Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul (1581-1660) s’est converti au contact des plus pauvres. Considéré comme un des pionniers de l’action sociale, il a été à l’origine de multiples œuvres de charité, encore très actives aujourd’hui dans le monde entier.

Son appel

Un dimanche d’août 1617, dans le bourg rural de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain). Le curé, le P. Vincent de Paul, lance un appel vibrant à ses paroissiens pour secourir une famille qui vit dans une profonde misère : aussitôt, une cinquantaine de femmes se mobilisent. Devant tant de générosité, il prend conscience de la nécessité de structurer les actions de charité pour les rendre plus efficaces et de l’intérêt d’y impliquer les laïcs. Ainsi naît la première Confrérie de la charité, en décembre 1617. Son règlement contient déjà les principes essentiels du bénévolat pour Vincent de Paul : rester toujours en lien avec le Christ et apporter une aide à la fois matérielle et spirituelle.

Comment est né son désir de servir les plus démunis ? Au départ, c’est son père, un modeste paysan landais, qui l’a poussé vers le sacerdoce en vue de lui permettre une ascension sociale. Lorsque Vincent de Paul est ordonné prêtre en 1600 à Château-l’Évêque (Dordogne), ce n’est donc pas par vocation, même s’il n’est pas dépourvu d’aspiration spirituelle. Progressivement pourtant, un changement dans son cœur va s’opérer : il devient de plus en plus pieux et étudie avec ardeur la Bible et la théologie. Son premier grand maître spirituel, le P. Pierre de Bérulle, fondateur de l’Oratoire de Jésus et futur cardinal, exerce une influence déterminante dans son parcours de foi.

Mais c’est surtout au contact des fidèles qu’il se convertit. Et particulièrement, à partir de 1613, lorsqu’il devient précepteur des enfants d’Emmanuel de Gondi, général des galères de France. Suivant cette famille dans ses nombreuses propriétés de l’Île-de-France, il assiste en même temps les curés dans les villages, par exemple pour la visite aux personnes malades ou l’instruction du catéchisme. C’est lors de ce service pastoral qu’il prend conscience de la nécessité d’agir face à une grande misère spirituelle et matérielle. Un cheminement qui le mène jusqu’à la création de la Confrérie de la charité en 1617.

À la suite de cette première œuvre, il devient un infatigable apôtre de la charité : il fonde entre autres un établissement pour les enfants abandonnés, un hôpital pour les personnes âgées, la Congrégation de la mission - un ordre de prêtres voué à l’évangélisation dans les campagnes - et, avec la collaboration de Louise de Marillac, la Compagnie des Filles de la charité, un ordre religieux aujourd’hui présent dans 91 pays à travers le monde. Un signe vivant de l’œuvre d’un simple prêtre qui continue à inspirer et à encourager de nombreux chrétiens de nos jours. • Céline Marcon

Ce qu’il nous invite à vivre
« L’amour est inventif jusqu’à l’infini. »
« C’est aimer Dieu de la bonne manière que d’aimer les autres. »
« Dieu demande premièrement le cœur, et après, l’œuvre. »

Année de l’appel (2013-2014)

Une réponse à l’appel