Les JMJ de Madrid en 2011

En 2011, les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont eu lieu en août à Madrid. Le thème était : « Enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (Lettre de saint Paul aux chrétiens de Colosse, chapitre 2, verset 7).

Le Notre Père dans les langues des signes de plusieurs pays

Le groupe JMJ 2011 Sourds a réuni 26 jeunes de 18 à 35 ans, pour le voyage suivant, avec traduction LSF :
 du 11 au 15 août 2011 : Barcelone
 du 16 au 23 août 2011 : Madrid

Objectifs
Se réunir entre chrétiens, sourds et entendants, du monde entier, approfondir et affermir notre foi avec l’aide du Saint Père, le pape Benoît XVI. Les JMJ sont aussi ouvertes aux personnes non catholiques désirant découvrir la foi chrétienne. Les jeunes sourds de tous les pays ont été accueillis au même endroit : l’école des sourds de Madrid. Nous avons pu ainsi rencontrer des sourds espagnols, italiens, allemands, anglais, polonais, africains, américains, mexicains !...

De jeunes sourds, de retour des JMJ de Madrid, témoignent de ce qu’ils y ont vécu.

Paméla, 28 ans (Lyon)

J’ai participé pour la première fois aux journées mondiales de la jeunesse après avoir raté à Sydney et Cologne. Enfin, j’étais à Madrid. Ça m’a touché de voir tous les drapeaux des pays du monde entier pour réunir UN monde de la foi.

J’ai également beaucoup apprécié d’écouter des catéchèses de la part des évêques, que nous n’avons pas l’habitude de rencontrer, je suis surprise que les jeunes ont pu leur poser des questions.
La veillée du samedi soir m’a laissé un souvenir dingue : une tempête, face à laquelle les pèlerins ont réagi par des prières et des chants, sans gâcher la soirée.

Le Pape ne nous a pas abandonnés à cause du mauvais temps.
Pour nous, c’est notre plus beau cadeau !

Pascal, 32 ans (Aix en Provence)

Je suis venu aux JMJ grâce à une Xavière qui m’a indiqué le groupe JMJ sourds avec le quel j’ai pris contact pour m’y inscrire pour participer à ce bel événement que je redoutais avant, car je n’étais pas du tout habitué à croiser un aussi grand nombre de personnes. Mais il faut reconnaître que l’ambiance ce rassemblement catholique n’a rien à voir avec celle du foot. Sans cela, je ne serais sans doute jamais allé aux JMJ.

Ces JMJ m’on apporté un regard neuf sur le catholicisme qui me semblait sur le déclin tellement je voyais peu de jeunes dans les paroisses en province.

J’ai découvert qu’il existait pour les sourds la possibilité d’aller a un tel rassemblement grâce à votre très beau travail qui nous a permis d’aller vers Dieu via les JMJ.

J’ai participé avec d’autres sourds car j’avais peur de me sentir exclu des JMJ, donc de la foi, comme cela aurait été le cas avec les entendants, sachant que j’ai l’impression d’être un fardeau pour les valides, ce qui m’a fait choisir le groupe JMJ sourds ; mais aussi pour mieux connaître le monde des sourds que je connais mal, travaillant en milieu ordinaire.

Je la vis difficilement car ne pas comprendre la messe est très frustrant, ce qui est une forme d’exclusion, ce qui me contraint à me claquemurer chez moi.

Il faudrait équiper les paroisses pour les sous-titrage lors des messes (ces sous-titrages seraient chargés avant chaque messe par la paroisse) ainsi que de boucle magnétique comme à l’église du collège de la Purissima à Madrid pour pouvoir partager la foi qui ne peut pas se vivre seul.

J’ai envie d’une meilleure technologie pour une meilleure intégration des personnes sourdes dans la société mondiale, pour que nous puissions vivre en toute quiétude avec le même Dieu. Et de nous retrouver pour de nouvelles super JMJ à Rio...

J’espère pouvoir vous retrouver un jour pour une messe si je passe à Paris un de ces jours. Les JMJ ont été un un des moments les plus émouvants de ma vie, tellement c’était beau de voir tous ces jeunes faire la fête catholique et tous ces volontaires espagnols qui nous ont si bien accueillis...

Un grand merci pour l’accompagnement lors de ces fraternelles journées !

