée de Dieu. Vous ne lui donnez pas une vie au rabais. Vous ne le privez pas de l’essentiel. Vous lui permettez au contraire de se constituer et d’exister en vérité, en toute liberté. Bref, par votre réponse à cette première question du prêtre dans la liturgie baptismale, vous reconnaissez à voter bébé sa place dans le dessein de Dieu, sa qualité d’enfant de Dieu.

Dire le nom choisi, premier acte du sacrement de baptême, a dons une importance décisive. Bien sûr, le choix du nom est l’affaire de chaque couple, de chaque famille. Mais je soulignerai un point : c’est que l’Église demande de donner le nom d’un saint, d’une sainte qu’elle vénère, afin de créer une autre parenté, toute spirituelle celle-là, entre le bébé qui vient au monde et ces hommes et ces femmes qui ont fait l‘histoire de l’Église et que nous admirons et que nous aimons.

Par exemple, appeler un petit garçon François, c’est l’inscrire dans la lignée de saint François d’Assise, de saint François de Sales et de beaucoup d’autres François qui ont été canonisés. Mettre votre petit enfant sous la protection d’un saint, c’est espérer qu’il va être saint, qui sait ? Chaque génération voit naître de nouveaux visages de sainteté.

Cardinal Jean-Marie Lustiger – Le baptême de votre enfant – Éditions Fleurus

[1Le jeu sur les mots, ou plutôt sur les noms, est explicité en Matthieu 16,18 : c’est la pierre sur laquelle le Christ entend « bâtir son Église »

Lors de la préparation au baptême, beaucoup de parents se demandent à quoi cela les engage. Le catéchisme, qu’ils perçoivent souvent comme une contrainte, fait partie de leurs interrogations.

Mgr André Vingt-Trois alors archevêque de Tours, y a répondu avec précision dans un ouvrage intitulé "La famille - 15 questions à l’Eglise - Un évêque répond."

Les devoirs des parents dans la tradition chrétienne

" [...] les Écritures n’ont pas attendu le XXe siècle pour s’intéresser aux enfants. Dès l’Ancien Testament, nous voyons que les parents ont une mission à l’égard de leurs enfants. La transmission de la loi divine est une charge qui incombe aux parents et qui est exprimée à plusieurs reprises. Les parents doivent transmettre les commandements à leurs enfants, comme ils doivent aussi leur apprendre le sens des fêtes juives auxquelles ils participent d’Israël, qui est la grande tradition de l’alliance entre Dieu et son peuple. D’autre part, les écrits de sagesse donnent souvent des conseils sur la manière d’éduquer les enfants pour qu’ils progressent dans la fidélité à Dieu. Enfin, une part importante de la vie liturgique des juifs était une liturgie familiale, à laquelle les enfants étaient associés.

Dans le Nouveau Testament, l’image des parents, et spécialement du père, est tout entière dominée par la figure du Père des cieux, à laquelle elle renvoie. Saint Paul donne une formulation concise de cette relation en disant que toute paternité vient de Dieu. Dans certaines de ses Épîtres, on lit aussi des conseils adressés aux parents. Paul les invite spécialement à ne pas exaspérer leurs enfants, mais à les élever dans la soumission et le respect mutuels, auxquels il appelle les chrétiens.

Nous ne sommes donc pas surpris de voir l’Église prendre particulièrement soin des enfants tout au long de son histoire. Elle l’a fait en développant l’instruction des enfants car l’écriture et surtout la lecture sont des moyens de mieux connaître la parole de Dieu. Elle l’a fait aussi en adaptant une catéchèse aux enfants chrétiens pour leur apprendre ce qu’ils doivent croire et comment répondre à l’amour de Dieu par leur comportement.
La tâche pédagogique est la mission première des parents qui ont la charge d’éveiller leurs enfants à la vie chrétienne. C’est une mission ecclésiale, et au moment du baptême des petits enfants, les parents qui les présentent au baptême doivent s’engager à les éduquer dans la foi chrétienne et à les faire participer au catéchisme. […] »

« La famille - 15 questions à l’Eglise - Un évêque répond. » Mgr André Vingt-Trois. Editions Mame-Plon

Retrouvez l’émission KTO, Vies de famille : "Que faire après le baptême"

Témoignages

Le baptême de Lucie

C’est jour de fête aujourd’hui chez les Fleury. Ils ont réuni leurs familles et leurs amis, car ce dimanche est un grand jour. Il y a 3 mois est née Lucie, leur premier enfant.

