Année B - Le puzzle des Cendres à Pâques

Avec les enfants, vivre le carême étape par étape Puzzle à construire tout au long du Carême Année B (2021) du mercredi des Cendres à Pâques.

Du mercredi des cendres (14 février) à Pâques (1er avril), avec les enfants vivez le carême étape par étape avec l’aide d’un puzzle à construire ! Chaque étape peut être utilisée pour la célébration du dimanche.

« Convertissez-vous et croyez à la Bonne nouvelle. » (Mc 1, 15) Ainsi commence l’appel pour les chrétiens à entrer dans le temps du carême qui nous conduit à Pâques.

L’Église, pendant ce temps liturgique, nous conduit à vivre avec le Christ ce passage de la mort à la vie, qui passe par la conversion, pour vivre pleinement de la Vie de Dieu qui est amour et miséricorde.
Le carême commence le mercredi des Cendres, se poursuit avec 5 semaines de carême et se termine avec la Semaine Sainte qui va des Rameaux à Pâques.
Pour marquer chacune de ces étapes nous proposons de construire, au fil du carême, un puzzle qui formera comme un tableau avec les différentes scènes. Chaque pièce est nécessaire pour former le tout. C’est l’ensemble qui nous prépare à vivre la résurrection de Christ.

Le puzzle propose 10 étapes. Chaque étape forme une pièce du puzzle (à télécharger séparément).
Le puzzle se construit de haut en bas en commençant par la partie gauche (3 étapes), puis la partie droite (3 étapes) et enfin la partie centrale (4 étapes).
En bas de l’article vous trouverez le poster en couleur à télécharger.

Le montage du puzzle de Carême

(Au centre, la mandorle correspond à Pâques)
Construire ainsi le puzzle, semaine après semaine, c’est aussi un moyen de mesurer le temps écoulé, de faire mémoire de ce que le Christ nous appelle à vivre tout en ayant les yeux fixés sur Pâques.
C’est tout ce chemin qui transforme petit à petit notre cœur à l’école du Christ, sous l’action de l’Esprit Saint, et qui nous permet d’aimer d’avantage. Alors à Pâques, nous pourrons dire avec joie et en union avec toute l’Église « Christ est ressuscité, Alléluia ! »

Les 10 étapes :

1ère étape : Mercredi des Cendres

Évangile : Matthieu 6, 1-6.16-18
Le visuel et la phrase d’Évangile :
Sur la partie gauche le prêtre impose les cendres en disant : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Mc 1,15) Des personnes en procession viennent recevoir les cendres.
Sur la partie de droite sont évoqués les trois points d’attentions pour le carême : le partage, la prière, le jeûne (Matthieu 6) auxquels est ajouté le pardon.
Les cendres nous rappellent notre condition mortelle : Dieu a créé l’homme à partir de la poussière du sol et il retournera à la poussière. De cette poussière, il crée un homme nouveau : pardonné, libre, saint, rempli d’amour.
Cela nous invite d’une part à ne pas nous attacher aux biens qui passent mais à ce qui vaut la peine d’être vécu et qui ne passe pas : l’amour.
Le partage nous ouvre à l’autre et à ses besoins.
La prière est un moyen d’entrer en relation avec Dieu qu’on ne voit pas et qui nous parle à travers sa parole. La prière est indispensable à tout chrétien. Il y puise ce lien d’amour avec Dieu pour le redonner aux autres.
Le jeûne nous rappelle le sens de la mesure pour ne pas oublier l’essentiel.
Dieu pardonne le premier. Il nous demande de faire de-même car le pardon libère. Il fait vivre.
Se convertir, c’est changer son cœur pour aimer comme Jésus. Les moyens proposés pour le carême nous y aident.

