Bicentenaire de la naissance de Don Bosco : « aimer les jeunes »

Paris Notre-Dame du 5 novembre 2015

P. N.-D. – Pourquoi avoir organisé un grand événement de la famille salésienne à Lourdes le week-end de la Toussaint ?

Le P. Jean-Claude Heinrich (s.d.b.), curé de St-Jean Bosco (20e)
© Isabelle Demangeat

P. Jean-Claude Heinrich – Tous les quatre ans, les différentes branches de la famille salésienne – religieux salésiens, religieuses salésiennes, coopérateurs et anciens élèves – se réunissent à Lourdes, à ce moment-là de l’année. C’est une manière de rassembler toute la famille salésienne et de donner l’occasion à tous de se rencontrer, dans un lieu consacré à Marie qui tenait une grande place dans la spiritualité de Don Bosco. Cette année, ce rassemblement a pris une note singulière et spéciale : il clôturait l’Année du bicentenaire de la naissance de saint Jean Bosco, le 16 août 1815.

P. N.-D. – En quoi était-il important de célébrer ainsi le bicentenaire de la naissance de Don Bosco ?

P. J-C. H. – Il est toujours important pour les Salésiens de revenir aux racines, en fidélité avec ce qu’a fait leur fondateur. Pour rappeler ainsi les insistances particulières de notre congrégation que l’on pourrait traduire par une série de mots qui colorient un peu notre lecture de l’Évangile : confiance, audace, joie et esprit de famille. C’était l’occasion, aussi, de faire connaître Don Bosco. Différents événements ont donc été organisés au cours de l’année. À Paris, une comédie musicale sur « le père et maître de la jeunesse » a été présentée en avant-première (cf. n°1543) en octobre dernier. Elle a été rejouée une bonne douzaine de fois, y compris à Lourdes. Les autres temps forts de l’année ont été la messe télévisée enregistrée, ici, à la paroisse, et retransmise dans l’émission de France 2 “Le Jour du Seigneur”, ainsi qu’un colloque « Don Bosco et l’Église », en février, au Collège des Bernardins.

P. N.-D. – La vision éducative de Don Bosco est-elle toujours actuelle ?

P. J-C. H. – Saint Jean Bosco s’adressait en particulier à la jeunesse « pauvre et abandonnée » comme on le disait autrefois ; à la jeunesse issue de milieux défavorisés, comme on le dit aujourd’hui. Jeune prêtre à Turin, il avait été très frappé par la situation des jeunes, souvent abandonnés, qui arrivaient de la campagne à la grande ville pour chercher du travail. Il les a d’abord visités en prison avant de travailler en amont. Certes, aujourd’hui, le public a changé. Mais il y a toujours, dans nos sociétés, des jeunes pauvres et abandonnés. Et nous croyons fortement que l’approche que Don Bosco a eue des jeunes autrefois – il fondait toute son approche éducative sur l’amorevolezza, c’est-à-dire une approche affectueuse des jeunes – est toujours valable aujourd’hui. Même s’il y a des jeunes un peu rudes, il s’agit toujours de les approcher avec amour. Il s’agit également de leur faire confiance, sans être naïfs. Parce que nous croyons que le jeune est aimé de Dieu et que, pour être fidèles à Dieu, nous devons l’aimer. Tout jeune est capable de bien ! Et il est important, je crois, de redire ce message dans la société actuelle qui a parfois peur de la jeunesse. Concrètement, ici dans notre paroisse, à Paris, l’Association d’éducation populaire Charonne Réunion hébergée dans nos locaux, propose aux enfants, jeunes, et adultes du quartier un certain nombre d’activités comme de l’aide aux devoirs, de l’alphabétisation pour les adultes, des activités sportives, un centre de loisirs, etc. • Propos recueillis par Isabelle Demangeat

St-Jean Bosco : 79 rue Alexandre-Dumas (20e) ; tél. : 01 43 70 29 27 ; paroissestjeanbosco@orange.fr ; www.saintjeanboscoparis.catholique.fr

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