Les Trésors de Paris se mettent aux JO

Paris Notre-Dame du 22 février 2024

Pendant cette année scolaire, les équipes de l’association Les Trésors de Paris mettent en place leurs « Sacrés jeux », des parcours ludiques destinés à la jeunesse et organisés autour des églises du diocèse. Rencontre avec Florence de Langlais, présidente des Trésors de Paris.

Paris Notre-Dame – À l’occasion des Jeux olympiques, de nombreuses initiatives sont en cours au sein du diocèse. Mais en quoi consiste précisément l’opération « Sacrés jeux » ?

Florence de Langlais – « Sacrés jeux » est une proposition à la fois ludique et culturelle, développée par les équipes des Trésors de Paris. Son objectif est de familiariser les jeunes âgés, de 8 à 12 ans, avec le patrimoine chrétien de Paris tout en mettant en lumière les convergences entre les vertus du sport et celles humaines et religieuses. Nous avons élaboré quatre itinéraires courts d’environ 2h30, chacun passant par deux églises et un parc. Pendant les visites des églises, l e s jeunes apprennent tout en s’amusant, grâce à un livret rempli d’informations clés et de petits jeux. Ces visites leur permettront également de découvrir des œuvres d’art symbolisant des vertus du sport telles que l’espérance ou la charité. Dans les parcs, des olympiades avec différents défis sportifs (relais, tir à la corde, lancer de chaussures, etc.) seront organisées. Comme les visites des Trésors de Paris, les circuits “Sacrés jeux” sont disponibles toute l’année scolaire. Les écoles, les patronages, les paroisses et autres groupes de jeunes intéressés peuvent nous contacter pour planifier la date et l’itinéraire.

P. N.-D. – Quels sont les quatre itinéraires proposés ?

F. L.– Le premier itinéraire commence à St-Eustache (1er) et se termine à N.-D.- des-Victoires (2e), avec des olympiades dans les jardins du Palais Royal. Finir la visite à N.-D.-des-Victoires pendant les Jeux olympiques revêt une signification profonde : cela rappelle qu’il existe une pluralité de victoires, bien au-delà de la simple course à la médaille d’or. Le deuxième itinéraire démarre à St-Séverin (5e) pour rejoindre St-Étienne-du- Mont (5e), avec une pause pour les olympiades au jardin du Luxembourg. Ce parcours met en lumière la vertu de la charité à travers la figure de sainte Geneviève. Au sud de Paris, un troisième itinéraire permet de découvrir deux églises plus contemporaines : N.-D.-du-Travail (14e), construite au XIXe siècle, et N.-D. de l’Arche-d’Alliance (15e), en forme de grand cube entouré d’une résille métallique, achevée en 1998, les olympiades se déroulant dans le square cardinal Wyszynski. Enfin, le quatrième itinéraire démarre à St-Joseph-Artisan (10e) et s’achève à N.-D.-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont (19e), avec l’activité sportive quai de Seine.

P. N.-D. – En quoi, à vos yeux, les vertus du sport et les vertus religieuses et humaines se font-elles écho ?

F. L. – Le sport développe chez les jeunes des valeurs importantes qui leur permettent de se dépasser personnellement en s’appuyant sur leurs qualités de persévérance, d’effort et de courage. Mais il est aussi porteur de valeurs qui créent du lien et une attention aux autres. C’est en cela que les valeurs sportives, religieuses et humaines se rejoignent. Et d’ailleurs, c’est fort de l’intuition de cette convergence que le dominicain Henri Didon, inspiré des modèles de collèges anglais et grand promoteur du sport moderne, organise dès 1891 une association sportive et des compétitions, dans l’établissement scolaire qu’il dirige. Il invente la devise « Citius, Altius, Fortius », reprise ensuite cinq ans plus tard par Pierre de Coubertin qui demande au P. Didon de célébrer la messe d’ouverture des premiers JO modernes d’Athènes (Grèce). Le lien entre l’Église et le sport est donc présent depuis les origines.

Alice Papin

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