Tiphaine, 37 ans (Lyon)

Cela a été un formidable cadeau pour moi de vivre ces JMJ. J’ai vraiment savouré la chance que j’avais d’y participer. Je fais l’expérience toute l’année que, en tant que jeune adulte malentendante, il est difficile de s’intégrer pleinement dans sa paroisse ou dans un groupe de prière ; je me sens souvent isolée. Je ne voulais pas vivre cela aux JMJ, c’est pourquoi j’ai fait le choix délibéré de partir avec d’autres sourds. On pourrait dire que cela fait un peu ghetto, qu’il faut se mélanger ou qu’on avance en terrain connu... et bien pas du tout. Car si nous nous ressemblons sur notre façon de vivre notre handicap auditif, nous ne sommes pas dispensés d’aller à la rencontre et à la découverte les uns des autres ; car tous différents par les origines, l’histoire familiale, les caractères...

Et c’est par l’intermédiaire des membres de mon groupe que j’ai reçu de belles "leçons" de foi. Je pense notamment à la veillée à Cuatro Vientos. Quand l’orage et la pluie sont arrivés, j’étais vraiment dégoûtée d’avoir laissé mon pull et mon poncho à l’hébergement. Ma voisine, aussi frigorifiée et trempée que moi, qui regardait le pape sur l’écran, m’a dit tout à coup : « on va tenir bon, on ne va pas l’abandonner ! » Ces paroles ont profondément résonné en moi. Et si on me demande maintenant quel souvenir je garde de cette nuit, ce n’est ni à l’orage ni à la pluie que je pense, mais à la sensation très paisible qui a suivi, et au chemin de la lune dans le ciel. J’espère pour l’avenir que dans les moments de doute et de trouble, je saurais faire jaillir de mon cœur ces paroles pour Jésus : Je ne vais pas t’abandonner.

Maureen, 19 ans (Brest)

Depuis mardi, je suis arrivée bien à Brest, je vois le temps qui est triste et il pleut depuis que nous quittons l’Espagne et nous séparons des amis qui me manquent...

Mes parents me disent qu’ils sont OK et je partirai JMJ Rio en Amérique, YYYYYeAh !

Je suis venue aux JMJ pour connaître des personnes sourdes, j’adore voyager, aussi visiter la ville et un peu pour prier.

J’ai découvert la ville de Madrid, la mairie, le palais royal, .... Avant, je ne connaissais rien en Espagne et maintenant, je connais mieux !!!

Avant, je suis allée deux fois en pèlerinage à Lourdes avec les jeunes bretons (entendants), ces jeunes sont vraiment sympas de m’aider pour traduire en écrivant quand on était à l’église.

Mais je m’ennuyais parce qu’il n’y avait pas de LSF [1] ; donc, je pense que c’est mieux avec les sourds donc c’est super !
C’est mieux de chanter en LSF mais je trouve les signes de LSF différents entre la Bretagne et Paris Par exemple : Amen et pape sont différents.

Plus tard, j’ai envie travailler dans la poterie mais les 6 personnes de Bretagne disent que c’est impossible ; cela peut seulement être un loisir...

Je rêve toujours d’avoir un diplôme de BMA poterie mais je dois patienter parce que là, je prépare un Bac pro pendant 3 ou 4ans.

Florent , 25 ans (Paris)

Salut les copains !

Moi aussi me voila de retour, je suis un peu triste de vous quitter après une incroyable aventure avec vous en Espagne :)
Je suis ravi de trouver des personnes sourdes avec qui je peux partager la joie de la foi...

J’espère que vous êtes tous bien arrivés et que vous allez raconter tout ça à vos proches !

Marie et Florent, accompagnateurs d’Alexandre 24 ans, venus avec leur diocèse de Nancy, qui nous ont rejoints au carré C1 permettant l’accès à la traduction en LSF à Cuatro Vientos

Alexandre était ravi d’enfin rencontrer de jeunes catholiques qui parlaient dans la même langue que lui, de pouvoir se confesser auprès d’un prêtre qui le comprenne, de pouvoir vraiment suivre la messe, et de rencontrer des jeunes catholiques du monde entier avec lesquels il puisse communiquer, apprendre de nouveaux signes plus précis...
Et quant à nous, nous avons reçu une belle grâce ce jour là :
c’était notre anniversaire de mariage, et pour nous, cela comptait énormément de pouvoir communier en ce jour si important. Nous avons été très déçus quand nous avons appris que ce serait impossible en raison des destructions causées par la tempête... et nous avons littéralement pleuré de joie quand nous avons vu que la communion était donnée dans le carré C1 ! Cela nous a énormément touchés.... Nous qui pensions rendre service à Alexandre, en réalité, c’était le contraire !

Sébastien, 31 ans (Sarrebourg en Moselle)

Je suis sourd profond oraliste : je ne pratique pas la langue des signes (L.S.F.) mais je la comprends un peu. Jeune, à l’école des sourds, j’ai appris à parler. Les lèvres de mes interlocuteurs sont mes oreilles.

