Journée pour les prêtres : réunion de famille à Alençon
Paris Notre-Dame du 16 avril 2015
Vendredi 10 avril, le cardinal André Vingt- Trois a invité les prêtres du diocèse de Paris à passer une journée de prière et de rencontres fraternelles à Alençon. Retour sur un moment prisé par les prêtres, depuis sa première édition à Ars, en 2010.
Cent soixante-dix prêtres de Paris sont partis de bonne heure et de bonne humeur pour Alençon. Rendez-vous était pris à la gare Montparnasse, direction Le Mans, où les attendait un autobus qui les a amenés jusqu’à la préfecture de l’Orne. « Cette journée a toujours lieu après Pâques, après la semaine sainte dont le rythme est très intense pour les prêtres. C’est une façon, pour le Cardinal, de les remercier », éclaire le P. Antoine d’Eudeville, vice-président du conseil presbytéral, qui a participé à l’organisation du voyage. Le lieu non plus n’est pas choisi au hasard. Le voyage à Alençon devait permettre aux prêtres de déposer auprès du couple exemplaire de Louis et Zélie Martin, les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, leurs intentions de prière pour la famille et pour leurs propres parents, alors que toute l’Église travaille au Synode sur la famille. Les circonstances ont voulu qu’entre-temps, en mars, le pape ait annoncé que les époux seraient canonisés lors du Synode prochain, en octobre. C’est la première fois que l’Église canonise deux époux en tant que couple. À leur arrivée, les prêtres ont ainsi assisté à une conférence sur les deux futurs saints, donnée par l’ancien recteur de la basilique d’Alençon, le P. Thierry Hénault-Morel, de la famille de Louis Martin et ardent promoteur de la canonisation, ainsi que par Mme Laurence de Valbray, responsable de l’accueil des groupes de pèlerins. Après la messe présidée par Mgr André Vingt-Trois à la basilique en présence de Mgr Jacques Habert, évêque de Séez, ils ont déjeuné au château des requêtes, une jolie demeure du XVIe siècle. Au programme de l’après-midi : trois visites de la ville au choix, une allocution du Cardinal sur la pastorale de la famille et, enfin, un temps d’adoration du Saint-Sacrement, avant de reprendre le train pour Paris.
Le P. Arnaud Gautier, vicaire épiscopal chargé de l’enfance et de l’adolescence, souligne « l’accueil exceptionnel d’une armée de laïcs » qui les ont accompagnés avec chaleur et ont balisé leur parcours. C’était la quatrième fois qu’il participait à cette Journée des prêtres dont il apprécie l’ambiance à la fois « paisible et fraternelle ». « En dehors de la liturgie autour de leur évêque, cette rencontre est la seule occasion pour les prêtres de Paris de se retrouver et de sentir qu’ils sont une famille », a-t-il ajouté. Le P. Philippe Maraut appartient au presbyterium de Paris, mais a été envoyé en mission à Nantes. Il venait pour la première fois et était « enchanté de retrouver » ceux avec qui il a pu étudier et rencontrer ceux qu’il ne connaissait pas. « Nous prions les uns pour les autres. Je trouve important de pouvoir mettre un visage sur un nom ! » Comme ses confrères, il a répondu sans hésitation à l’invitation de l’archevêque. Son enthousiasme est partagé par toutes les générations de prêtres présentes. « Je suis né en 42 », illustre le P. Jean-Pierre Caveau, responsable adjoint de la Maison de retraite des prêtres, Marie-Thérèse. Il a apprécié pour sa part de retrouver des prêtres avec qui il avait noué des liens forts dans d’anciens ministères, mais qu’il avait perdus de vue. • Pauline Quillon
Une initiative récente
L’idée de consacrer une journée à la rencontre fraternelle entre les prêtres du diocèse de Paris revient au cardinal André Vingt-Trois. Elle a été mise en place en 2010, lors de l’Année du sacerdoce décrétée par Benoît XVI. Près de 300 prêtres du diocèse sont allés en pèlerinage à Ars, sous le patronage du saint curé. L’initiative a été reprise le 1er mai 2012, à l’occasion de la fête de saint Joseph travailleur, au lycée Stanislas à Paris (6e), puis en 2013, où les prêtres se sont rendus à Saint-Benoît-sur-Loire. Le but étant de rassembler les prêtres autour de leur évêque, lors d’une journée à la fois détendue et spirituelle