2ème étape : 1er dimanche de Carême

Évangile : Marc 1, 12-25
Le visuel :
Au centre un serpent est dressé face à un personnage qui détourne la tête.
Le paysage est désertique.
La phrase de l’Évangile : « Jésus resta quarante jours, tenté par Satan… » Mc 1, 13
Jésus, après son baptême par Jean-Baptiste, va au désert poussé par l’Esprit.
• Jésus reste 40 jours au désert.
Dans la Bible, le chiffre 40 désigne de manière conventionnelle les années d’une génération (ex : 40 ans de séjour au désert ; Nb 14, 34). De là ce chiffre 40 indique une période assez longue dont on ne connait pas la durée exacte comme les 40 jours et 40 nuits pour le déluge (Gn 7, 4). La démarche est de même pour le Christ qui resta 40 jours dans le désert. Cela évoque un temps long, nécessaire pour renaître.
• Jésus est tenté par Satan.
Satan est aussi appelé Diable ou le Tentateur dans la Bible. Il est celui qui divise, qui sépare. Il désigne un être personnel invisible par lui-même, qui fait obstacle, qui empêche l’homme de rejoindre Dieu. Il pousse l’homme au mal en mentant sur la Parole de Dieu, et lui fait douter de Dieu et de son amour (Genèse 3, 1-5).
Jésus est celui qui a vaincu les différentes formes de tentations (Mt 4, 1-11), y compris au moment de la Passion. Les trois évangiles synoptique (Matthieu, Marc et Luc) montrent le Christ au Jardin des Oliviers priant son Père : « Père, tout est possible pour toi. Éloigne-moi de cette coupe. Cependant, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux ! » Mc 14,36.
À la tentation Jésus répond par la Parole de Dieu comme dans le récit des Tentation en Matthieu ou par la prière comme on le voit au jardin des Oliviers.
• Et pour nous, est-ce possible ? Oui, en appelant Jésus à l’aide, en priant et en écoutant sa Parole.
En priant : Jésus a recommandé à ses disciples, au moment de sa Passion : «  Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation ; l’esprit est ardent mais la chair est faible. » (Mt 26, 41- Mc 14, 68). Il nous invite à faire de même.
Dans la prière du Notre Père que le Christ nous a transmise, nous trouvons cette demande qui est au cœur de la prière du Christ : « Que ta volonté soit faite. »
En écoutant sa Parole : La Parole de Dieu nous éclaire, elle est un chemin pour ne pas nous perdre.

3ème étape : 2ème dimanche de Carême

Évangile : Marc 2, 2-10
Le visuel :
À gauche en bas, on voit des silhouettes.
Au centre sur une montagne on distingue trois personnes debout : Jésus au centre avec une lumière qui vient sur lui. Il est entouré de Moïse qui tient les tables de la Loi et d’Elie.
Au pied de ces trois personnes, il y en a trois autres. Ce sont les disciples de Jésus : Pierre, Jacques et Jean qui accompagnent Jésus.
À droite en bas il y a de la végétation.
La phrase de l’Évangile : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Mc 9, 7)
Cet épisode de l’Évangile nous relate l’épisode où Jésus est transfiguré et la manifestation de Dieu à trois des Douze Apôtres.
Dans la Bible, la montagne est le lieu de la rencontre avec Dieu.
Sa hauteur nous fait comprendre que Dieu est plus grand que nous.
Jésus est transfiguré. Dieu se donne à voir en son Fils Jésus devenu si lumineux.
Moïse et Elie sont présents. A tous deux Dieu s’est révélé sur une montagne.
Ils représentent la Loi donnée à Moïse et les prophètes par Elie, soit l’ensemble des Écritures.
Pierre, Jacques et Jean, trois des Apôtres, sont les témoins d’une manifestation de Dieu, une théophanie.
Dieu désigne son Fils bien aimé comme celui que nous devons écouter.
Jésus est le Verbe fait chair, la Parole vivante qui nous guide et nous éclaire.
La Bible nous dit combien Dieu se fait proche et prend soin de l’homme.
Cet épisode de la Transfiguration est un moyen donné par Dieu pour soutenir les Apôtres et le Christ lui-même dans l’épreuve de la Passion qui se profile.
Si au moment de l’épreuve cette expérience vécue semble oubliée par les trois Apôtres, elle leur permettra de reconnaître Jésus quand il leur apparaîtra ressuscité : il est vivant celui qui était mort et d’en témoigner : « Et nous avons vu sa Gloire. » Jn 1,14.
• Durant la vie de chaque homme, Dieu donne toujours un aperçu de sa Gloire pour le soutenir dans les épreuves. Cet épisode de la transfiguration est un encouragement sur notre chemin.