Le baptême d’un adulte, d’un adolescent ou d’un enfant en âge de scolarité

S’ils n’ont pas été baptisés lorsqu’ils étaient bébés à la demande de leurs parents, les adultes et les jeunes peuvent faire profession de leur foi, choisir d’être disciples de Jésus-Christ, demander eux-mêmes à devenir chrétiens par le baptême.

 Découvrez le Service du catéchuménat du Diocèse de Paris.

« Je me souviens d’avoir plusieurs fois lu dans vos lettres, des personnes qui disent : mes parents n’ont pas voulu choisir pour moi de me faire baptiser ; me laissant choisir plus tard quand je serai devenu adulte. Pour les uns, vous dites : je regrette beaucoup, j’en veux à mes parents. Pour d’autres vous dites : finalement j’ai peut-être souffert de cela mais aujourd’hui je suis heureux d’avoir fait ce chemin dont je suis bien conscient vers le Christ. Les deux sont possibles, les deux chemins mais aussi la longueur du chemin. Tous les âges sont représentés parmi vous, à partir de l’âge adulte, et vous voyez quelle transformation s’est faite dans votre vie au moment où vous avez identifié que Jésus était Celui que vous aviez rencontré et que vous vouliez davantage connaître. Et vous avez vu que cette rencontre avec Jésus, improbable peut-être, comme pour Zachée, pas prévue, s’était transformée en bonne nouvelle pour vous, en joie permanente, en joie profonde. Et vous avez vu comment cette joie vous a demandé de changer quelque chose dans votre vie. Chacun, vous avez dit : Il faut que cette rencontre, et le fait que je sache que Jésus désormais est avec moi tous les jours, m’impose de changer quelque chose dans ma façon de vivre avec les autres, dans ma façon d’être peut-être trop dur à l’égard des autres, trop dur peut-être aussi à l’égard de moi-même ; dans une certaine façon d’accueillir les événements de la vie, avec plus de douceur, plus de compassion pour ceux qui souffrent, plus d’attention, une certaine façon d’écouter et de vouloir écouter davantage la Parole du Seigneur, de prendre du temps pour la rencontre avec Lui, dans le silence de la prière, ou dans la prière liturgique avec les autres. Vous avez vu que tous ces changements-là se sont opérés en vous et doivent se laisser confirmer, il faut les rendre plus forts ces changements, il faut tâcher d’y rester fidèles. Il faut les vivre jour après jour. »
 Lire l’homélie de Mgr Laurent Ulrich.

Avant qu’un adulte ou qu’un adolescent ne reçoive le baptême, il va lui être proposé un temps de catéchuménat adapté à son âge, durant lequel ils va découvrir l’enseignement de Jésus, la relation à Dieu dans la prière, la vie en Église.

Celui qui demande le baptême, porte le nom de catéchumène. Le mot catéchumène vient du grec, et signifie celui qui écoute. C’est en se mettant à l’écoute de Dieu, à l’écoute de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, que le catéchumène se prépare progressivement à mener une vie nouvelle. L’Esprit Saint ouvre son cœur à l’intelligence des Écritures.

En recevant les trois sacrements du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie, le nouveau baptisé devient un chrétien à part entière dans l’Église.

Pour les adolescents et les enfants en âge de scolarité, confirmation et eucharistie peuvent être différées pour permettre un meilleur déploiement pédagogique de la préparation à ces sacrements.

En vidéo, sur KTO : Quand un adulte fait le choix du baptême.

Trois étapes vont marquer le cheminement vers le baptême des catéchumènes.

Des étapes vont marquer le cheminement vers le baptême des catéchumènes :

L’Entrée en catéchuménat

C’est une célébration toute simple par laquelle le candidat au baptême est accueilli dans la communauté des chrétiens. Il est marqué du signe de la croix, et il reçoit le livre des Évangiles : le chrétien se reconnaît au signe de la croix, et durant toute sa vie il se nourrit de l’Évangile. Parfois il change de prénom pour adopter un prénom chrétien et se choisir ainsi un saint-patron dans l’immense famille des chrétiens. Dès l’entrée en catéchuménat, le candidat au baptême devient membre de l’Église. Même sans être encore baptisé, il aurait droit, par exemple, à un mariage à l’Église ou à des funérailles religieuses.