Bénévole maquettiste à l’Aumônerie des Sourds en Alsace, la coopératrice pastorale, Geneviève Mettling, m’a incité à participer aux JMJ de Madrid avec le groupe des Sourds de Paris.
J’ai effectué des recherches sur internet et me suis inscrit. Le programme des JMJ me permettait de visiter un peu l’Espagne, de participer au moins une fois dans ma vie au plus grand rassemblement de la Jeunesse, en plus adapté aux sourds, et d’avoir une occasion pour approfondir ma foi.

Les catéchèses de la part des évêques, les témoignages, les rencontres, les échanges,... m’ont permis de mieux comprendre la foi et le rôle de l’Église.

Tous les jeunes se ressemblaient et se comprenaient. Pour les Sourds du monde entier, le barrage de la langue n’existe presque pas. Ils se comprennent et se font comprendre par des signes ou des mimes. C’était un grand moment de partage, d’unité, d’aide, de fraternité...
Lors de la messe à la Sagrada Familia célébrée par le cardinal André Vingt-Trois, j’étais émerveillé par l’union des drapeaux s’agitant, les chants & prières en LSF, la foi vivante de la jeunesse qui n’a pas peur d’affirmer sa foi.

Dans ma paroisse en province, la messe attire très peu de jeunes. J’assiste régulièrement aux offices sans pouvoir y prendre « corps » car je n’entends pas les lectures du jour et l’homélie. Le sourd est réduit à une prière personnelle dans son coin. Il aura communié, sa foi ne grandira pas mais s’affaiblira. Ma foi s’est donc un peu édulcorée avec le temps.

Aux JMJ, tout était différent. J’ai trouvé une Église jeune, vivante, rayonnante et communicante de la joie de Dieu qui a su rassembler des jeunes de toutes les nations. Pour alimenter ma foi, il me manque des échanges, des moments spirituels tels que les catéchèses des JMJ.
J’aimerais une Église plus accessible aux handicapés sourds, plus de temps d’échanges, de rencontres, de partage... afin d’approfondir ma foi.

En conclusion : c’était une expérience intéressante. Il n’y a pas de moment particulier à retenir car tout était super bien : une formidable expérience de fraternité. Elle m’a permis d’avoir une autre vision de la foi et de participer aux offices, catéchèses. Juste un regret : il me manquait des moments d’échanges après les catéchèses pour mieux comprendre et ancrer les paroles.

Et je tiens à remercier tous ceux qui ont organisé ces magnifiques journées et espère vous revoir à Rio en 2013.

Anne, 38 ans (Paris)

Grâce aux festivités épiscopales, et aux belles rencontres, j’ai compris mon souhait de faire perdurer la prière et de croire à l’importance capitale que représente l’être humain que nous sommes.

Je souhaite aujourd’hui revoir un prêtre afin de mieux savoir comment prier et garder toujours l’espoir qui m’a envahi le cœur et l’esprit lors de notre séjour commun.

J’ai été touchée par l’immense humanité de chacun de nous ; je comprends certes que cela veut dire que tout le monde peut changer et devenir fondamentalement bon.

J’étais repartie émue, tremblante à l’idée de quitter des jeunes qui me comprenaient à merveille, nous nous comprenions tous mutuellement d’ailleurs ; j’ai rarement vu depuis des lustres ce fond humain qui nous a habité tous à ce point.

J’ai repris le quotidien parisien, toutefois, quelque chose est définitivement transformé en moi ; j’ai compris que je me dois de respecter encore plus mon prochain : chacun est unique, chacun est différent, à nous de respecter cette singularité que nous sommes, c’est ce que j’ai retenu de très fort.

Quoiqu’il arrive, que nous soyons petits ou grands ; puissants ou pas ; nous devons craindre notre Dieu tellement aimant pour chacun de nous. Il est craint parce qu’il est plus fort que nous et sait ce dont nous avons besoin.

Enfin, dernier petit mot : vous étiez ma force tous, tant vous êtes gentils, tant vous m’avez touchée, vous m’avez boostée à tel point que vous me manquez tous déjà !

You Mélaine, 24 ans (Orléans)

Quand des sourds m’ont parlé des JMJ, je ne savais pas ce que c’était.
J’avais un peu peur parce que que je ne connaissais personne et je n’étais jamais allée en Espagne.

Je suis arrivée pour la première fois à l’école des sourds "La Purisima" à Madrid le 16 Août.