4ème étape : 3ème dimanche de Carême

Évangile : Jean 2, 13-25
Le visuel :
Au premier plan, sur la partie gauche une personne brandit un fouet.
Sur la droite on voit deux hommes étonnés, surpris, inquiets fuyant devant Jésus.
Ils entraînent avec eux des animaux. Des colombes s’envolent.
Au fond de la scène, on aperçoit le Temple.
Les phrases de l’Évangile : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » (Jn 2, 17)
« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » (Jn 2, 19)
Cet épisode de l’évangile de Jean nous parle de Jésus qui chasse les marchands du Temple et de sa prophétie du Temple relevé en trois jours.
« Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce » (Jn 4, 17)
La fête de la Pâque des juifs approche. Jésus se rend à Jérusalem au Temple.
Le Temple est un lieu aux multiples fonctions. Il est d’abord et essentiellement un lieu de prière puisqu’il est construit autour du Saint des Saints, lieu de la présence de Dieu.
Les croyants y viennent prier et offrir des sacrifices.
C’est la raison pour laquelle il y a sur le parvis des gentils, des marchands qui vendent les animaux et les offrandes nécessaires aux sacrifices.
Il y a aussi des changeurs de monnaie car on est sous l’occupation romaine et les pièces sont frappées à l’effigie de l’empereur. Elles sont indispensables en ville. Au Temple, on change ce qu’il faut contre de la monnaie juive.
La violence de Jésus est inattendue et surprend.
Dans son attitude et son enseignement Jésus a un regard critique par rapport aux pratiques religieuses qui sonnent faux, à ceux qui s’attachent plus à la forme qu’au fond, à ceux qui méprisent le caractère religieux du lieu en y voyant un moyen de servir leurs propres intérêts.
De plus, par les reproches qu’il fait aux vendeurs, en parlant de la maison son Père, il laisse entendre qu’il se prend pour un prophète.
Les juifs vont alors l’interpeller : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »( Jn 2, 18).
Et Jésus répond :
« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. » (Jn2, 19).
C’est seulement après la Résurrection que les croyants comprendront ses propos.
Pour que le temple de pierre soit tombé, il faut que Jésus meure et ressuscite : le Temple de son corps sera détruit et rebâti. Jésus, présent autrement, pourra dire « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).
La destruction du Temple de Jérusalem en 70 viendra signifier que son rôle est désormais terminé.
Jésus-Christ est le nouveau temple.
Le temple définitif, c’est l’Eglise, corps du Christ, lieu de la présence entre Dieu et les hommes, signe de la présence divine ici-bas.
Chaque chrétien, en tant que membre du Corps du Christ est sanctuaire de l’Esprit Saint.
« Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit Saint. » (1 Co 6, 19)

