Confirmation : ils osent affirmer leur foi
Paris Notre-Dame du 29 mai 2014
Plus de 400 adultes vont recevoir le sacrement de la confirmation lors de la vigile de Pentecôte, présidée par le cardinal André Vingt-Trois, le samedi 7 juin, à 21h, à N.-D. de Paris. Ils se sont retrouvés deux semaines auparavant lors d’une journée de récollection ressourçante. Reportage.
Samedi 24 mai, à St-Pierre du Gros-Caillou(7e). Ils sont plus de 400 adultes, venus de presque toutes les paroisses du diocèse. Cette journée de retraite est la dernière étape de leur parcours, débuté en général il y a un an, pour préparer la confirmation, un des sacrements de l’initiation chrétienne. À l’approche du grand jour, on sent chez la plupart d’entre eux un sentiment d’euphorie. C’est le cas d’Amparo, une souriante trentenaire de Ste-Marie des Batignolles (17e). « La préparation au mariage m’a donné le déclic de sauter le pas. Je sens que je vais remplir un vide dans ma vie. Je me sens plus en harmonie avec moi-même », lance-t-elle, avec son accent espagnol.
Un acte de foi
Comme Amparo, la majorité des futurs confirmands ont entre 25 et 30 ans. Si leur parcours diffère, leur démarche représente pour tous un acte de foi. « La plupart sont des jeunes adultes recommençants, témoigne le P. Jean Laverton, vicaire épiscopal pour le catéchuménat. À leur âge, ils sont confrontés à des choix importants pour leur avenir et se posent des questions sur ce qui compte vraiment dans leur vie. Souvent, ils ont redécouvert la foi grâce à des rencontres et des événements personnels, comme un deuil, ou universels, comme les JMJ. » Après un temps de prière, des enseignements sur l’Esprit Saint rythment la matinée. « Plus on prend du temps pour préparer un événement, plus on peut le vivre en profondeur », souligne le P. Laverton. Pendant le déjeuner, l’ambiance est chaleureuse. Une complicité s’est instaurée entre ces retraitants qui ne se connaissaient pas il y a quelques heures encore. Au début de l’après-midi, le P. Laverton demande la constitution de groupes d’une dizaine de personnes. Le but ? Favoriser le partage d’expériences spirituelles, à partir d’un questionnaire sur la vie chrétienne et la mission. Les discussions sont animées. Au bout d’une heure, tout le monde est rassemblé.
Une responsabilité
Les rapporteurs de chaque groupe défilent alors devant Mgr Bruno Lefevre Pontalis, vicaire général du diocèse, pour témoigner d’une conviction et poser une question. Les convictions font ressortir une idée forte : la confirmation représente pour beaucoup à la fois un choix personnel, qui officialise leur amour pour Dieu, et un don de l’Esprit Saint, qui donne la force d’être témoin de l’Évangile. Les questions, parfois incisives, montrent combien ces catholiques sont conscients de leurs responsabilités de missionnaires : « Pourquoi les chrétiens ne sont-ils pas plus joyeux ? » ; « Comment garder et partager l’Esprit Saint dans un monde qui nous pousse à toujours plus d’individualisme ? » ; ou encore « Comment savoir si nous sommes de bons chrétiens ? » Dans ses réponses, Mgr Lefevre Pontalis cherche à interpeller chacun : « La confirmation est un feu qui s’allume en vous. Mais ce feu, il faut le nourrir. » Son discours mêlant profondeur et humour touche l’assemblée, dont Liz, une pétillante trentenaire de St-Laurent (10e). Pour cette baptisée dans une église protestante, la confirmation va marquer l’entrée officielle dans l’Église catholique : « Pendant cette journée, j’ai entendu des témoignages qui m’ont vraiment émue. La richesse de l’Église catholique, pour moi, c’est son histoire, vieille de deux mille ans,que les croyants se transmettent. C’est un fil conducteur pour ma vie. » • Céline Marcon