Appel décisif

C’est l’évêque, au début du temps de Carême, qui appelle solennellement tous les catéchumènes de son diocèse qui y sont prêts, à recevoir le baptême au cours de la prochaine vigile pascale. Chacun est présenté par sa communauté, chacun est appelé par son nom et vient à la rencontre de l’évêque, et chacun signe de sa main les registres de l’Église. À Paris, les catéchumènes reçoivent à cette occasion une écharpe de couleur violette, en signe de conversion, et les registres sur lesquels leurs nom sont inscrits sont confiés à des communautés de religieuses contemplatives qui reçoivent mission de prier tous les jours pour ces futurs baptisés. À partir de l’appel décisif, tous les dimanches de carême, au cours de la messe, des célébrations vont marquer l’ultime cheminement des catéchumènes vers leur baptême : le Je crois en Dieu et le Notre Père leur seront transmis par la communauté rassemblée, et les célébrations des scrutins vont leur donner la force de toujours lutter contre le mal.

Le baptême

Dans la grande nuit de Pâques, la nuit où tout l’Église chante sa joie de la Résurrection du Christ, la célébration du baptême, de la confirmation et de l’eucharistie des catéchumènes. Auparavant ils renonceront au mal et ils proclameront leur foi en Dieu Père, Fils et Saint Esprit, et tous les chrétiens renouvelleront leur profession de foi. L’Église est tout à la fois le Peuple de Dieu, le Temple de l’Esprit et le Corps du Christ : elle est la demeure de Dieu Père, Fils et Saint Esprit.

Aller plus loin

En bref

L’initiation chrétienne s’accomplit par l’ensemble de trois sacrements : le Baptême qui est le début de la vie nouvelle ; la Confirmation qui en est l’affermissement ; et l’Eucharistie qui nourrit le disciple avec le Corps et le Sang du Christ en vue de sa transformation en Lui.

« Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit » (Mt 28, 19-20).

Le Baptême constitue la naissance à la vie nouvelle dans le Christ. Selon la volonté du Seigneur il est nécessaire pour le salut, comme l’Église elle-même, à laquelle introduit le Baptême.

Le rite essentiel du Baptême consiste à plonger dans l’eau le candidat ou à verser de l’eau sur sa tête, en prononçant l’invocation de la Très Sainte Trinité, c’est à dire du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Le fruit du Baptême ou grâce baptismale est une réalité riche qui comporte : la rémission du péché originel et de tous les péchés personnels ; la naissance à la vie nouvelle par laquelle l’homme devient fils adoptif du Père, membre du Christ, temple du Saint-Esprit Par le fait même, le baptisé est incorporé à l’Église, Corps du Christ, et rendu participant du sacerdoce du Christ.

Le Baptême imprime dans l’âme un signe spirituel indélébile, le caractère, qui consacre le baptisé au culte de la religion chrétienne. En raison du caractère le Baptême ne peut pas être réitéré (cf. DS 1609 et 1624).

Ceux qui subissent la mort à cause de la foi, les catéchumènes et tous les hommes qui, sous l’impulsion de la grâce, sans connaître l’Église, cherchent sincèrement Dieu et s’efforcent d’accomplir sa volonté, peuvent être sauvés même s’ils n’ont pas reçu le Baptême (cf. LG 16).

Depuis les temps les plus anciens, le Baptême est administré aux enfants, car il est une grâce et un don de Dieu qui ne supposent pas des mérites humains ; les enfants sont baptisés dans la foi de l’Église. L’entrée dans la vie chrétienne donne accès à la vraie liberté.

Quant aux enfants morts sans Baptême, la liturgie de l’Église nous invite à avoir confiance en la miséricorde divine, et à prier pour leur salut.

En cas de nécessité, toute personne peut baptiser, pourvu qu’elle ait l’intention de faire ce que fait l’Église, et qu’elle verse de l’eau sur la tête du candidat en disant : « Je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».

Source : Paragraphes 1275 à 1284 de l’article “Le sacrement du baptême” du Catéchisme de l’Église catholique.

Voir aussi

 “Le baptême” sur le site de la Conférence des évêques de France.

Le baptême en trois questions