5ème étape : 4ème dimanche de Carême

Évangile : Jean 3, 14-21
Le visuel :
Une croix rayonnante, lumineuse domine la scène.
En premier, une partie de la foule regarde vers la croix, certains tournent le dos.
Les uns sont dans la lumière, d’autres sont dans la grisaille.
La phrase de l’Évangile : « Ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-15)
Dans cet extrait de d’évangile de Jean, Jésus dans son dialogue avec Nicodème, évoque l’épisode du serpent de bronze élevé par Moïse (Nb 21, 4-9) pour l’éclairer sur ses paroles.
Dans le désert du Sinaï, pendant l’Exode, les Hébreux récriminent contre Dieu qui les a fait sortir d’Egypte. Dieu envoie des serpents venimeux et beaucoup meurent. Le peuple regrette son attitude et Moïse intercède auprès de Dieu. Le Seigneur demande à Moïse de faire un serpent et de le dresser au sommet d’un mât. Dieu dit que ceux qui auront été mordus et regarderont vers ce mât vivront. Moïse fait ce que Dieu demande et ceux qui regardent vers ce mât vivent.
Il montre ainsi qu’en se tournant vers le mât, c’est Dieu qui guérit et non une quelconque idole.
Jésus reprend cet exemple à son compte en disant : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croient ait la vie éternelle. » (Jn 3, 14-15)
Aujourd’hui encore Jésus, qui est mort sur la croix et ressuscité, nous invite à nous tourner vers lui. Il nous entraine à sa suite pour nous sauver de la mort et du péché.
« Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. » (Ps 33, 6) nous dit le psalmiste.

6ème étape : 5ème dimanche de Carême

Évangile : Jean 12, 20-33
Le visuel :
En premier plan on voit un personnage et deux autres qui l’écoutent.
Le reste des personnages à leur gauche ou derrière sont peu identifiables. Ils représentent une foule. Certains regardent le ciel, d’autres se retournent ou semblent écouter la conversation des trois personnages.
Sur la droite se trouvent trois bulles avec des motifs. Dans celle du haut, on voit un grain de blé seul et une petite plante ; dans celle du centre, un lavement de pieds ; dans celle du bas, une croix.
Les phrases de l’Évangile : En haut : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » (Jn 12, 23)
En bas : « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12, 32)
Cette scène de l’évangile de Jean se situe juste après l’entrée triomphante de Jésus à Jérusalem, et dans les derniers jours avant la fête de la Pâques.
La foule le prend pour le Messie. Des Grecs demandent à des disciples de Jésus de le rencontrer.
Philippe et André vont faire la demande à Jésus. Alors Jésus annonce la venue de son Heure : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. » (Jn 12, 23)
Cette heure, c’est celle de Dieu, fixée par Lui et vécue par Jésus venu faire la volonté de son Père qu’il fait sienne. C’est l’heure de sa Passion, où le Christ donne sa vie librement par amour, pour que tout homme soit sauvé de la mort et du péché.
Puis le Christ prend l’image du grain de blé tombé en terre. A cette heure où il aborde sa passion, il signifie par-là que de sa mort Dieu fera surgir la vie pour tous. Et il invite pour le servir à le suivre, non pas par la même façon de mourir, mais en donnant sa vie au service des autres, par amour.
C’est l’heure où le Christ est glorifié. Dans l’Ancien Testament le mot gloire signifie qui ce qui a du poids, son importance. La gloire est l’apanage du roi. La gloire de Dieu désigne Dieu lui-même, dans l’éclat même de sa sainteté. Cette gloire est entièrement présente en la personne de Jésus et se manifeste dans sa vie, son ministère, sa mort et sa résurrection. Cette gloire resplendit par-dessus tout dans la Passion. C’est son Heure. La croix, transfigurée, devient le signe de « l’élévation » du Fils de l’homme : « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » ( Jn 12, 32) nous dit-il à la fin de ce passage de l’évangile de Jean.
C’est l’occasion cette année d’anticiper, comme Jean, la scène de Gethsémani : Jésus accepte de passer par une grande épreuve parce que Dieu lui donne l’assurance qu’il sera vainqueur. Et Jésus a toute confiance en cette promesse, comme nous nous pouvons aussi croire que Dieu sera toujours fidèle pour que nous traversions aussi les difficultés de la vie.
Le Christ nous dit jusqu’où va son amour pour tous les hommes. Nous ne pouvons qu’être attirés par lui.
« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jn 15,13) nous dit-il dans son dernier discours qui se situe après le lavement des pieds, dans l’évangile de Jean. Jésus est venu nous apprendre à aimer. Il nous montre le chemin.