J’ai rencontré beaucoup de sourds de différents pays.
On a discuté, j’ai appris un peu de LSF en espagnol.
On a discuté beaucoup et beaucoup rigolé.
J’ai vu un pays très différent de la France. On a visité Madrid et j’ai appris beaucoup de choses.

Et le pape est arrivé.
Il nous a parlé.
Sous la pluie et le vent, il n’est pas parti.
Tout était traduit en LSF sur les grands écrans.
J’adore voyager.

Peut-être que j’irai au Brésil en 2013 mais je dois beaucoup travailler et faire des économies.
En attendant, au mois de mai 2012, je me fais baptiser, ce sera une grande fête !

Mokrane, du 92, kabyle venu en France en 2001 et baptisé en 2006

"Le moment que j’ai préféré est dans le car, car on voyait défiler les maisons, les paysages, l’inconnu... Après la France qui est belle, l’Espagne m’a parut différente, encore en phase de construction avec ses multiples espaces de travaux. Le car a eu plusieurs péripéties : cahots, freinages, mauvaises directions prises, longueurs.. Mais ce n’était pas grave, c’était normal. C’est comme la pluie, le vent, le soleil.
Parmi les connaissances, il y avait des personnes que je connaissais et des nouveaux venus. Je les ai observés dans leurs différences. Les débuts ont été laborieux dans les échanges. Mais petit à petit, nous nous sommes familiarisés les uns avec les autres et nos échanges ont été fluides. Cela vient des JMJ, de la grâce des JMJ !

Arrivés à Barcelone, nous étions hébergés à la Chapelle de la Médaille Miraculeuse. Ce lieu était beau ! On a visité de belles églises, une avec deux belles tours, et celle de Gaudi qui m’a fascinée. Les avenues étaient larges comme en Amérique. Ce qui était dommage est que dans le groupe, chacun voulait organisé des activités de son coté. Mais, j’ai pris mon courage à deux mains. Grâce au Père, à un moine interprète, Myriam qui organise bien, le groupe a été plus uni. J’en ai été soulagé. Mais, j’ai vu dans le groupe des personnes plus faibles qui avaient des problèmes : de la fatigue, des douleurs aux genoux, et notamment deux personnes sourdes Usher Enca et Maureen (qui ont des problèmes de vue qui avec le temps baisse). J’ai fait mon possible pour les aider, comme je l’ai toujours fait. L’esprit de partage, quoi ! C’était bien. A Madrid, il y avait plein de monde. Des anglais, des espagnols, des allemands...j’étais content de voir tous ces étrangers, je jubilais... Mais, il y avait la canicule. Dans la foule, certains s’évanouissaient un à un. Les secours venaient les transporter. Je priais pour qu’il y ait un peu de pluie, un peu d’air. Ces personnes avaient le courage de venir dans un pays plus chaud.

J’avais envie de voir le Pape en personne. C’est dommage, je ne l’ai pas vu. Aux précédents JMJ à Cologne (en Allemagne), je n’ai pu qu’apercevoir le Pape qu’au loin. Plus tard, le samedi soir, il y a eu la pluie. Il a fait froid. J’ai vu Enca qui a des problèmes de vue, mouillée, trempée jusqu’aux os, grelottant de froid. J’en ai été profondément touché. J’ai tout compris. J’ai aussi été touchée par son courage quand elle se déplaçait dans la foule avec confiance sans bien voir et aussi à un autre danser ensemble. Elle en oubliait ses problèmes de vue. C’était touchant.

A la fin, le dimanche matin, la messe de clôture a eu lieu.. Chacun est parti de son coté en pensant que c’était bien. Tout le monde a reçu quelque chose des JMJ. A la fin, toutes les personnes m’ont embrassé très fort. Il y a eu beaucoup d’échanges, j’en ai été très content.
Je veux encore y revenir une troisième fois aux JMJ, c’est à dire aux prochaines du Brésil en 2012.

Pour les prochaines JMJ, il faudra préalablement une bonne préparation pour que le groupe reste bien ensemble et uni. Je peux aider pour cela.

Quand nous sommes revenus en car, j’avais envie que cela dure, que cela dure..de continuer à bavarder, à échanger...Quand il y a eu une crevaison de la roue, j’en ai été content ! Ainsi, on a pu continuer à bavarder ! Arrivé à Paris, mon état d’esprit a changé : j’ai beaucoup pleuré, beaucoup pensé aux deux personnes sourdes Usher, pendant quatre jours. Je m’interrogeais "Comment feront-elles plus tard quand la vue baissera encore ?) Après, avec la prière et l’adoration, j’ai été apaisé. Mais plus tard, je continuerai à les aider comme je peux. Continuer à prier, c’est mieux ainsi...Je prie et j’espère... et je cherche... C’est long... je cherche la signification de la croix... je cherche... oui, j’y crois, mais qu’Il se révèlera, je ne sais pas encore..."