7ème étape : Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur

Évangile : Mc 11, 1-10
Le visuel :
On voit une foule en liesse. Des personnes agitent des branchages le long d’un chemin.
Une personne est montée sur un âne sur lequel il y a un vêtement.
Le chemin est couvert de branchages et de manteaux.
Au bout du chemin, on distingue une ville avec des remparts.
La phrase de l’Évangile : : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 9)
Le dimanche des Rameaux ouvre la semaine sainte.
La célébration commence par la bénédiction des rameaux : « Dieu tout-puissant, daigne bénir ces rameaux que nous portons pour fêter le Christ notre Roi : accorde-nous d’entrer avec lui dans la Jérusalem éternelle. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. »
L’évangile de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem est alors proclamé.
Suit la messe de la Passion où sera lu l’Évangile qui relate l’arrestation de Jésus et les évènements qui le conduiront à sa mort sur la croix.
L’entrée de Jésus à Jérusalem avec ses disciples, huit jours avant la fête de la Pâque, est l’occasion d’une liesse populaire.
Jésus n’a pas l’allure d’un roi à cheval qui fait une entrée victorieuse dans sa ville suivi de son armée. Il est juché humblement sur un petit âne.
La foule l’acclame et couvre le chemin de leurs manteaux et de branchages.
Elle crie : « Hosanna ! » et veut le faire roi.
Hosanna est un mot hébreu qui signifie : « Sauve-nous, de grâce ».
Le prophète Zacharie, cinq cents ans avant la venue de Jésus, avait averti le peuple juif : le Messie ne viendrait pas sur des chevaux, avec force et puissance, mais avec humilité, sur un âne.
« Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem !
Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. » (Zacharie 9,9)
Ce tumulte avait porté à son comble l’inquiétude qu’avaient les chefs des prêtres à l’égard de Jésus en qui il voyait un perturbateur pour l’autorité religieuse et politique. Ils décidèrent donc d’en finir avec lui et cherchaient comment le faire périr.
L’entrée de Jésus à Jérusalem manifeste la Venue du Royaume que le Roi-Messie va accomplir par la Pâque de sa Mort et de sa Résurrection. (Catéchisme de l’Église Catholique 560)
Le buis ou un autre branchage, béni au cours de la messe, ornera un crucifix ou sera déposé sur une tombe. Il symbolise la vie qui renaît à partir de la Croix et la foi en la Résurrection.

8ème étape : Jeudi Saint

Deuxième lecture : première lettre aux Corinthiens 11, 23-26
Évangile : Jean 13, 1-15
Le Visuel :
Sur la partie gauche on voit des personnes autour d’une table.
L’une d’elles a une coupe devant elle et rompt du pain.
Sur la partie droite, quelqu’un se fait laver les pieds, d’autres regardent.
 La phrase de l’Évangile : « Faites cela en mémoire de moi. » (1 Co 11, 24 et 25)
Le Jeudi Saint, au cours de la messe du soir, l’Église fait mémoire de la Cène du Seigneur.
La Cène est le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples dans un lieu appelé le cénacle à Jérusalem.
Pendant ce repas, Jésus dit en prenant le pain : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. » (1 Co 11, 24). Il fit de même en prenant la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » (1 Co 11, 25)
A chaque messe, par ses paroles prononcées par le prêtre, le Christ est présent dans le pain et le vin.
Le Jeudi Saint célèbre le don de l’Eucharistie.
Ce jour-là, au cours de la messe, le prêtre lave les pieds de quelques personnes.
Par ce geste, il rappelle celui du Christ qui, au cours du dernier repas qu’il prenait avec ses disciples, leur a lavé les pieds en leur disant « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13, 15). Par ce geste, Jésus se fait serviteur. Voici l’exemple qu’il nous a donné : être serviteur les uns des autres, en signe de son amour, c’est être grand dans le Royaume des Cieux.
Après ce repas, Jésus part pour le mont des Oliviers, à un domaine appelé Gethsémani avec trois de ses disciples : Pierre, Jacques et Jean pour prier.
Là, il va être arrêté pour être jugé et condamné à mourir sur une croix.
Après la messe, ceux qui le souhaitent restent un moment en prière devant le Saint Sacrement exposé et font mémoire de ce moment où Jésus est parti prier à Gethsémani avant d’être arrêté, l’accompagnant dans sa prière.

9ème étape : Vendredi Saint

Évangile : Jean 18, 1 à 19, 42
Le visuel :
Sur la partie gauche, on voit au premier plan des soldats et un homme qui indique quelque chose ou quelqu’un.
Au second plan, on voit des arbres, un homme en blanc debout avec d’autres personnes. Il se tourne vers ceux qui sont au premier plan.
Sur la partie droite, on voit une personne portant une croix et de part et d’autre, des soldats et une foule de personnes.
Au fond, on aperçoit deux croix dressées sur une colline.
 Les phrases de l’Évangile :
A gauche : « Qui cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Jésus le Nazaréen. » (Jn18,4)
A droite : Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire). (Jn 19,17)
Le vendredi saint l’Église célèbre la Passion, c’est-à-dire les événements qui ont mené Jésus à sa mort sur la Croix. L’Évangile de la Passion selon saint Jean est lu au cours de la célébration. (Jn 18, 1 à 19, 42)
L’adoration et la vénération de la Croix sont proposées au cours de cette célébration du Vendredi Saint.
Résumé des évènements de la Passion :
Des autorités religieuses souhaitent se débarrasser de Jésus car pour eux, c’est un malfaiteur (Jn 18, 30) qui se prétend Fils de Dieu (Jn 19, 7).
Judas, l’un des douze Apôtres, livre Jésus pour qu’il soit arrêté. (Jn 18, 2-3)
Jésus est jugé par le tribunal religieux juif, le Sanhédrin, qui demande à Pilate, le gouverneur romain, de le condamner à mort. (Jn 18, 31).
Jésus est flagellé. Les soldats tressent une couronne d’épines et la lui mettent sur sa tête. Ils le revêtissent d’un manteau pourpre et se moque de lui « Honneur à toi, roi des Juifs ! » (Jn 19, 3)
Pilate, après beaucoup d’hésitations car il ne trouve aucun motif de condamnation (Jn 19, 6), finit par livrer Jésus aux Juifs pour qu’il soit crucifié. (Jn 19, 16)
Jésus porte lui-même sa croix jusqu’au Calvaire où il est crucifié avec deux autres condamnés. (Jn 19, 18-19)
« Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix, avec cette inscription « Jésus le Nazaréen, roi des juifs ». » (Jn 19, 19)
Plus tard, Jésus dit : « Tout est accompli » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. ( Jn 19, 30)
Jésus est déposé dans un tombeau tout proche. (Jn 19, 42)
Dans votre église, il y a peut-être une célébration du chemin de Croix. Par cette prière, nous accompagnons Jésus de sa condamnation à mort par Pilate jusqu’à sa mise au tombeau.
Il y a 14 stations. Elles peuvent être représentées par de petits tableaux suspendus tout autour de l’église.
Jésus accepte librement sa mort. Son amour est tellement grand pour nous qu’il offre sa vie en sacrifice à son Père, par l’Esprit Saint, pour réparer notre désobéissance.
Jésus, au cours de son dernier repas, a donné le sens de sa vie offerte : « Prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle répandu pour la multitude en rémission des péchés. » (Mt 26, 27-28)
« Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout. » (Jn 13, 1)
Il nous a tous connus et aimés dans l’offrande de sa vie. (Catéchisme de l’Église Catholique 616)

Le Samedi Saint, Jésus est au tombeau.

L’Église est en silence ; silence de la peine, silence de l’absence…mais aussi silence de l’espérance qui attend.