Philippe, du 94

A Barcelone j’ai bien visité, tout s’est bien passé, sauf que je n’avais pas envie de manger des sandwiches tous les jours…
À Madrid, après les catéchèses, nous avons manqué de temps pour les échanges. Pas de chance ! Mais pendant les messes j’étais content de voir la traduction en LSF sur les grands écrans. Par contre, je n’ai pas aimé être sur des emplacements fermés avec des grilles… j’avais l’impression d’être dan une cage à poules !
Le week-end il t a eu la pluie mais ça s’est quand même bien passé. Ça nous a rafraîchi !

C’est dommage qu’on n’ait pas eu beaucoup de vraies rencontres avec les sourds des autres pays. Les langues des signes sont différentes, on peut se comprendre mais cela demande du temps.
Au retour, la visite d’Avila a été courte car notre car a eu un pneu crevé. Je n’ai pas pu acheter de souvenirs.

Elsa 20 ans baptisée en 2011, communion en 2011
Mes parents ont accepté que le prêtre me baptise. Ils ne sont pas croyants. Mes parents respectent mon choix.

Donc, en 2009, c’est la naissance de maxime mon neveu. Mon tonton (le frère de ma mère) me demande : « tu veux devenir la marraine de maxime ? Tu acceptes ? » Jje lui dis : je vais réfléchir. Oui et pourquoi ? Il me répond : « il faut trouver une marraine et un parrain. » je dis : d’accord, j’accepte et je suis très contente. En 2010, à l’église de Lodève dans le sud, je deviens sa marraine et je suis très fière. Puis en 2011, Myriam organise mon baptême et ma communion. Je suis la filleule de l’amie d’enfance de ma mère (et de son cousin qui n’est pas là pour raison professionnelle), je suis très heureuse.

Myriam me propose d’aller en Espagne, j’adore beaucoup ce pays qui est très magnifique. C’est la première fois que je suis avec des jeunes catholiques pour faire connaissance et échanger. les jeunes sont très sympathiques. Mais je suis vraiment très déçue car je trouve le programme des visites très mélangé ! Et difficile de suivre le chemin. Je répète doucement car j’ai des problèmes de genoux. Ils me respectent bien parfois ils ont oubliés. J’aime dire merci beaucoup à Mokrane du 92 qui m’aide beaucoup.

Le mardi 23 août 2011, c’est horrible ! Mes pieds sont très gonflés comme un ballon et sont bleus. Je suis vraiment très fatiguée quand je rentre à la maison. Je dors beaucoup.

Encarnacion, du 77

Ce voyage m’a beaucoup ému, et m’a fait comprendre à quel point les personnes pouvaient être solidaires en elles. Eh oui, ayant de graves problèmes de vue comme vous le savez, j’ai énormément apprécié le fait que, chacun votre tour, vous m’avez aidée à me diriger lors des longues marches. Je voulais tellement participer à ce rassemblement chrétien, mais j’avais peur que je sois une gêne. Mais finalement, je me suis rendue compte à quel point vous étiez chaleureux, et tout s’est bien passé ! Je vous en remercie beaucoup ! :D

Je me suis beaucoup amusée aussi, que ça soit nos discussions animées, les différentes visites de Madrid et, surtout, quand on m’a obligée à danser ! L’ambiance était vraiment bonne et sympathique, malgré le monde et la fatigue qui pouvait y regner. ( :

Mais surtout, et principalement, je me suis sentie bien. A voir tous ces jeunes du monde entier venus dans le même but : s’approcher de Dieu et renforcer sa foi. C’était impressionnant, mais il faut continuer dans cette voie-là ! Pouvoir chanter, prier et participer à des activités en communauté, c’était super. Et le fait qu’il y ait un groupe spécialement pour les sourds avec des interprètes etc... Je ne pouvais que sourire !
Grâce à vous, j’ai eu beaucoup de souvenirs qui me font chaud au cœur.. Merci à vous tous ! Je vous aime !

Et comme dit l’hymne des JMJ : “Firmes en la Fe !”

[1LSF : Langue des Signes Française

Jeunes Adultes Sourds de 18 à 35 ans : JMJ
Contact

Coordinatrice Pastorale des Sourds
Agnès KHOUAS-PETIT
sourds.catholiques@diocese-paris.net
06 09 41 70 93
(SMS uniquement)
www.sourds.paris.catholique.fr