10ème étape : La vigile pascale et le dimanche de Pâques

Évangile : Marc 16, 1-7 (vigile pascale)
Jean 20, 1-9 (dimanche de Pâques)
Le visuel :
On voit une cavité avec une grosse pierre ronde à sa droite.
A l’intérieur, on voit un personnage blanc qui est assis.
Trois femmes sont à l’entrée de la cavité avec des flacons à la main.
A l’arrière de la cavité, on voit un soleil levant.
La phrase de l’Évangile : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité. » (Mc 16,6)
Le samedi soir, à la vigile pascale, l’Église célèbre le Christ ressuscité, vainqueur des ténèbres, de la haine, et de la mort.
C’est la plus grande fête chrétienne de l’année.
La célébration commence dans les ténèbres et s’illumine progressivement à partir du cierge pascal, signe du Christ lumière pour notre vie qui est allumé à un grand feu. La lumière du cierge pascal se répand de cierge en cierge que chacun tient à la main.
L’annonce de la Résurrection est acclamée et, en procession, on entre dans l’église en chantant :
Qu’éclate dans le ciel, la joie des anges ! Qu’éclate de partout la joie du monde ! Qu’éclate dans l’Église la joie des fils de Dieu ! La lumière éclaire l’Église, La lumière éclaire la terre, Peuples, chantez ! Prières de l’Exultet
Une alternance de lectures et de psaumes retrace l’histoire du Salut depuis le récit de création.
L’Évangile de la Résurrection est ensuite acclamé avec de retentissants ALLELUIA !, avant d’être proclamé. (Alléluia signifie ‘Vive Dieu’)
Pendant tout le carême, l’Église ne chante pas d’Alléluia jusqu’au jour de Pâques, pour mieux signifier notre joie de la Résurrection : la vie a vaincu la mort. L’amour est plus fort que la mort.
Alléluia ! Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Telle est notre foi.
Les cloches de l’église, silencieuses depuis le soir du Jeudi Saint se remettent à sonner à toutes volées pour signifier la joie de la Résurrection.
Que nous dit le récit de Résurrection de l’Évangile de Marc 16, 1-7 ?
Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé, se rendent au tombeau de Jésus de bon matin le premier jour de la semaine. Elles viennent avec des parfums pour embaumer le corps de Jésus tout en se demandant comment elles vont le faire, le tombeau étant fermé par une lourde pierre.
Or le tombeau est ouvert. Elles y entre et voient un jeune homme vêtu de blanc. Elles sont saisies de frayeur. Cet homme s’adresse à elles : « Ne soyez-pas effrayées ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici…Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit. » (Mc 16, 6-7)
Les femmes constatent que le tombeau est vide. Elles ont pour mission d’annoncer aux disciples et à Pierre la Résurrection du Christ. Il semble qu’elles ne disent rien (Mc 1-,8). Elles ont peur, comme nous. Mais elles ont été délivrées de cette peur, puisqu’elles ont décidé de témoigner. Et nous, sommes-nous décidés ?
C’est sur la foi des femmes, des Apôtres, des disciples qui ont vu le tombeau vide et qui ont rencontré le Christ ressuscité, c’est sur leur témoignage que l’Église affirme que, OUI, le Christ est ressuscité !
Par sa Résurrection, Jésus est venu donner la vie aux hommes.
La mort, au sens de séparation avec Dieu, n’existe plus, elle est vaincue dans la Résurrection du Christ.
Comme Jésus a vaincu la mort, nous aussi « avec lui, par lui, en lui », nous ressusciterons.
C’est notre foi, notre espérance, notre joie !
Pendant la nuit de Pâques, des catéchumènes, ceux qui se préparent au baptême, sont baptisés.
Plongés avec Jésus dans la mort, le baptisé ressort de l’eau avec Jésus ressuscité pour la vie éternelle.
Il reçoit une vie nouvelle où la vie est plus forte que la mort.
 Le dimanche, jour de la Résurrection :
Le premier jour de la semaine est le dimanche, en latin dies domini, jour du Seigneur.
C’est le jour où le Christ est ressuscité.
Si c’est possible, on ne travaille pas le dimanche car c’est un jour consacré au Seigneur, où on laisse de la place à Dieu, par exemple en allant à la rencontre des autres.

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© Dessin de Savine Pied pour le Service de la Catéchèse du diocèse de Paris

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